" Il m'appellera : Toi, mon père".
" Il m'appellera : Toi, mon père". (Ps 88, 27).
La parole de Dieu que nous propose la liturgie d'aujourd'hui en la fête de saint Joseph est très riche. ( NB, il s'agit de la liturgie de l'année 1993, le 19 mars, jour où Jean-Paul II prononça cette homélie.)
Elle nous présente la parole de l'Evangile de saint Luc, mais dans le même temps, elle puise au grand trésor de l'Ancien Testament, en particulier au second livre de Samuel et au Livre des Psaumes. Entre l'Ancienne et la nouvelle Alliance, il existe un lien intime qu'a illustré saint Paul, d'une manière claire et profonde, dans le passage de la lettre aux Romains que nous venons d'entendre.
La parole de Dieu que nous propose la liturgie d'aujourd'hui en la fête de saint Joseph est très riche. ( NB, il s'agit de la liturgie de l'année 1993, le 19 mars, jour où Jean-Paul II prononça cette homélie.)
Elle nous présente la parole de l'Evangile de saint Luc, mais dans le même temps, elle puise au grand trésor de l'Ancien Testament, en particulier au second livre de Samuel et au Livre des Psaumes. Entre l'Ancienne et la nouvelle Alliance, il existe un lien intime qu'a illustré saint Paul, d'une manière claire et profonde, dans le passage de la lettre aux Romains que nous venons d'entendre.
La plus grande confiance qu'un fils puisse avoir avec son père.
Qui donc est celui qui, à travers les paroles du psaume, s'écrie : " Toi, mon père "? C'est Jésus Christ, le Fils du Dieu Vivant. Pourtant, avant que ces paroles ne fussent prononcées par Jésus de Nazareth, le Psalmiste les avait exprimées dans le contexte de l'Alliance conclue par le Seigneur avec son peuple. Elles sont par conséquent des paroles dirigées vers le Dieu de l'Alliance.
C'est donc en s'adressant à Dieu, qui est le rocher du salut de l'homme, que Jésus proclame : " Toi, mon père!". Il le dit, en utilisant l'expression de la plus grande confiance qu'un fils puisse avoir avec son père : " Abba", mon Père!
C'est donc en s'adressant à Dieu, qui est le rocher du salut de l'homme, que Jésus proclame : " Toi, mon père!". Il le dit, en utilisant l'expression de la plus grande confiance qu'un fils puisse avoir avec son père : " Abba", mon Père!
Abba, mon Père ! C'est ainsi que Jésus appelle le Père qui est aux cieux, il nous donne la possibilité de nous adresser de cette manière à Celui dont il est le Fils consubstanciel et éternel. Jésus nous autorise à prier de cette façon, à prier ainsi le Père. la liturgie d'aujourd'hui nous introduit de manière significative dans la prière que le Fils de Dieu adresse incessamment au Père céleste.
En même temps, de son invocation orante qui met en lumière la paternité de Dieu, émerge en quelque sorte un singulier dessein de salut qui concerne l'homme appelé Joseph, auquel le Père éternel a confié une participation particulière à sa paternité.
" Joseph, fils de David, ne craint point de prendre chez toi Marie, ton épouse, car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus : car c'est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés. " ( Mt. 1, 20-21).
Par ces paroles, le Père céleste appelle Joseph, descendant de la souche de David, à participer, d'une manière spéciale, à son éternelle paternité. Le Fils de Dieu, Fils de Marie, conçu par l'intermédiaire du Saint Esprit, vivra aux côtés de Joseph. Il sera confié à son attention paternelle. il s'adressera à Joseph-un être humain- comme à un père.
" Joseph, fils de David, ne craint point de prendre chez toi Marie, ton épouse, car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ; elle enfantera un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus : car c'est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés. " ( Mt. 1, 20-21).
Par ces paroles, le Père céleste appelle Joseph, descendant de la souche de David, à participer, d'une manière spéciale, à son éternelle paternité. Le Fils de Dieu, Fils de Marie, conçu par l'intermédiaire du Saint Esprit, vivra aux côtés de Joseph. Il sera confié à son attention paternelle. il s'adressera à Joseph-un être humain- comme à un père.
Ton père et moi, nous te cherchions, angoissés.
Mosaïques de Lourdes, le recouvrement de Jésus au Temple. Joseph est représenté à droite avec Marie.
La Mère de Jésus, quand il avait encore douze ans, ne dut-elle pas dire dans le temple de Jérusalem : " Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés" ?
Marie parle de Joseph et utilise l'expression : " Ton père".
En cette occasion, la réponse donnée par le jeune Jésus à ses parents fut fort singulière : " Et pourqoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ?" ( Luc, 2, 49)
Marie parle de Joseph et utilise l'expression : " Ton père".
En cette occasion, la réponse donnée par le jeune Jésus à ses parents fut fort singulière : " Et pourqoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ?" ( Luc, 2, 49)
La vérité profonde de la filiation divine de Jésus.
icône Les sept douleurs et allégresses de Saint joseph, art monastique de Flavigny.
Jésus révèle ainsi la vérité profonde de sa filiation divine : la vérité qui concerne le Père, qui a " tant aimé le monde qu'Il a donné son fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. ( Jn, 3, 16). Jésus enfant répond à Marie et Joseph : " Je me dois aux affaires de mon Père."
Et bien qu'à première vue ces paroles puissent sembler, en un certain sens, jeter un voile sur la paternité de Joseph, en réalité, elles la mettent encore plus en relief comme paternité attentionnée du seul descendant de David, Joseph de Nazareth.
Et bien qu'à première vue ces paroles puissent sembler, en un certain sens, jeter un voile sur la paternité de Joseph, en réalité, elles la mettent encore plus en relief comme paternité attentionnée du seul descendant de David, Joseph de Nazareth.
La paternité attentionnée de Saint Joseph, garant et protecteur.
Détail de l'icône de saint Joseph. Pour plus de renseignements, www.clerval.com, site de l'abbaye Saint Joseph de Clairval.
Voilà le coeur de la solennité liturgique d'aujourd'hui : la paternité attentionnée de Saint Joseph. Il est le garant et le protecteur qui a reçu de la Providence divine, en même temps que la vocation de père adoptif du Rédempteur, la mission de protéger sa croissance en sagesse, en âge et en grâce.
Dans les litanies qui lui sont dédiées, nous l'invoquons avec des titres étonnants. Nous l'appelons :
" Illustre Fils de David,
Splendeur des Patriarches,
Epoux de la Mère de Dieu,
Gardien très pur de la Vierge,
Toi qui a nourri le Fils de Dieu,
Toi qui a défendu le Christ Jésus,
Toi qui a guidé la sainte Famille".
Dans les litanies qui lui sont dédiées, nous l'invoquons avec des titres étonnants. Nous l'appelons :
" Illustre Fils de David,
Splendeur des Patriarches,
Epoux de la Mère de Dieu,
Gardien très pur de la Vierge,
Toi qui a nourri le Fils de Dieu,
Toi qui a défendu le Christ Jésus,
Toi qui a guidé la sainte Famille".
Protecteur de la Sainte Eglise;
Saint Joseph tient la basilique st Pierre de Rome dans sa main, symbole de sa protection sur l'Eglise.
Dans une expression, qui synthétise tout à fait la vérité biblique à son sujet, nous l'invoquans comme " Protecteur de la Sainte Eglise". Il s'agit d'une invocation qui est profondément enracinée dans la révélation de la Nouvelle Alliance. L'Eglise est en effet le corps du Christ. N'était-il pas alors logique et nécessaire que celui auquel le Père éternel a confié son Fils, étende aussi sa protection sur le Corps du Christ, qui- selon l'enseignement de l'apôtre Paul- est l'Eglise ?
Aujourd'hui, la communauté des croyants, éparpillée dans le monde entier, se confie elle-même à Saint Joseph et confie à son patronnage puissant ses besoins dans le difficile moment actuel de l'Histoire; tandis qu'approche la fin du second millénaire chrétien ( NB : Jean-Paul II avait donc confié à la protection de Saint Joseph les fêtes du millénaire).
J'implore ton aide, ô admirable gardien du Seigneur : " Toi qui a défendu le Christ Jésus", toi qui es le " protecteur de la Sainte Eglise".
Jean-Paul II. 19 mars 1993. Homélie
Aujourd'hui, la communauté des croyants, éparpillée dans le monde entier, se confie elle-même à Saint Joseph et confie à son patronnage puissant ses besoins dans le difficile moment actuel de l'Histoire; tandis qu'approche la fin du second millénaire chrétien ( NB : Jean-Paul II avait donc confié à la protection de Saint Joseph les fêtes du millénaire).
J'implore ton aide, ô admirable gardien du Seigneur : " Toi qui a défendu le Christ Jésus", toi qui es le " protecteur de la Sainte Eglise".
Jean-Paul II. 19 mars 1993. Homélie