l’Eglise et le Travail. 2
Jean-Paul II dans son encyclique Laborem Exercens, donne les premiers éléments pour une spiritualité du travail. Voici le dernier chapitre de cette importante encyclique.
Eléments pour une spiritualité du Travail
24. Rôle particulier de l’Eglise
Il convient de consacrer la dernière partie de ces réflexions, faites sur le thème du travail à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire de l’encyclique Rerum novarum, à la spiritualité du travail au sens chrétien du terme. Etant donné que le travail dans sa dimension subjective est toujours une action personnelle, actus personae, il en découle que c’est l’homme tout entier qui y participe, avec son corps comme avec son esprit, indépendamment du fait qu’il soit un travail manuel ou intellectuel. C’est également à l’homme entier qu’est adressée la parole du Dieu vivant, le message évangélique du salut dans lequel on trouve de nombreux enseignements qui, tels des lumières particulières, concernent le travail humain. Il faut donc bien assimiler ces enseignements : il faut l’effort intérieur de l’esprit guidé par la foi, l’espérance et la charité, pour donner au travail de l’homme concret, grâce à ces enseignements, le sens qu’il a aux yeux de Dieu et par lequel il entre dans l’oeuvre du salut comme un de ses éléments à la fois ordinaires et particulièrement importants.
Si l’Eglise considère comme son devoir de se prononcer au sujet du travail du point de vue de sa valeur humaine et de l’ordre moral dont il fait partie, si elle reconnaît en cela l’une des tâches importantes que comporte son service de l’ensemble du message évangélique, elle voit en même temps qu’elle a le devoir particulier de former une spiritualité du travail susceptible d’aider tous les hommes à s’avancer grâce à lui vers Dieu, Créateur et Rédempteur, à participer à son plan de salut sur l’homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l’amitié avec le Christ, en participant par la foi de manière vivante à sa triple mission de prêtre, de prophète et de roi, comme l’enseigne en des expressions admirables le Concile Vatican II.
25. Le travail comme participation à l’oeuvre du Créateur
Comme dit le Concile Vatican II, « pour les croyants, une chose est certaine : l’activité humaine, individuelle et collective, le gigantesque effort par lequel les hommes, tout au long des siècles, s’acharnent à améliorer leurs conditions de vie, considéré en lui-même, correspond au dessein de Dieu. L’homme, créé à l’image de Dieu, a en effet reçu la mission de soumettre la terre et tout ce qu’elle contient, de gouverner le cosmos en sainteté et justice et, en reconnaissant Dieu comme Créateur de toutes choses, de lui référer son être ainsi que l’univers : en sorte que, tout étant soumis à l’homme, le nom même de Dieu soit glorifié par toute la terre » .
Dans les paroles de la Révélation divine, on trouve très profondément inscrite cette vérité fondamentale que l’homme, créé à l’image de Dieu, participe par son travail à l’oeuvre du Créateur, et continue en un certain sens, à la mesure de ses possibilités, à la développer et à la compléter, en progressant toujours davantage dans la découverte des ressources et des valeurs incluses dans l’ensemble du monde créé. Nous trouvons cette vérité dès le commencement de la Sainte Ecriture, dans le Livre de la Genèse, où l’oeuvre même de la création est présentée sous la forme d’un « travail » accompli par Dieu durant « six jours » et aboutissant au « repos » du septième jour . D’autre part, le dernier livre de la Sainte Ecriture résonne encore des mêmes accents de respect pour l’oeuvre que Dieu a accomplie par son « travail » créateur lorsqu’il proclame : « Grandes et admirables sont tes oeuvres, ô Seigneur Dieu tout-puissant » , proclamation qui fait écho à celle du Livre de la Genèse dans lequel la description de chaque jour de la création s’achève par l’affirmation : « Et Dieu vit que cela était bon » .
Cette description de la création, que nous trouvons déjà dans le premier chapitre de la Genèse, est en même temps et en un certain sens le premier « évangile du travail ». Elle montre en effet en quoi consiste sa dignité : elle enseigne que, par son travail, l’homme doit imiter Dieu, son Créateur, parce qu’il porte en soi _ et il est seul à le faire _ l’élément particulier de ressemblance avec Lui. L’homme doit imiter Dieu lorsqu’il travaille comme lorsqu’il se repose, étant donné que Dieu lui-même a voulu lui présenter son oeuvre créatrice sous la forme du travail et sous celle du repos. Cette oeuvre de Dieu dans le monde continue toujours, comme l’attestent ces paroles du Christ : « Mon Père agit toujours … » ; il agit par sa puissance créatrice, en soutenant dans l’existence le monde qu’il a appelé du néant à l’être, et il agit par sa puissance salvifique dans les coeurs des hommes qu’il a destinés dès le commencement au « repos » en union avec lui, dans la « maison du Père » . C’est pourquoi le travail de l’homme, lui aussi, non seulement exige le repos chaque « septième jour » , mais en outre ne peut se limiter à la seule mise en oeuvre des forces humaines dans l’action extérieure : il doit laisser un espace intérieur dans lequel l’homme, en devenant toujours davantage ce qu’il doit être selon la volonté de Dieu, se prépare au « repos » que le Seigneur réserve à ses serviteurs et amis .
La conscience que le travail humain est une participation à l’oeuvre de Dieu doit, comme l’enseigne le Concile, imprégner même « les activités les plus quotidiennes. Car ces hommes et ces femmes qui, tout en gagnant leur vie et celle de leur famille, mènent leurs activités de manière à bien servir la société, sont fondés à voir dans leur travail un prolongement de l’oeuvre du Créateur, un service de leurs frères, un apport personnel à la réalisation du plan providentiel dans l’histoire » .
Il faut donc que cette spiritualité chrétienne du travail devienne le patrimoine commun de tous. Il faut que, surtout à l’époque actuelle, la spiritualité du travail manifeste la maturité qu’exigent les tensions et les inquiétudes des esprits et des coeurs : « Loin de croire que les conquêtes du génie et du courage de l’homme s’opposent à la puissance de Dieu et de considérer la créature raisonnable comme une sorte de rivale du Créateur, les chrétiens sont au contraire bien persuadés que les victoires du genre humain sont un signe de la grandeur divine et une conséquence de son dessein ineffable . Mais plus grandit le pouvoir de l’homme, plus s’élargit le champ de ses responsabilités, personnelles et communautaires… Le message chrétien ne détourne pas les hommes de la construction du monde et ne les incite pas à se désintéresser du sort de leurs semblables : il leur en fait au contraire un devoir plus pressant » .
La conscience de participer par le travail à l’oeuvre de la création constitue la motivation la plus profonde pour l’entreprendre dans divers secteurs : « C’est pourquoi les fidèles _ lisons-nous dans la constitution Lumen gentium _ doivent reconnaître la nature profonde de toute la création, sa valeur et sa finalité qui est la gloire de Dieu ; ils doivent, même à travers des activités proprement séculières, s’aider mutuellement en vue d’une vie plus sainte, afin que le monde s’imprègne de l’Esprit du Christ et atteigne plus efficacement sa fin dans la justice, la charité et la paix… Par leur compétence dans les disciplines profanes et par leur activité que la grâce du Christ élève au-dedans, qu’ils s’appliquent de toutes leurs forces à obtenir que les biens créés soient cultivés…, selon les fins du Créateur et l’illumination de son Verbe, grâce au travail de l’homme, à la technique et à la culture de la cité... » .
26. Le Christ, l’homme du travail
Cette vérité d’après laquelle l’homme participe par son travail à l’oeuvre de Dieu lui-même, son Créateur, a été particulièrement mise en relief par Jésus-Christ, ce Jésus dont beaucoup de ses premiers auditeurs à Nazareth « demeuraient frappés de stupéfaction et disaient : "D’où lui vient tout cela ? Et quelle est la sagesse qui lui a été donnée ? … N’est-ce pas là le charpentier ?" » . En effet, Jésus proclamait et surtout mettait d’abord en pratique l’« Evangile » qui lui avait été confié, les paroles de la Sagesse éternelle. Pour cette raison, il s’agissait vraiment de l’« évangile du travail » parce que celui qui le proclamait était lui-même un travailleur, un artisan comme Joseph de Nazareth . Même si nous ne trouvons pas dans les paroles du Christ l’ordre particulier de travailler _ mais bien plutôt, une fois, l’interdiction de se préoccuper de manière excessive du travail et des moyens de vivre _, sa vie n’en a pas moins une éloquence sans équivoque : il appartient au « monde du travail » ; il apprécie et il respecte le travail de l’homme ; on peut même dire davantage : il regarde avec amour ce travail ainsi que ses diverses expressions, voyant en chacune une manière particulière de manifester la ressemblance de l’homme avec Dieu Créateur et Père. N’est-ce pas lui qui dit : « Mon Père est le vigneron… » , transposant de diverses manières dans son enseignement la vérité fondamentale sur le travail exprimée déjà dans toute la tradition de l’Ancien Testament, depuis le Livre de la Genèse ?
Dans les livres de l’Ancien Testament, les références au travail ne manquent pas, pas plus qu’aux diverses professions que l’homme exerce : le médecin , l’apothicaire , l’artisan ou l’artiste , le forgeron _ on pourrait appliquer ces paroles au travail des sidérurgistes modernes _, le potier , l’agriculteur , le sage qui scrute les Ecritures , le marin , le maçon , le musicien , le berger le pêcheur . On sait les belles paroles consacrées au travail des femmes . Dans ses paraboles sur le Royaume de Dieu, Jésus-Christ se réfère constamment au travail : celui du berger , du paysan , du médecin , du semeur , du maître de maison , du serviteur , de l’intendant , du pêcheur , du marchand , de l’ouvrier . Il parle aussi des divers travaux des femmes . Il présente l’apostolat à l’image du travail manuel des moissonneurs ou des pêcheurs . Il se réfère aussi au travail des scribes .
Cet enseignement du Christ sur le travail, fondé sur l’exemple de sa vie durant les années de Nazareth, trouve un écho très vif dans l’enseignement de l’Apôtre Paul. Paul, qui fabriquait probablement des tentes, se vantait de pratiquer son métier grâce auquel il pouvait, tout en étant apôtre, gagner seul son pain . « Au labeur et à la peine nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à charge à aucun d’entre vous » . De là découlent ses instructions au sujet du travail, qui ont un caractère d’exhortation et de commandement : « A ces gens-là … nous prescrivons, et nous les y exhortons dans le Seigneur Jésus-Christ : qu’ils travaillent dans le calme, pour manger un pain qui soit à eux », écrit-il aux Thessaloniciens . Notant en effet que certains « vivent dans le désordre … sans rien faire » , l’Apôtre, dans ce contexte, n’hésite pas à dire : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » . Au contraire, dans un autre passage, il encourage : « Quoi que vous fassiez, travaillez de toute votre âme, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage en récompense » .
Les enseignements de l’Apôtre des nations ont, comme on le voit, une importance capitale pour la morale et la spiritualité du travail. Ils sont un complément important au grand, bien que discret, évangile du travail que nous trouvons dans la vie du Christ et dans ses paraboles, dans ce que Jésus « a fait et a enseigné » .
A cette lumière émanant de la Source même, l’Eglise a toujours proclamé ce dont nous trouvons l’expression contemporaine dans l’enseignement de Vatican II : « De même qu’elle procède de l’homme, l’activité humaine lui est ordonnée. De fait, par son action, l’homme ne transforme pas seulement les choses et la société, il se parfait lui-même. Il apprend bien des choses, il développe ses facultés, il sort de lui-même et se dépasse. Cette croissance, si elle est bien comprise, est d’un tout autre prix que l’accumulation de richesses extérieures… Voici donc la règle de l’activité humaine : qu’elle serve au bien authentique de l’humanité, conformément au dessein et à la volonté de Dieu, et qu’elle permette à l’homme, considéré comme individu ou comme membre de la société, de développer et de réaliser sa vocation dans toute sa plénitude » .
Dans une telle vision des valeurs du travail humain, c’est-à-dire dans une telle spiritualité du travail, on s’explique pleinement ce qu’on peut lire au même endroit de la constitution pastorale du Concile sur la juste signification du progrès : « L’homme vaut plus par ce qu’il est que par ce qu’il a. De même, tout ce que font les hommes pour faire régner plus de justice, une fraternité plus étendue, un ordre plus humain dans les rapports sociaux, dépasse en valeur les progrès techniques. Car ceux-ci peuvent bien fournir la base matérielle de la promotion humaine, mais ils sont tout à fait impuissants, par eux seuls, à la réaliser » .
Cette doctrine sur le problème du progrès et du développement _ thème si dominant dans la mentalité contemporaine _ peut être comprise seulement comme fruit d’une spiritualité du travail éprouvée, et c’est seulement sur la base d’une telle spiritualité qu’elle peut être réalisée et mise en pratique. C’est la doctrine et en même temps le programme qui plongent leurs racines dans l’« évangile du travail ».
27. Le travail humain à la lumière de la croix et de la résurrection du Christ
Il est encore un autre aspect du travail humain, une de ses dimensions essentielles, dans lequel la spiritualité fondée sur l’Evangile pénètre profondément. Tout travail, qu’il soit manuel ou intellectuel, est inévitablement lié à la peine. Le Livre de la Genèse exprime ce fait de manière vraiment pénétrante en opposant à la bénédiction originelle du travail, contenue dans le mystère même de la création et liée à l’élévation de l’homme comme image de Dieu, la malédiction que le péché porte avec lui : « Maudit soit le sol à cause de toi ! Avec peine tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie » . Cette peine liée au travail indique la route que suivra la vie de l’homme sur la terre et constitue l’annonce de sa mort : « A la sueur de ton front tu mangeras ton pain jusqu’à ce que tu retournes à la terre car c’est d’elle que tu as été tiré… » . Comme un écho à ces paroles, un des auteurs des livres sapientiaux s’exprime ainsi : « J’ai considéré toutes les oeuvres que mes mains avaient faites, et toute la peine que j’avais eue à les faire… » . Il n’y a pas un homme sur terre qui ne pourrait faire siennes ces paroles.
L’Evangile annonce, en un certain sens, sa parole ultime _ même à ce sujet _ dans le mystère pascal de Jésus-Christ. Et c’est là qu’il faut chercher la réponse à ces problèmes, si importants pour la spiritualité du travail humain. Dans le mystère pascal est contenue la croix du Christ, son obéissance jusqu’à la mort, que l’Apôtre oppose à la désobéissance qui a pesé dès son commencement sur l’histoire de l’homme sur la terre . Y est contenue aussi l’élévation du Christ qui, en passant par la mort de la croix, revient vers ses disciples avec la puissance de l’Esprit Saint par sa résurrection.
La sueur et la peine que le travail comporte nécessairement dans la condition présente de l’humanité offrent au chrétien et à tout homme qui est appelé, lui aussi, à suivre le Christ, la possibilité de participer dans l’amour à l’oeuvre que le Christ est venu accomplir . Cette oeuvre de salut s’est réalisée par la souffrance et la mort sur la croix. En supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l’homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la rédemption de l’humanité. Il se montre le véritable disciple de Jésus en portant à son tour la croix chaque jour dans l’activité qui est la sienne.
Le Christ, « en acceptant de mourir pour nous tous, pécheurs, nous apprend, par son exemple, que nous devons aussi porter cette croix que la chair et le monde font peser sur les épaules de ceux qui poursuivent la justice et la paix » ; en même temps, cependant, « constitué Seigneur par sa résurrection, le Christ, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, agit désormais dans le coeur des hommes par la puissance de son Esprit…, il purifie et fortifie ces aspirations généreuses par lesquelles la famille humaine cherche à rendre sa vie plus humaine et à soumettre à cette fin la terre entière » .
Dans le travail de l’homme, le chrétien retrouve une petite part de la croix du Christ et l’accepte dans l’esprit de rédemption avec lequel le Christ a accepté sa croix pour nous. Dans le travail, grâce à la lumière dont nous pénètre la résurrection du Christ, nous trouvons toujours une lueur de la vie nouvelle, du bien nouveau, nous trouvons comme une annonce des « cieux nouveaux et de la terre nouvelle » auxquels participent l’homme et le monde précisément par la peine au travail. Par la peine, et jamais sans elle. D’une part, cela confirme que la croix est indispensable dans la spiritualité du travail ; mais, d’autre part, un bien nouveau se révèle dans cette croix qu’est la peine, un bien nouveau qui débute par le travail lui-même, par le travail entendu dans toute sa profondeur et tous ses aspects, et jamais sans lui.
Ce bien nouveau, fruit du travail humain, est-il déjà une petite part de cette « terre nouvelle » où habite la justice ? Dans quel rapport est-il avec la résurrection du Christ, s’il est vrai que les multiples peines du travail de l’homme sont une petite part de la croix du Christ ? Le Concile cherche à répondre aussi à cette question en puisant la lumière aux sources mêmes de la parole révélée : « Certes, nous savons bien qu’il ne sert à rien à l’homme de gagner l’univers s’il vient à se perdre lui-même (cf. Lc 9, 25). Cependant, l’attente de la terre nouvelle, loin d’affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller : le corps de la nouvelle famille humaine y grandit, qui offre déjà quelque ébauche du siècle à venir. C’est pourquoi, s’il faut soigneusement distinguer le progrès terrestre de la croissance du règne du Christ, ce progrès a cependant beaucoup d’importance pour le Royaume de Dieu » .
Dans ces réflexions consacrées au travail de l’homme, nous avons cherché à mettre en relief tout ce qui semblait indispensable, étant donné que, grâce au travail, doivent se multiplier sur la terre non seulement « les fruits de notre activité » mais aussi « la dignité de l’homme, la communion fraternelle et la liberté » . Puisse le chrétien qui se tient à l’écoute de la parole du Dieu vivant et qui unit le travail à la prière savoir quelle place son travail tient non seulement dans le progrès terrestre, mais aussi dans le développement du Royaume de Dieu auquel nous sommes tous appelés par la puissance de l’Esprit Saint et par la parole de l’Evangile !
Au terme de ces réflexions, je suis heureux de vous donner à tous, Frères vénérés, chers Fils et Filles, la Bénédiction Apostolique.
J’avais préparé ce document de manière à le publier le 15 mai dernier, au moment du 90e anniversaire de l’encyclique Rerum novarum ; mais je n’ai pu le revoir de façon définitive qu’après mon séjour à l’hôpital.
Donné à Castel Gandolfo, le 14 septembre 1981, fête de l’Exaltation de la sainte Croix, en la troisième année de mon pontificat.
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