Un seul verset suffit à mes émotions
En écoutant hier un excellent théologien sur la question de savoir si Dieu a des émotions, j'ai retenu son commentaire sur la colère de Dieu : je ne vais pas retranscrire sa conférence ici, mais vous livrer juste une image basée sur sa réflexion.
Les vaisseaux de Tarsis et ma centrale vapeur
Dieu est en colère vers l'extérieur : il envoie un vent de colère. Comme ma centrale vapeur : elle a un réservoir et un fer amovible relié par un fil. Elle me permet de repasser à la verticale des vêtements froissés. Il serait absurde de tourner le fer dont émane la vapeur vers le réservoir, vers la centrale. Elle est "immobile" et sans faux plis!
L'être humain, lui, rempli de mouvements (le mouvement en soi est bon, mais il est signe de notre finitude) et de changements, d'infidélités, est sujet aux faux plis. Il abîme son vêtement baptismal par des horreurs, des scandales, des péchés. Quand les plis sont trop profonds, trop laids, ma centrale vapeur possède un "booster" : le jet de vapeur sort à 135 degrés et 4 bars. Le simple fait de passer à 1cm du tissu le rend impeccable. Mais si je mets ma main, elle risque la brûlure.
La colère de Dieu est un "booster" d'amour. Elle vise mes faux plis. Comme ma centrale vapeur, elle s'adapte au tissu, à la gravité de la situation. Cette colère, Dieu la ressent "envers nous" tout en restant immobile et impassible, sans "passions à l'intérieur de lui-même". Sa seule passion, ses émotions retranscrites dans la Bible sont des "adaptations" de l'amour pour nous sauver.
Quant au vent de Tarsis, il détruit l'orgueil. Là, le vent de ma centrale vapeur est dépassé! Mais il s'agit d'une analogie : la colère de Dieu n'envoie pas des calamités, elle s'attaque à notre calamité intérieure pour nous rétablir dans notre dignité baptismale.
AC
Il est grand, le Seigneur, hautement loué, + dans la ville de notre Dieu, *
03 sa sainte montagne, altière et belle, joie de toute la terre. La montagne de Sion, c'est le pôle du monde, la cité du grand roi ; *
04 Dieu se révèle, en ses palais, vraie citadelle.
05 Voici que des rois s'étaient ligués, ils avançaient tous ensemble ; *
06 ils ont vu, et soudain stupéfaits, pris de panique, ils ont fui.
07 Et voilà qu'un tremblement les saisit : douleurs de femme qui accouche ; *
08 un vent qui souffle du désert a brisé les vaisseaux de Tarsis.
09 Nous l'avions entendu, nous l'avons vu dans la ville du Seigneur, Dieu de l'univers, * dans la ville de Dieu, notre Dieu, qui l'affermira pour toujours.
10 Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple. *
11 Ta louange, comme ton nom, couvre l'étendue de la terre. Ta main droite qui donne la victoire
12 réjouit la montagne de Sion ; * les villes de Juda exultent devant tes jugements.
13 Longez les remparts de Sion, comptez ses tours ; *
14 que vos coeurs s'éprennent de ses murs : contemplez ses palais. Et vous direz aux âges qui viendront :
15 « Ce Dieu est notre Dieu, * pour toujours et à jamais, notre guide pour les siècles. »