Saint Joseph et l'éternelle jeunesse de Dieu

Joseph contemplait Dieu dans son éternelle jeunesse de façon très concrète. Jésus enfant pétillait de la jeunesse la plus éternelle, la plus pure, la plus touchante... et Joseph l'avait sous les yeux chaque instant. Lorsque nous plaçons sous nos yeux une image de Jésus dans les bras puissants de son jeune père adoptif, nous avons une deuxième image de la jeunesse de Dieu qui se superpose à celle de l'enfant. Le jeunesse de Joseph, dont on ignore l'âge de la mort, rayonne jusqu'à nous parce qu'il tient dans ses bras le Fils éternel.
 

Thomas d'Aquin décrit une notion étonnante : l'aevum, qui comprend le temps et serait le temps propre aux anges, différent de notre temps humain.  L'Aevum a un début, mais pas de fin. Tandis que Dieu est éternel sans début et sans fin. Alors, la jeunesse éternelle de Dieu est aussi sa vieillesse éternelle. Pour les distinguer, nous autres, dans  notre finitude, nous avons l'image de Jésus Enfant et de Joseph, jeune papa. 

Quand on contemple les images de Dieu le Père, vieillard à la barbe blanche peint sur des plafonds imposants, on préfère parfois la petite image de Joseph avec Jésus dans ses bras. Mais en réalité, Joseph, image du Père du Ciel, doit sa beauté et sa splendeur au fait qu'il reflète le Père du Ciel. Il en répand la bonté, le dynamisme, le sourire, la vigueur, la promptitude à aimer, l'élan, la force... Joseph était certainement bien musclé, sportif, joyeux, vif, entreprenant... et il puisait cette jeunesse profonde dans sa contemplation de la jeunesse de Dieu.

Quand nous contemplons le printemps, la jeunesse qui nous entoure, et Jésus dans les bras de Joseph, nous vieillissons sans crainte : nous entrons progressivement à chaque printemps, à chaque renouvellement, dans la contemplation sereine de l'éternelle jeunesse de Dieu.
J'écris cela en écoutant un beau morceau de piano joué par un jeune compositeur ( relaxdaily, Mickael) : la musique aussi est contemplation et jeunesse !

AC