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Dieu revient au Panthéon français par les femmes....les " Geneviève" et la France.



La Vierge Consacrée protectrice de la Cité, le traitre en soutane, la résistante dans la Foi...

Dieu revient au Panthéon français par les femmes....les " Geneviève" et la France.
Panthéon....lieu à l'origine dédié à Sainte Geneviève, laquelle fut chassée par l'entrée de Victor Hugo. Geneviève a-t'elle souri à l'annonce que Geneviève de Gaulle allait entrer dans ce lieu ? Même prénom, même amour de la Patrie entre la nièce du Général de Gaulle et la Vierge Consacrée du 5ème siècle, amie proche de Clovis et de sainte Clothilde ? Une haute idée de la France reste attachée au Panthéon : c'est par les femmes que la France résiste ! Entre leurs mains, le salut. Dans leur coeur, la fierté, la résistance au mal, l'espérance face à l'humiliation de la défaite, à l'invasion de l'ennemi. 
Sainte Geneviève eut à combattre l'invasion barbare, le siège de la ville, le paganisme et la violence du roi ( à convertir par les femmes, à commencer la sienne, sainte Clothilde!), les trahisons : sait-on que l'autorité de Geneviève engagée dans la cité en succédant à son père sur le siège curial lui valu une cabale de plusieurs années : aristocrate gallo-franque, femme exerçant de hautes fonctions dans la citée, engagée dans ce que nous appellerions des oeuvres sociales d'envergures comme le sera l'autre Geneviève ( nourrir les pauvres de Paris, ravitailler la ville en temps de siège grâce aux vivres récoltées sur les terres du bassin parisien lui venant de son héritage). On faillit livrer Saine  Geneviève à l'ennemi par jalousie. Elle ne dut son salut qu'à l'intervention providentielle de l'évêque Saint Germain d'Auxerre qui témoigna de sa confiance en elle et calma ainsi la vague de calomnies, préservant la future protectrice de la Cité. Sainte Geneviève portait le voile du mariage mystique au jour de sa consécration, à cette époque et dans la culture romano-franque, le voile est liturgiquement signe de mariage, humain ou mystique. Geneviève reste dans la vie de la Cité et ses devoirs de femme responsable, tout en ayant une haute vie mystique et un témoignage d'Epouse du Christ. Elle use de sa notoriété pour faire construire la basilique Saint Denis en l'honneur du martyr Denis et de ceux qui apportèrent la foi à Paris. Elle influe sur les rois à venir, sur ce qui deviendra la France. Le Panthéon, ne l'oublions pas, est orné de fresques à son honneur et fut construit à l'origine sur la montagne Sainte Geneviève pour contenir la châsse de la Sainte...

L'autre Geneviève entrant au Panthéon, Geneviève de Gaulle, affronta pire qu'Attila, Hitler et les camps de concentration. Elle fut livrée à l'ennemi et au desespoir. Tout comme Germaine Tillion qui entrera comme elle au Panthéon et à la même date. La corruption de ce qu'il y a de meilleur est ce qu'il y a de pire : Germaine Tillion fut trahie par un traite en soutane, l'abbé Alesch, véritable Judas qui infiltra les réseaux de résistance pour," tel un serpent injectant son venin, paralyser le coeur en remontant toutes les artères", selon l'expression de Julien Blanc dans le livre duquel on apprend tous les méandres diaboliques de ce prêtre déchu, coureur de jupon et vendu pour les deniers de la Gestapo. Geneviève de Gaulle incarne un autre côté côté de la Foi, affrontant le " côté obscur" pour y faire jaillir la lumière, comme elle le raconte dans son témoignage poignant sur les camps et sur la résistance. 

Autre soutane, autres moeurs ! Résistance, Service de la France et Service des Pauvres.

Sainte Geneviève, protectrice de la cité
Sainte Geneviève, protectrice de la cité
Résistance et foi...voici le récit par Geneviève de Gaulle de l'appel du 18 juin :
 

"Ma grand-mère dit (...) : C'est mon fils M. le curé, mais c'est mon fils !"

Geneviève Anthonioz-de Gaulle, nièce du Général, déportée à Rävensbruck

"Nous avons passé la nuit du 17 au 18 à Locminé dans le Morbihan dans des abris de fortune, comme tant de réfugiés de l'époque, réservant à ma grand-mère un petit coin de matelas qu'on avait pu lui trouver.(...)
Le 18 juin, des ordres contradictoires sont arrivés et sur la place principale de Locminé les hommes se sont rassemblés, quelques officiers autour d'eux. C'est alors que nous avons vu passer les premiers détachements allemands, c'étaient des motocyclistes habillés de noir. avec des casques de cuir noir et leurs grosses motos qui vrombissaient semblaient chanter un cri de victoire. (...)
Ceux qui ont à peu près mon âge, ont connu l'humiliation de voir l'ennemi pénétrer comme cela sans que personne ne tente de l'arrêter, cet ennemi méprisant. cet ennemi qui nous écrasait. A ce moment-là nous avons vu arriver du fond de la place un prêtre en soutane, qui se dirigeait vers le groupe d'officiers pour leur faire part de ce qu'il venait d'entendre. Il avait écouté la radio de Londres et avait entendu l'appel du 18 juin. A sa manière il essayait de nous le redire, il ne fallait pas désespérer, mais continuer le combat. Un jeune général qui avait été secrétaire d'Etat à la Défense Nationale appelait tous ceux qui voulaient le rejoindre pour relever l'épée de la France. Nous écoutions, bouleversés, et ma grand-mère, petite dame en noir, un peu courbée, à laquelle personne ne faisait attention, tira le prêtre par la manche et dit : " c'est mon fils. Monsieur le Curé, mais c'est mon fils ! " Dans cette humiliation si profonde il y avait déjà la lumière de l'espérance, et déjà le sursaut de la fierté."


Espoir n°73, décembre 1990 


Une catholique sociale au Panthéon : conserver à l'être humain sa dignité.

le père Joseph Wresinsky : " la misère est l'oeuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire;"
le père Joseph Wresinsky : " la misère est l'oeuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire;"
Enfin, avec Geneviève de Gaulle, une autre soutane vient se glisser humblement dans le témoignage des catholiques aimant leur patrie et œuvrant de façon efficace, effaçant les Judas et les trahisons, rehaussant la résistance morale, celle du coeur : l'abbé Joseph Wresinsky  initie Geneviève de Gaulle à une autre et semblable résistance. Lui n'entre pas au Panthéon, mais il décide de faire entrer partout la cause de la dignité des pauvres, se jurant de leur faire gravir les marches de l'Elysée, du Vatican, de l'ONU. Geneviève de Gaulle l'y aidera.

 "Elle fait une rencontre qui décidera du reste de sa vie, le père Joseph Wresinski qui a choisi de vivre dans un camp de sans-abris à Noisy Le Grand, un bidonville abritant 260 familles dans des conditions d’extrême précarité. Elle découvre à son tour ce lieu de misère: "Nul doute, l’expression que je lisais sur le visage de ces hommes et de ces femmes était celle que j’avais lue bien longtemps auparavant sur les visages de mes camarades de déportation. Je lisais l’humiliation et le désespoir d’un être humain qui lutte pour conserver sa dignité". Elle quitte alors le cabinet d’André Malraux pour consacrer sa vie à dénoncer la misère comme étant une violation des droits de l’homme. Elle deviendra presidente d’ATD Quart monde dont elle est membre fondateur, sera reçue à l’Elysée par les différents présidents de la République, au Vatican, et fera voter à l’Assemblée Nationale la loi contre les exclusions. Elle raconte ses quarante ans de combats aux côtés des familles les plus pauvres, dans "Le secret de l’espérance" (paru en livre de poche). Elle décède en 2003." source Femme Ad Hoc

Jeudi 20 Février 2014
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