Sortie de messe en semaine...on papote. Une mère de famille et une religieuse commencent une curieuse conversation :
-Ma soeur, et si on échangeait nos vocations?
-J'en rêve tous les jours !
-Vous prenez mes enfants à la danse, je vais dire l'Office ! Je vais pouvoir passer deux heures en adoration!
-Je vais dorloter votre petite de deux ans, la bercer et lui chanter des chansons!
Le curé s'en mêle :
-Et moi, je vais jouer les papas et acheter une grosse voiture....et ensuite, j'irai au club de...
Les sourcils se sont levés...il rectifie promptement le noeud de cravate qu'il ne porte pas et ajoute :
- Pour évangéliser, bien sûr!
Une mamie commente :
-Moi, je voudrais être évêque et je participerai à la ré-organisation de la Curie!
Tout le monde la regarde, surpris : si mamie ré-organise la curie comme son jardin rempli de nains de jardins, cela promet.
Le sacristain, époux de la Mamie en question, révèle son rêve :
-Moi, je serai Thérèse de Lisieux!
Et voilà, tout le monde veut la vocation du voisin. C'est peut-être pour cela que, afin de garder chacun dans sa voie, chaque vocation se donne un langage de promotion publicitaire : " Chez nous, on est plus consacré à Dieu que les plus baptisés des baptisés!". C'est un peu la lutte des classes évangéliques : plus labellisé " J'ai tout donné à Dieu !" que moi, tu meurs....et tu vas au paradis dans le parterre des plus-que-parfaits, ceux qui étaient dans des instituts de perfection pendant que le commun des fidèles...rêvait d'en faire autant. Au fond, le sacristain a raison de vouloir être Thérèse, celle qui a commencé à parler d'une petite voie menant humblement à la grande sainteté.
C'est aussi la " starisation" en ce monde hyper-médiatisé au quotidien de ceux qui auraient réussi leur vocation en sortant de l'ordinaire, pendant que les autres les regardent admiratifs : " Lui, il a réussi, il est plus baptisé que baptisé!" Vite, un blog, des Twitts, des followers, des pubs, des slogans, canonisons médiatiquement avant le jugement prudentiel de l'Eglise, l'intendance suivra, la grosse-tête avec....modélisons à tire-larigo sur le mode du rêve, c'est vendeur, cela fera des vocations en masse, des conventions, des colloques, des livres, des sous...mais pas vraiment une garantie de sainteté parce que la sainteté, c'est de plus en plus de nos jours de se cacher et de résister à la starisation par les médias tout en diffusant non pas soi-même mais le Christ. Confère Mère Théresa ou le Pape François, si vous voulez imiter des inimitables en leur genre !
Et si on inversait la tendance ? à chacun sa vocation pleine et entière, bien dans sa peau de baptisé, bien dans son appel propre...et pourquoi pas, en inventant un langage non publicitaire, non comparatif, sur la beauté de chaque vocation !
D'ailleurs, moi, je voudrais être....
Mais voyons, j'ai déjà ma vocation de baptisé(e) !
-Ma soeur, et si on échangeait nos vocations?
-J'en rêve tous les jours !
-Vous prenez mes enfants à la danse, je vais dire l'Office ! Je vais pouvoir passer deux heures en adoration!
-Je vais dorloter votre petite de deux ans, la bercer et lui chanter des chansons!
Le curé s'en mêle :
-Et moi, je vais jouer les papas et acheter une grosse voiture....et ensuite, j'irai au club de...
Les sourcils se sont levés...il rectifie promptement le noeud de cravate qu'il ne porte pas et ajoute :
- Pour évangéliser, bien sûr!
Une mamie commente :
-Moi, je voudrais être évêque et je participerai à la ré-organisation de la Curie!
Tout le monde la regarde, surpris : si mamie ré-organise la curie comme son jardin rempli de nains de jardins, cela promet.
Le sacristain, époux de la Mamie en question, révèle son rêve :
-Moi, je serai Thérèse de Lisieux!
Et voilà, tout le monde veut la vocation du voisin. C'est peut-être pour cela que, afin de garder chacun dans sa voie, chaque vocation se donne un langage de promotion publicitaire : " Chez nous, on est plus consacré à Dieu que les plus baptisés des baptisés!". C'est un peu la lutte des classes évangéliques : plus labellisé " J'ai tout donné à Dieu !" que moi, tu meurs....et tu vas au paradis dans le parterre des plus-que-parfaits, ceux qui étaient dans des instituts de perfection pendant que le commun des fidèles...rêvait d'en faire autant. Au fond, le sacristain a raison de vouloir être Thérèse, celle qui a commencé à parler d'une petite voie menant humblement à la grande sainteté.
C'est aussi la " starisation" en ce monde hyper-médiatisé au quotidien de ceux qui auraient réussi leur vocation en sortant de l'ordinaire, pendant que les autres les regardent admiratifs : " Lui, il a réussi, il est plus baptisé que baptisé!" Vite, un blog, des Twitts, des followers, des pubs, des slogans, canonisons médiatiquement avant le jugement prudentiel de l'Eglise, l'intendance suivra, la grosse-tête avec....modélisons à tire-larigo sur le mode du rêve, c'est vendeur, cela fera des vocations en masse, des conventions, des colloques, des livres, des sous...mais pas vraiment une garantie de sainteté parce que la sainteté, c'est de plus en plus de nos jours de se cacher et de résister à la starisation par les médias tout en diffusant non pas soi-même mais le Christ. Confère Mère Théresa ou le Pape François, si vous voulez imiter des inimitables en leur genre !
Et si on inversait la tendance ? à chacun sa vocation pleine et entière, bien dans sa peau de baptisé, bien dans son appel propre...et pourquoi pas, en inventant un langage non publicitaire, non comparatif, sur la beauté de chaque vocation !
D'ailleurs, moi, je voudrais être....
Mais voyons, j'ai déjà ma vocation de baptisé(e) !