Le pape Paul VI et le titre de Marie Mère de l'Eglise
Le 21 novembre 1964, le pape Paul VI, en concluant le Concile Vatican II, avait reconnu solennellement le titre de Marie, Mère de l'Eglise. Il s'agit là d'une pierre milliaire sur le Chemin marial de l'Eglise. Le pape François, fidèle à son inspirateur Paul VI pour bien des choses qu'il cite fréquemment et dont on devine qu'il a avec lui une proximité spirituelle profonde, continue donc sur sa lancée. Après son encyclique Gaudete et exultate, si proche de celle de Paul VI, Gaudete in Domino, la douce joie d'évangéliser passe par une fête mariale.
Marie, l'Esprit Saint, la joie d'évangéliser...
Marie appelle donc l'Esprit Saint, présente au milieu des Apôtres et présente au milieu de l'Eglise, à la Pentecôte. Qui plus qu'elle entraîne à la joie de l'Evangile? Le lundi de Pentecôte est donc la fête de la Maternité de Marie sur l'Eglise, dans l'Esprit Saint. Elle continue, selon l'expression de Saint Louis Marie Grignion de Montfort, à engendrer le Corps après avoir engendré la Tête de l'Eglise qui est le Christ. Par l'action de l'Esprit, sans lequel Marie n'est rien, le décret simultané de notre Rédemption par l'Incarnation et celui de la Maternité de Marie continue. Dans Lumen Gentium, au numero 61, il est dit que ce double décret fit de Marie notre Mère ( voir à ce sujet , El Mysterio de Jesucristo, Mateo-Seco, Riestra, Ocariz, EUNSA, 2010, p. 98, dans les textes des papes précédents, Marie fut prédestinée à être Mère de Dieu par le même décret que celui de l'Incarnation, l'Incarnation du Verbe et la Maternité de Marie étant ainsi unis, Pie IX, Innefabilis Deus, Pie XII, Munificentissimus Deus) .
La bienheureuse Vierge, prédestinée de toute éternité, à l’intérieur du dessein d’incarnation du Verbe, pour être la Mère de Dieu, fut sur la terre, en vertu d’une disposition de la Providence divine, l’aimable Mère du divin Rédempteur, généreusement associée à son œuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur. En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur la croix, elle apporta à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère. ( LG 61)
La bienheureuse Vierge, prédestinée de toute éternité, à l’intérieur du dessein d’incarnation du Verbe, pour être la Mère de Dieu, fut sur la terre, en vertu d’une disposition de la Providence divine, l’aimable Mère du divin Rédempteur, généreusement associée à son œuvre à un titre absolument unique, humble servante du Seigneur. En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourait sur la croix, elle apporta à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère. ( LG 61)
L'Esprit ne quitte pas Marie, Marie ne quitte pas l'Esprit.
Le pape François accentue donc en la continuant la grâce de Paul VI, qu'il a décidé de canoniser, montrant une grande suite dans les idées et une profonde dévotion mariale liée à l'Esprit Saint. Il y a derrière cette décision un oecuménisme qui s'appuie sur Vatican II : Marie, à sa juste place, sous l'action de l'Esprit à la Pentecôte, comme Mère au milieu de ses enfants, sans faire ombre à l'unique Médiateur qui est le Christ ( LG 62) mais toujours elle même vivant cette promesse de l'Annonciation : " L'Esprit te prendra sous son Ombre". Toujours sous l'action de l'Esprit, Marie est Mère du Christ, Mère de l'Eglise, Mère de chacun d'entre nous.
Alors, à tous ceux qui demain auront la joie de fêter Marie, Mère de l'Eglise, pour la première fois universellement dans l'Eglise, ( la fête est déjà célébrée chez nos amis polonais et argentins à titre local), bonne fête et que l'Esprit Saint, par Marie, vous donne la joie d'évangéliser!
AC
Alors, à tous ceux qui demain auront la joie de fêter Marie, Mère de l'Eglise, pour la première fois universellement dans l'Eglise, ( la fête est déjà célébrée chez nos amis polonais et argentins à titre local), bonne fête et que l'Esprit Saint, par Marie, vous donne la joie d'évangéliser!
AC