Quand sur le site de saint Joseph du Web s'accumulent les j'aime FB, ces j'aime vont à Joseph. Ite ad Joseph via facebook n'est pas interdit. C'est une manière pour Joseph d'être aux périphéries imprévues de sa mission : le Joseph qui marchait avec Jésus dans ses bras savait que l'Amour était plus grand qu'un clic informatique, même s'il n'avait pas d'ordinateur à l'époque.
Et les " j'aime" que l'on adresse à Joseph, il les redonne aussitôt à Jésus, dans un partage qui va de coeur à coeur, et non pas de page Facebook à page Facebook. Ce transfert d'amour est immédiat, et il n'est pas compté. Nous sommes formatés pour compter les marques d'amour, voilà qui est inquiétant pour l'avenir, car les marques d'amour deviennent un sorte de monnaie, une gratification comme autrefois on comptait sur des carnets ( Thérèse de Lisieux l'a fait avant de s'en défaire!) les mérites acquis. Au risque d'une dépendance au besoin de reconnaissance ?
Mais je suis toujours émue quand même quand je vois un j'aime sous une image ou une prière à Joseph : sa pré-éminence sur tous les saints le place juste en dessous de la Vierge Marie. Et pourtant personne ne fut plus inconnu que lui, ni plus humble.
Comme le dit le Père Garrigou-Lagrange :
Comme le dit le Père Garrigou-Lagrange :
« Qui minor est inter vos, hic major est : Celui d’entre vous qui est le petit, c’est celui-là qui est le plus grand. » (Luc., ix, 48.)
La doctrine selon laquelle saint Joseph, après Marie, a été et est toujours plus uni à Notre-Seigneur que tout autre saint tend à devenir de plus en plus une doctrine communément reçue dans l’Église. Elle ne craint pas de déclarer l’humble charpentier supérieur en grâce et en béatitude aux Patriarches, à Moïse, le plus grand des prophètes, à saint Jean-Baptiste, et aussi aux Apôtres, à saint Pierre, à saint Jean, à saint Paul, à plus forte raison supérieur en sainteté aux plus grands martyrs et aux plus grands docteurs de l’Église.
(In La Vie Spirituelle, t.19, pp. 662-683)
Alors, j'ajoute encore des j'aime, aimer saint Joseph, sans crainte de se tromper : je les ajoute dans mon quotidien, sous formes de litanies. Et tant mieux si Facebook sert aussi à cette sorte de répétition de j'aime inlassable! Joseph ne les compte pas, mais il les reçoit pour les donner à Jésus. Et franchement, si tous ces j'aime devaient disparaître ( cela arrive, c'est instable, l'informatique!), ils ne disparaîtraient en rien spirituellement.
Anne C
Anne C