Frère André et l'abbé Fontanille, amis de Saint JosephFrère André, un bâtisseur, comme notre abbé Fontanille ! Voici un article sur le frère André, bâtisseur de Saint Joseph de Mont Royal. Gageons qu’au ciel, l’abbé Fontanille, à qui nous devons notre Basilique de Saint Joseph de Bon Espoir et la Statue monumentale de Saint Joseph d’Espaly qui la surplombe, gageons que ces deux apôtres de Saint Joseph louent ensemble le Seigneur et se réjouissent ensemble de savoir Saint Joseph aimé et vénéré ! Le Sanctuaire Saint Joseph fêtera d’ailleur les 100 ans de la statue monumentale de Saint Joseph d’Espaly le 11 avril 2010, juste avant les 150 ans de la statue de Notre Dame de France pour laquelle de nombreuses festivitées sont prévues. Saint Joseph, toujours heureux de s’effacer devant son Epouse Marie, est aussi de plus en plus visité dans notre diocèse du Puy. N’hésitez pas à venir le voir aussi !Pour tous ceux qui ne pourront pas aller jusqu’au Canada auprès de l’humble portier de Montréal, Saint Joseph vous attend au Puy en Velay aussi ! Frère André, Bâtisseur : Frère André ; le bâtisseur et ses amis - Jonas St-Martin, c.s.c. Mesdames et Messieurs, Chers amis de Frère André et de l’Oratoire Saint-Joseph, (…) Alors qu’on célèbre cette année le centième anniversaire de l’arrivée de Frère André comme « gardien de l’Oratoire », il est naturel que la Direction et le bureau des communications consacrent le mois d’août comme mois de frère André. C’est en effet en 1909 que le frère André quitta sa fonction de portier au collège pour s’installer en permanence à l’Oratoire. Avant de commencer, je crois nécessaire d’indiquer dès le départ que je ne suis ni historien ni spécialiste de saint Joseph ou encore moins de frère André. Je veux cependant entreprendre avec vous ce voyage de découverte qui sera profitable pour vous autant que pour moi. J’aborderai dans ce bref entretien les débuts de l’Oratoire Saint-Joseph, l’importance des amis d’hier et des amis d’aujourd’hui du frère André dans le projet de l’Oratoire. Il n’est pas inutile de rappeler que le frère André est issu d’une famille pauvre. Complètement en bas de l’échelle, au jugement des hommes, il n’avait aucune chance pour réussir. Il n’a pas le moindre sou, ni une bonne santé, et encore moins de formation, même élémentaire. Pourtant ce petit homme simple est passé à l’histoire comme le fondateur du plus grand sanctuaire au monde dédié à saint Joseph. Comment cela a-t-il pu se produire ? Comment un portier a-t-il pu construire une maison pour un charpentier ? Quelle est la route qui y conduit ? Son cas est sans nul doute exceptionnel. Les pèlerins et les touristes qui visitent l’oratoire sont impressionnés par la beauté de l’œuvre. L’Oratoire Saint-Joseph éblouit, séduit, conquiert ses visiteurs. Vous savez tous/tes d’ailleurs comme moi, et beaucoup mieux sans doute que l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal ne s’est pas bâti un jour ! Rappelons brièvement les débuts furent difficiles. Les débuts de l’Oratoire Saint-Joseph Au début le frère André recevait les malades à son bureau de portier au collège. Une situation qui a créé beaucoup de tensions tant au niveau des religieux qu’aux parents des élèves. Tout commence avec la conclusion de l’achat du terrain le 22 juillet 1896. Peu de temps après l’achat de ce terrain sur la montagne par la Congrégation, le frère André et l’un de ses amis laïcs, monsieur Jules-Aimé Maucotel, présentèrent au supérieur une demande : la permission de bâtir un petit oratoire en l’honneur de saint Joseph sur la montagne. Demande qui fut refusée sans équivoque par le supérieur. Toutefois, le supérieur accorda au frère André la permission de placer dans une simple niche sur la montagne une statue de saint Joseph. Il l’autorisa également à conserver les aumônes reçues des malades de même que les pièces de cinq sous qu’il percevait pour couper les cheveux des élèves. De l’avis de plus d’un, c’est déjà une étape importante qui est franchie. Mais qui ne satisfait pas totalement le frère André. Ce qu’il veut, c’est plus qu’une niche, c’est une chapelle pour saint Joseph. Devant l’insistance des amis du frère André et le nombre de plus en plus grandissant de personnes malades qui viennent au collège voir le frère André il fallait trouver une solution à l’encombrement que cette activité créait à l’entrée de la bâtisse. Alors, après de nombreuses requêtes auprès des autorités de la Congrégation, les supérieurs accordèrent finalement au frère André la permission de construire une petite chapelle en bois sur le flanc de la montagne. Mais sans lui accorder le moindre sou pour la construction. Comme pour lui dire que ce n’est pas tout de vouloir construire ou de bâtir une chapelle, il faut avoir les moyens. Les défis ne manquaient pas, mais le frère André ne s’est jamais découragé, parce qu’il mettait sa foi en Dieu et en saint Joseph. Quand vint l’été 1904 il avait réuni une somme de 200 dollars. C’est beaucoup à cette époque-là ; mais insuffisant pour construire un oratoire. Le frère André priait sans cesse. C’est là toute sa force. Eh bien, la première chose, la plus importante, est que Le frère André avait une confiance sans limite en saint Joseph. C’est notamment grâce à cette prière permanente que saint Joseph a pu, de plus en plus, agir à travers lui. Plusieurs des personnes qui ont été guéries vont ensuite se donner à la réalisation de l’œuvre et constituer le groupe des amis du frère André. Dans la réalisation du projet son collaborateur le plus important devient le frère Abundius, qui était alors le menuisier du collège et qui s’est beaucoup donné à la fondation. L’importance des amis d’hier et d’aujourd’hui En 1904 s’amorçait à l’initiative conjointe de frère André et de ses collaborateurs/trices qui comme lui avaient cette même foi et cette confiance la construction de la petite chapelle. Construite en bois, la première chapelle suffisait à peine à contenir l’autel, le prêtre et une dizaine de personnes. L’inauguration eut lieu le 19 octobre 1904. Pourtant, bien qu’elle soit petite, la construction de la chapelle ne passa pas inaperçue. Dans la presse du 7 octobre 1904, on pouvait lire : « Mercredi, jour consacré à saint Joseph, les religieux et les élèves du collège de Sainte-Croix de la Côte-des-Neiges, inaugureront, par une procession et une messe solennelle, une chapelle que la communauté a fait construire sur le sommet de la première colline de la montagne, faisant face au monastère. De la voie électrique, on aperçoit la modeste construction, vrai ermitage religieux, perdu dans un bouquet de bouleaux, où quelques pins mêlent ça et là leurs teintes vertes. La croix qui surplombe la chapelle a quinze pieds de hauteur et on la voit s’élancer hardie au-dessus de la tête des arbres voisins. La communauté de Sainte-Croix a voulu, en reconnaissance des faveurs obtenues du ciel par l’intercession de saint Joseph, honorer de manière spéciale leur patron. Cette chapelle deviendra un lieu de pèlerinage et sera le seul endroit dans tout le Canada où les pèlerins pourront venir plaider leur cause auprès de saint Joseph ». Entretemps le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter. Ainsi, sous les pressions d’un comité de laïcs, la permission fut accordée de construire une nouvelle chapelle. L’inauguration en fut faite le 22 novembre 1908. Elle pouvait alors contenir une centaine de personnes. L’ensemble des travaux coûta 5000 dollars. Mais dès le premier jour, on en compta près de 7000 ! Les pèlerins venaient maintenant par centaines. La chapelle paraissait donc plus insuffisante que jamais. Il fallait donc, au plus tôt, penser à une autre solution. Cette fois, ils sont 16 « zélateurs » laïques à vouloir « faire progresser l’œuvre de l’Oratoire Saint-Joseph ». La construction de la crypte fut terminée en 1917 et, en 1924, on a entrepris la construction de la basilique. C’est aussi ce comité de zélateurs qui décida de construire, à côté de la chapelle, un pavillon qui offrirait certains services aux pèlerins. Un point qui retient l’attention dans le projet de l’Oratoire c’est la présence et le rôle des laïcs. Comme on l’a vu, l’Oratoire saint Joseph du Mont-Royal est donc, dès ses débuts, une œuvre de collaboration entre divers amis, religieux ou laïcs, qui entouraient le frère André et le supportaient dans ses intuitions spirituelles. Elle fut l’œuvre des amis du frère André. Tout au cours de ces années, plusieurs personnes se sont engagées à côté du frère André dans la poursuite de ce noble idéal : bâtir une maison pour honorer saint Joseph. C’est donc un travail énorme et fondamental que frère André a accompli en faveur de l’Église au Canada et de l’Église universelle. L’unique secret de frère André nous devons donc le chercher dans sa foi inébranlable en la providence qui multiplie les miracles à l’Oratoire pour y établir le culte de saint Joseph. Le travail, la fidélité et la détermination de ses amis l’avaient finalement mené à la mission dont il se sentait pourtant indigne : celle de vivre totalement au service des pèlerins sur la montagne. L’Oratoire tel qu’il se présente aujourd’hui fut le résultat d’innombrables heures de travail mais aussi et surtout d’une inébranlable foi en la puissance de Dieu tel que le témoignait le frère André. L’Oratoire fut longtemps inachevé. Depuis plusieurs années, le projet se trouvait immobilisé. En 1936, à cause d’une pénurie de moyens financiers, les autorités de la Congrégation se demandèrent s’il faut continuer ou abandonner le projet. Le frère André leur conseilla encore une fois la prière en disant : « Mettez une statue de saint Joseph au milieu de l’édifice. S’il veut se couvrir, il y veillera ». Jusqu’à la fin, le frère André crut à l’aide de saint Joseph. Là encore, il y eut intervention divine afin de permettre la poursuite des travaux. La basilique telle qu’on la voit aujourd’hui ne fut terminée qu’en 1967, soit trente ans après la mort du frère André.
Concluons sur ces mots notre entretien. L’œuvre de l’Oratoire Saint-Joseph a affronté beaucoup de difficultés en raison du manque de ressources financières. Dès les débuts de l’Oratoire, le frère André put compter sur le soutien d’un groupe d’amis fidèles qui ne l’abandonnèrent pas. Son œuvre n’aurait pas été le même sans l’aide précieuse de ces associés. Leur nombre s’accrut au long des ans. Aujourd’hui certaines personnes travaillent sous la base du bénévolat. D’autres apportent un soutien financier. Connu auparavant sous le nom de zélateurs aujourd’hui plus de 12000 Associés du frère André sont regroupés un peu moins que les années antérieures où il y avait plus de 14000. Je ne m’attarderai pas à faire un bilan de cette situation. Je dirai simplement ceci, l’Oratoire Saint-Joseph a besoin de vous pour continuer à répondre à sa vocation. Même les petites contributions peuvent faire une différence. Sources et bibliographie Boucher, L. (2004). Le bienheureux frère André religieux de Sainte-Croix le thaumaturge de Montréal. Montréal : Administration provinciale Des frères de Sainte-Croix Croidys, P (1957). Frère André de la Congrégation de Sainte-Croix le prodigieux apôtre canadien de saint Joseph. Paris : La Colombe, Du Vieux Colombier. Deroy-Pineau, F. (2004). L’étrange destin d’Alfred Bessette dit Frère André. Montréal : Fides Dubuc, J.-G (1996). Le frère André. Montréal : Fides Lachance, M. (1979). Le frère André l’histoire de l’obscur portier qui allait accomplir des miracles. Montréal : De L’Homme. Spécial collection. Le frère André la vie d’un saint. Vol. 1 no 4. Montréal : Charnay. Le 2 août 2009
Lundi 22 Février 2010
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