L'obéissance dans ma propre vie : des émotions-passions aux vertus et vices.
Les vertus : prudence, tempérance, justice et force.
Pour aborder ce problème de l’obéissance dans ma propre vie, et de ma manière de réagir face à l’autorité, il faut prendre conscience de plusieurs dimensions de mon être, de ma vie : conditionnements psychologique, affectif, culturel, familial, blocages éventuels, pulsions, désirs, mes émotions et ressentis (attention à ne pas connoter moralement mes émotions et ressentis, c’est ce que j’en fais qui est bien ou mal), mes blessures. Selon mes choix, ma vie obéira aux vertus ou aux vices issus de mes passions.
Ainsi, le catéchisme de l'Eglise Catholique précise :
1771 Le terme " passions " désigne les affections ou les sentiments. A travers ses émotions, l’homme pressent le bien et soupçonne le mal.
1772 Les principales passions sont l’amour et la haine, le désir et la crainte, la joie, la tristesse et la colère.
1773 Dans les passions comme mouvements de la sensibilité, il n’y a ni bien ni mal moral. Mais selon qu’elles relèvent ou non de la raison et de la volonté, il y a en elles bien ou mal moral.
1774 Les émotions et les sentiments peuvent être assumés dans les vertus, ou pervertis dans les vices.
1775 La perfection du bien moral est que l’homme ne soit pas mû au bien par sa seule volonté mais aussi par son " cœur ".
Pour obéir à Dieu, arriver aux vertus.
1. Apprendre à se connaître soi-même, ses propres difficultés par rapport à l’obéissance (origine de ces difficultés, leur nature spirituelle (péché) ou psychologique (blessures), immaturité, peurs), si besoin avec l’aide de quelqu’un (accompagnateur spirituel, psychologue, thérapeute, bien sûr en veillant bien à ne pas se confier à un seul " accompagnateur polyvalent" ce qui ferait de lui un gourou potentiel)
2. Apprendre à canaliser ses pulsions et ses réactions émotionnelles, surtout ne pas les refouler ! Les pulsions et émotions font parties de mon corps, il faut apprendre à les canaliser et les mettre au service de l’amour, avec l’aide de la grâce. Le ressenti émotionnel n’est pas moral en soi, c’est ce que j’en fais qui devient connoté moralement, bon ou mauvais. Ceux qui n’arrivent pas à pardonner, c’est parce qu’ils veulent pardonner avec leur affectif. Il faut commencer par prier pour ceux à qui nous en voulons, demander leur salut éternel, leur bien, et Dieu me donnera la grâce pour pardonner. Ainsi, le véritable pardon relève de la vertu, de ce que nous faisons, par notre volonté et notre raison, de nos émotions. trop de temps passé à analyser ces émotions, ou le passé blessant, peut ralentir le chemin vers la vertu en centrant sur soi-même le sujet.
Distinguer amour et affectivité.
Distinguer amour et affectivité. Poser un acte objectif d’amour. L’amour c’est un acte de la volonté, c’est vouloir le bien de l’autre : quoiqu’il arrive. L’amour implique un acte d’intelligence pour discerner le vrai bien, et un acte de la volonté pour choisir et faire ce bien. Dans un couple (ou en communauté), c’est probablement ..lire la suite sur yannikbonnet.com