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Le Concile Vatican II et l'éducation : la formation des jeunes à la responsabilité chrétienne.

Le lien entre éducation, dignité de l'homme et développement de la société moderne.



La formation des jeunes : plus aisée et plus urgente.

Le Concile Vatican II et l'éducation : la formation des jeunes à la responsabilité chrétienne.

"L’extrême importance de l’éducation dans la vie de l’homme et son influence toujours croissante sur le développement de la société moderne sont pour le Concile œcuménique l’objet d’une réflexion attentive [1]. En vérité, les conditions d’existence d’aujourd’hui rendent à la fois plus aisées et plus urgentes la formation des jeunes ainsi que l’éducation permanente des adultes. Les hommes, en effet, dans une conscience plus aiguë de leur dignité et de leur responsabilité, souhaitent participer chaque jour plus activement à la vie sociale, surtout à la vie économique et politique [2]. Les merveilleux progrès de la technique et de la recherche scientifique, les nouveaux moyens de communication sociale, leur donnent la possibilité dans le moment où ils jouissent de loisirs accrus, d’accéder plus aisément au patrimoine culturel et spirituel de l’humanité, et de s’enrichir mutuellement grâce aux relations plus étroites qui existent entre les groupes et entre les peuples eux-mêmes." GE

Le Concile décrit l'évolution des moyens d'éducation, anticipant la mondialisation de l'éducation et y introduisant la notion de dignité et de responsabilité. Les jeunes de la génération actuelle voient déferler les moyens d'éducation, l'accès au patrimoine culturel et spirituel au moins en théorie...mais en pratique, seule la technique semble s'être mondialisée, la dignité et la responsabilité n'ont pas été assez intégrées dans la formation des jeunes, dans les loisirs...ainsi, un jeu video techniquement superbe pourra promouvoir l'assassinat, la vengeance, la socité de mort. le Concile était-il trop optimiste ?

"Privés de l'éducation véritable qui développe à la fois la vérité et la charité."

"Aussi s’efforce-t-on partout de favoriser toujours plus l’éducation ; les droits primordiaux de l’homme à l’éducation, spécialement ceux des enfants et des parents, sont reconnus et les documents officiels en font état [3]. Devant la croissance rapide du nombre des élèves, on multiplie de toute part et on perfectionne les écoles, on crée d’autres institutions éducatives. Des expériences nouvelles développent les méthodes d’éducation et d’enseignement. Des efforts de grande valeur sont accomplis pour procurer ces biens à tous les hommes, quoiqu’un grand nombre d’enfants et de jeunes ne reçoivent même pas encore une instruction élémentaire et que tant d’autres soient privés de l’éducation véritable qui développe à la fois la vérité et la charité."GE

Le Concile n'était pas naïf. Tout le texte va en réalité développer la notion de " développement humain intégral" appliquée à l'éducation. Car, les éducateurs d'aujourd'hui sont bien placés pour le savoir, la vérité et la charité sont les parents pauvres des programmes éducatifs contemporains. Un homme, un enfant pour se construire a besoin de vérité et de charité. Ce sera aussi le leitmotif de Benoît XVI dans Caritas in Veritate. La question de l'éducation est d'une extrême importance, c'est le titre et le message du bref mais dense texte du Concile sur le sujet, car l'éducation permet le développement de tout l'homme.

GRAVISSIMUM EDUCATIONIS

Le Concile Vatican II et l'éducation : la formation des jeunes à la responsabilité chrétienne.
"Il faut donc, en tenant compte du progrès des sciences psychologique, pédagogique et didactique, aider les enfants et les jeunes gens à développer harmonieusement leurs aptitudes physiques, morales, intellectuelles, à acquérir graduellement un sens plus aigu de leur responsabilité, dans l’effort soutenu pour bien conduire leur vie personnelle et la conquête de la vraie liberté, en surmontant courageusement et généreusement tous les obstacles. "

Rien n'est oublié dans le programme humain de formation des jeunes, proposé par le Concile et tout-à-fait dans le sens du monde moderne. Même la petite mais claire phrase sur l'éducation sexuelle, pleine de sagesse et pas du tout étriquée :
"Qu’ils bénéficient d’une éducation sexuelle à la fois positive et prudente au fur et à mesure qu’ils grandissent."

Mais il y a un plus, celui qui fait le fondement de l'éducation chrétienne :

" Le but que poursuit la véritable éducation est de former la personne humaine dans la perspective de sa fin la plus haute et du bien des groupes dont l’homme est membre et au service desquels s’exercera son activité d’adulte."

Ainsi, n'oubions pas, quand nous parlons à des jeunes, quand nous sommes en situation éducative, de lier vérité, charité, responsabilité...cette responsabilité chrétienne de nos jeunes réside dans le service : service de charité, car la fin la plus haute de l'homme est la charité, et Dieu est charité. Quand nous donnons une responsabilité et un service à accomplir à un jeune, nous lui permettons de se former progressivement à cette fin la plus haute, nous lui permettons alors de se réaliser bien au delà des erreurs du developpement personnel sans charité et sans Dieu. Donnons des responsabilités progressives à nos jeunes, et apprenons-leur à les tenir jusqu'au bout, c'est ce qui fera d'eux des hommes et des femmes fiables et solides, c'est aussi une voie royale pour qu'ils découvrent et aiment Dieu.

"Il s’agit de communiquer aux jeunes une appréciation de la valeur positive de la vie, en suscitant en eux le désir de la dédier au service du Bien. C’est là une tâche qui nous engage tous personnellement." ( Benoït XVI, message du 1er janvier 2012)


Mardi 4 Septembre 2012
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