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Le rôle de la Vierge Marie dans le Salut des Hommes, p. Bonnet
Le dessein éternel de Dieu et l’Immaculée Conception, 5 Cet article fait suite à l’article Mariologie, acquis de la tradition catholique, p. Y. Bonnet, 4. Marie, prédestinée à un rôle singulier dans l’histoire du Salut : le dessein éternel de Dieu La lettre de saint Paul aux Ephésiens commence par un chant de gloire à l’action providentielle de Dieu. Tous les êtres humains sont créés dans le Christ, prédestinés pour jouer un rôle particulier sur terre avant d’être glorifiés dans le Christ, comme Fils adoptifs du Père. Le Pape Jean-Paul II explique dans Redemptoris Mater que le plan divin du Salut " inclut toute l’humanité mais réserve une place unique à la femme qui est la Mère de Celui auquel le Père a confié l’oeuvre du Salut". [1] Comme l’annonce la Genèse au chapître 3, après le péché originel, c’est dans le lignage de la femme que se trouvera l’ennemi du serpent. Plus tard , Isaïe prophétisera de façon plus nette encore la naissance de l’Emmanuel, né de la Vierge Marie, le plan de Dieu est ainsi annoncé au peuple juif et c’est dans ce peuple juif que va naître le Sauveur. Le dessein éternel de Dieu s’insère dans l’histoire de l’humanité, particulièrement dans celle du peuple élu, dont une partie continue à exercer son libre arbitre dans la fidélité à l’alliance. C’est dans ce petit reste que la Providence va faire naître sa fille de prédilection. La conception immaculée C’est la tradition, une tradition respectable, qui nous a fait connaître les noms de Joachim et Anne, les grands-parents de Jésus de Nazareth. Saint Anne, particulièrement honorée près de Saint-Anne-d’Auray en Morbihan depuis ses apparitions à Yves Nicolazic-dont le procès de canonisation est en cours [2]-était certainement une sainte femme. A-t-elle , comme Anne d’Elkana [3], attendu longuement la naissance d’un enfant, comme plus tard sa cousine Elisabeth ? Marie est-elle de la race de David par Joachim son père ? On peut le supposer puisque le Christ n’est pas charnellement de la race de David par la généalogie de son père nourricier Joseph. Ce ne serait pas étonnant puisque la dynastie d’Hérode, craignant pour son pouvoir, comme nous le dit l’évangile de Matthieu en narrant l’épisode des mages ( Mt 2, 3-4), avait probablement exilé en Galilée, loin de Jérusalem, les descendants de David, dont la famille de Joseph et probablement celle de Marie. Toujours est-il que c’est ce couple, Anne et Joachim, qui eut le privilège de concevoir la future mère du Sauveur. Comme nous l’avons dit, l’Eglise a proclamé solennellement en 1854 que la Vierge bénéficia par anticipation des mérites de Jésus-Christ, acquis par sa Passion, et fut préservée dès sa conception de la tâche originelle et de ses conséquences. [4] Bien plus, elle fut dès sa naissance la Comblée de Grâces. Personne ne le sut, même si ceux qui l’ont connue dès son enfance, parents et amis, n’ont pas pu ne pas remarquer qu’elle " tranchait" par rapport à cette humanité issue de la faute originelle et dont les plus saints pèchent sept fois par jour. Le pape Benoît XVI s’exprimait ainsi lors de sa visite à Lourdes sur l’Immaculée Conception : " En poursuivant sa catéchèse, la " Belle Dame" révèle son nom à Bernadette : " Je suis l’Immaculée Conception". Marie lui dévoile ainsi la grâce extraordinaire qu’elle a reçue de Dieu, celle d’avoir été conçue sans péché, car " Il s’est penché sur son humble servante" ( Lc 1, 48). Marie est cette femme de notre terre qui s’est remise entièrement à Dieu et qui a reçu le privilège de donner la vie humaine à son Fils éternel. " Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe en moi selon ta parole" ( Lc 1, 38). Elle est la beauté transfigurée, l’image de l’humanité nouvelle. En se présentant ainsi dans une totale dépendance de Dieu, Marie exprime en réalité une attitude de pleine liberté, fondée sur l’entière reconnaissance de sa véritable dignité. Ce privilège nous concerne nous aussi, car il nous dévoile notre propre dignité d’hommes et de femmes, marqués certes par le péché, mais sauvés dans l’espérance, une espérance qui nous permet d’affronter notre vie quotidienne. C’est la route que Marie ouvre aussi à l’homme. S’en remettre pleinement à Dieu, c’est trouver le chemin de la liberté véritable. Car, en se tournant vers Dieu, l’homme devient lui-même. Il retrouve sa vocation originelle de personne créée à son image et à sa ressemblance." Benoît XVI, Lourdes, dimanche 14 septembre 2008. demain, sur notre site : le voeu de virginité de Marie et le Mariage avec Joseph. Notes [1] Jean-Paul II, Redemptoris Mater, n°7 [2] lien vers l’histoire de Nicolazic http://www.1000questions.net/fr/Qui... et lien avec la ville de Saint Anne d’Auray http://www.auray.org/villes/ste-ann... [3] lien vers l’histoire biblique d’Anne et Elkana http://www.levangile.com/Bible-Anno... [4] voir sur notre site Le CEC nous parle de l’Immaculée Conception Lundi 19 Avril 2010
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