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Toussaint, la sainteté paroissiale



Elle semble invisible, elle est visée...

Un sacristain, une maman, une personne qui prie discrètement... un père Hamel, et tant d'autres. La sainteté paroissiale au quotidien est visée comme lieu de martyr, de témoignage à abattre. La lumière profonde et discrète qui émane des paroisses innombrables est bien centrale, car son centre, c'est l'autel et le tabernacle...

Une sainteté d'adoration

Lors du premier confinement, les paroisses qui ont instauré l'adoration eucharistique sur l'autel central, rassemblant les fidèles privés de messes peut-être, mais pas de communauté ni de rayonnement, ont vu se renouveler leurs nombres de fidèles par la suite. C'est ce que j'ai vu dans ma paroisse, et ce que d'autres m'ont confirmé : si on faisait une carte avec points allumés pour les paroisses ainsi alimentées en profondeur, on serait surpris de la résistance eucharistique paroissiale à l'érosion : le virus a été vaincu en un certain sens. Covid ou terrorisme, l'adoration du Dieu Incarné et présent dans l'Eucharistie est bien plus puissante que les fléaux des temps présents, et la paroisse, avec ses horripilants chants vieillots parfois ou bien ses querelles de clochers, résiste à tout. C'est sa sainteté d'adoration qui est la cible de l'attaque. Au delà des analyses politiques et historiques en surface sur les chrétientés ou post chrétientés en extinction ( ou pas!), la sainteté des paroissiens, quelles que soient leurs origines et leur race, exaspère les terroristes car elle est adoration du Vrai Dieu, du Dieu Amour par toutes les nations.
 

Un signe des temps, ma paroisse? Mais oui!

Puisse les reconfinements et épreuves fortifier nos paroisses et en faire des lieux de ressourcements. Beaucoup de prêtres ont inlassablement confessé au premier confinement. Bis repetita, il faut ouvrir les portes tout grand par... ce frais mois de Novembre pour donner accès à la source !

Encore faut-il que la source soit Jésus Eucharistie. Même sans messe ( mais luttons pour la retrouver au plus vite), même face aux brimades liberticides qui avancent leurs tentacules ( mais luttons paisiblement avec les armes déroutantes des paroisses : simplicité, pauvreté de moyens, prières, activités, même le bénitier paroissial doit survivre pour retrouver nos chères grenouilles de bénitiers !), même face à la peur ( mais nous reviendrons TOUJOURS dans nos paroisses!), bref, malgré tous les obstacles, la paroisse attaquée est le coeur de la sainteté d'aujourd'hui, et c'est un signe positif en forme de Croix, un signe des temps, d'aucuns diront apocalyptiques, peut-être... fraternels et d'inlassables témoignages ( quoi qu'il en coûte, qui a dit cela?!), oui quoi qu'il en coûte en termes d'amour véridique et durable.

Quand une femme, citoyenne française d'origine brésilienne meurt en disant " dites à mes enfants que je les aime", parce qu'elle priait, ou qu'un sacristain qui aimait les pauvres est assassiné, ou un père Hamel qui oeuvrait pour l'entente entre les religions meurt en rappelant l'existence du démon, quand un colonel Beltrame se sacrifie pour sauver une vie, on est dans la noblesse de la sainteté toute simple et la plus haute. Rien à voir avec les récupérations et utilitarismes politiques : juste la sainteté.

Les trois témoins paroissiaux, martyrs à Notre Dame de Nice, étaient chacun d'entre nous, et ils sont si nobles que la barbarie n'a réussi qu'à montrer leur splendeur jusqu'ici invisible. Oui, juste la sainteté.

Merci à nos curés, à nos sacristains, à nos paroissiens, à nos gendarmes, à nos enseignants quand ils sont saints, vive la Toussaint!

Anne C

Samedi 31 Octobre 2020
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