Il offre sa vie pour que Saint Joseph soit déclaré protecteur de l'Eglise.
Le père Lataste, Dominicain, a fondé un ordre peu commun : les soeur de Béthanie, où sont reçues sans discrimination d'aucune sorte les femmes sortant de prison et choisissant une nouvelle vie, et les religieuses au parcours plus classique. Le père Lataste avait confié cette fondation à Saint Joseph :
La dévotion pour saint Joseph mérite une étude particulière, puisqu'elle l'a mené à faire l'offrande de sa vie. Déjà, à Saint-Maximin, il lit un volumineux ouvrage du xvie siècle : La Somme des dons de saint Joseph. Il s'émerveille de voir qu'à une époque où la dévotion à S. Joseph était presque inexistante, on ait pu ainsi développer « un ensemble complet de tout ce qui peut se dire de plus pieux et de plus solide sur S. Joseph ».
Une fois quitté les soucis d'un jeune religieux en formation, le P. Lataste entre dans une relation à S. Joseph. Comme beaucoup de responsables religieux confrontés à des problèmes matériels, il entre dans des relations « d'homme à homme » avec le protecteur de la Sainte Famille. Il lui propose un marché, en faveur de Béthanie : si celui-ci mène à bonne fin la fondation de Béthanie dans les deux ans, le P. Lataste s'engage à essayer d'obtenir que son nom figure au canon de la messe et que l'Eglise lui fasse une messe propre. Deux ans plus tard, au printemps de 1868, le serviteur de Dieu s'inquiète de la manière dont il va pouvoir tenir sa promesse. Il fait parvenir au pape une lettre dans laquelle il offre sa vie pour que S. Joseph soit déclaré patron de l'Eglise universelle et que son nom soit inséré au canon de la messe, à condition que S. Joseph protège son œuvre et supplée l'appui humain qui lui manque. Ces engagements réitérés en faveur de S. Joseph sont la marque de la grande confiance que lui faisait le serviteur de Dieu, convaincu de la faiblesse de ses propres forces, touché peut-être plus qu'il ne l'a jamais avoué par les attaques dont il est l'objet à propos de Béthanie.
Béatification le 3 Juin 2012 à Besançon.
Marie-Madeleine, autre grande amie dans la communion des saints du père Lataste.
Le miracle qui obtint la béatification du père Jean-Joseph Lataste au cours d'une positio ( démarche et dossier de béatification) longue et à rebondissements est raconté non sans humour par le vice-postulateur de la cause, le père Gueullette - .
"Pendant la rédaction de la Positio, sœur Jean de Notre-Dame ne cessait de m’intimer l’ordre de m’intéresser au dossier du miracle, qui ne me passionnait pas. Elle le faisait avec un tel respect, mais une telle fermeté, qu’il me fallût bien céder. La guérison d’un vieil homme dans la campagne belge en 1942 a donc été présentée à la Congrégation qui, à ma grande surprise, a trouvé le « certificat médical du Dr Gueullette » (sic) convainquant et a autorisé l’ouverture du procès. Le dossier constitué de quelques témoignages, mais sans documents médicaux autres que le certificat du médecin traitant, a été accepté par une commission médicale romaine. C’est lors de la commission des théologiens que les choses ont failli se gâter : mais au lieu de voter contre, ils ont eu la bonne idée de demander un complément d’information. Il m’a fallu travailler en bibliothèque, en faculté de médecine, pour essayer de reconstituer le raisonnement d’un médecin de campagne en 1942 devant un cancer digestif, analyser à la loupe les divers témoignages pour découvrir qu’ils étaient remarquablement concordants, découvrir, enfin et surtout, pourquoi le père Lataste avait pu intercéder pour ce malade. Lui qui est plus connu pour les grâces de conversion qu’il a obtenues pour des personnes en grande difficulté semblait bien être intervenu au cours de la neuvaine faite à Béthanie pour ce vieil homme. Pourquoi ? Parce que la fille du malade était « petite sœur » à Béthanie, la voie d’entrée réservée à l’époque à des femmes ayant connu des difficultés dans la vie, et elle s’apprêtait à entrer au noviciat des sœurs, vivant ainsi l’aboutissement de ce pour quoi Béthanie a été fondé. Au moment de sa prise d’habit, elle a appris que son père était mourant ; les sœurs ont fait une neuvaine, et le vieux monsieur a guéri brusquement. Que celui qui a des oreilles…" ( extrait du récit du père Gueulette)
"Pendant la rédaction de la Positio, sœur Jean de Notre-Dame ne cessait de m’intimer l’ordre de m’intéresser au dossier du miracle, qui ne me passionnait pas. Elle le faisait avec un tel respect, mais une telle fermeté, qu’il me fallût bien céder. La guérison d’un vieil homme dans la campagne belge en 1942 a donc été présentée à la Congrégation qui, à ma grande surprise, a trouvé le « certificat médical du Dr Gueullette » (sic) convainquant et a autorisé l’ouverture du procès. Le dossier constitué de quelques témoignages, mais sans documents médicaux autres que le certificat du médecin traitant, a été accepté par une commission médicale romaine. C’est lors de la commission des théologiens que les choses ont failli se gâter : mais au lieu de voter contre, ils ont eu la bonne idée de demander un complément d’information. Il m’a fallu travailler en bibliothèque, en faculté de médecine, pour essayer de reconstituer le raisonnement d’un médecin de campagne en 1942 devant un cancer digestif, analyser à la loupe les divers témoignages pour découvrir qu’ils étaient remarquablement concordants, découvrir, enfin et surtout, pourquoi le père Lataste avait pu intercéder pour ce malade. Lui qui est plus connu pour les grâces de conversion qu’il a obtenues pour des personnes en grande difficulté semblait bien être intervenu au cours de la neuvaine faite à Béthanie pour ce vieil homme. Pourquoi ? Parce que la fille du malade était « petite sœur » à Béthanie, la voie d’entrée réservée à l’époque à des femmes ayant connu des difficultés dans la vie, et elle s’apprêtait à entrer au noviciat des sœurs, vivant ainsi l’aboutissement de ce pour quoi Béthanie a été fondé. Au moment de sa prise d’habit, elle a appris que son père était mourant ; les sœurs ont fait une neuvaine, et le vieux monsieur a guéri brusquement. Que celui qui a des oreilles…" ( extrait du récit du père Gueulette)
Le nom de saint Joseph ne fut ajouté au canon de la messe que par le bienheureux Jean XXIII. Gageons que les deux bienheureux s'en réjouissent ensemble au ciel!