L'attachement à Joseph remplace-t-il l'attachement parental ?
La théorie de l'attachement est une théorie psychologique. L'attachement à saint Joseph est un attachement spirituel.
"La théorie de l'attachement est un champ de la psychologie qui traite d'un aspect spécifique des relations entre êtres humains. Son principe de base est qu'un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d'attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue (« caregiver »)", nous explique Wikipedia.
"La théorie de l'attachement est un champ de la psychologie qui traite d'un aspect spécifique des relations entre êtres humains. Son principe de base est qu'un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d'attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue (« caregiver »)", nous explique Wikipedia.
Saint Joseph, un " caregiver" qui ne nous attache pas à lui mais à Jésus, au Père du Ciel, à Marie, etc;
La belle expression de "caregiver", celui qui prend soin, va bien à Joseph. Et il n'est pas ici question de s'en prendre à la théorie de l'attachement en tant que théorie psychologique. Il s'agit en fait ici de la laisser dans sa sphère psychologique et thérapeutique. Le mélange du psychologique et du spirituel, l'application de l'un à l'autre, entraîne souvent une confusion.
Non, l'attachement à Joseph n'est pas une thérapie ni une manière de combler un manque, car Joseph ne nous attache pas à lui-même mais au Christ.
Il n'agit pas psychologiquement en premier mais spirituellement ; Les théories qui le "psychologisent" sont parfois absurdes de "copié-collé". Par exemple, une théorie (agathérapie, que l'Eglise a recadrée), prétend que Joseph coupe le lien d'attachement de Jésus à Marie comme le fait le père pour détacher un enfant des jupes de sa mère, ce qui n'a pas de sens spirituellement. Cela peut en avoir avec les parents naturels, mais pas dans la relation spirituelle, et encore moins dans la relation entre Jésus et sa Mère que Joseph ne viendrait jamais amoindrir spirituellement. Quand à la psychologie de Jésus enfant, les pères de l'Eglise nous mettent en garde : Jésus, vrai Dieu et vrai homme, est au-delà de nos psychologies ( Il n'a pas la blessure du péché et sa psychologie est au-delà de la nôtre car sans blessures aucunes).
Une fois encore, Joseph nous attache à Celui qu'il sert, Dieu Trinité : le Christ, et le Père du Ciel et l'Esprit. Il nous attache à Marie. Il nous attache à l'Esprit Saint par Marie.
Non, l'attachement à Joseph n'est pas une thérapie ni une manière de combler un manque, car Joseph ne nous attache pas à lui-même mais au Christ.
Il n'agit pas psychologiquement en premier mais spirituellement ; Les théories qui le "psychologisent" sont parfois absurdes de "copié-collé". Par exemple, une théorie (agathérapie, que l'Eglise a recadrée), prétend que Joseph coupe le lien d'attachement de Jésus à Marie comme le fait le père pour détacher un enfant des jupes de sa mère, ce qui n'a pas de sens spirituellement. Cela peut en avoir avec les parents naturels, mais pas dans la relation spirituelle, et encore moins dans la relation entre Jésus et sa Mère que Joseph ne viendrait jamais amoindrir spirituellement. Quand à la psychologie de Jésus enfant, les pères de l'Eglise nous mettent en garde : Jésus, vrai Dieu et vrai homme, est au-delà de nos psychologies ( Il n'a pas la blessure du péché et sa psychologie est au-delà de la nôtre car sans blessures aucunes).
Une fois encore, Joseph nous attache à Celui qu'il sert, Dieu Trinité : le Christ, et le Père du Ciel et l'Esprit. Il nous attache à Marie. Il nous attache à l'Esprit Saint par Marie.
Joseph, celui qui nous fait grandir spirituellement
Joseph est un père, effectivement, avec un "coeur de père", comme l'a redit le pape François. Il peut agir bénéfiquement sur notre psychologie, pourquoi pas, mais ce n'est pas son rôle premier. Il laisse ce rôle à nos parents et il n'est pas là pour les culpabiliser en prenant leur rôle et réparant leurs manques. Il agit à un autre stade, dans un autre domaine.
Il en est de même pour les saints fondateurs qui ont une paternité spirituelle. Si on psychologise la relation que l'on peut avoir à un saint Jean-Paul II, par exemple, il se trouvera toujours un psychologue plus ou moins fin pour déceler un soi-disant ou réel manque, une lacune, un transfert, une blessure, etc. Faut-il cesser de prier saint Jean-Paul II ? Alors qu'il nous fait grandir spirituellement ?
L'Esprit Saint peut agir dans les saints, malgré leurs défauts humains, pour faire d'eux des images saines psychologiquement et saintes spirituellement, de la paternité ou de la maternité spirituelles : c'est-à-dire la paternité/maternité qui engendre les âmes, en les conduisant à aimer Dieu le Père. Et il est possible, malgré de grandes lacunes psychologiques, d'avoir une profonde relation spirituelle avec un saint parce que sa paternité ( sa maternité, si c'est une sainte) s'exerce spirituellement sur notre relation à Dieu en la faisant grandir.
Il en est de même pour les saints fondateurs qui ont une paternité spirituelle. Si on psychologise la relation que l'on peut avoir à un saint Jean-Paul II, par exemple, il se trouvera toujours un psychologue plus ou moins fin pour déceler un soi-disant ou réel manque, une lacune, un transfert, une blessure, etc. Faut-il cesser de prier saint Jean-Paul II ? Alors qu'il nous fait grandir spirituellement ?
L'Esprit Saint peut agir dans les saints, malgré leurs défauts humains, pour faire d'eux des images saines psychologiquement et saintes spirituellement, de la paternité ou de la maternité spirituelles : c'est-à-dire la paternité/maternité qui engendre les âmes, en les conduisant à aimer Dieu le Père. Et il est possible, malgré de grandes lacunes psychologiques, d'avoir une profonde relation spirituelle avec un saint parce que sa paternité ( sa maternité, si c'est une sainte) s'exerce spirituellement sur notre relation à Dieu en la faisant grandir.
Comment saint Joseph, et les saints nous font-ils grandir spirituellement?
Pour discerner si notre attachement à un saint est bien spirituel, il y a un moyen bien simple. Si nous prions plus Jésus, et le Père du Ciel, par l'intercession de Joseph, ou d'un saint ( saint Jean Paul II, saint padre Pio, tout saint canonisé), alors, nous sommes sur la bonne piste.
Nous pourrions toujours nous passer du saint, mais pas du Père du Ciel.
Et si on cherche à nous détourner du saint pour des raisons psychologiques, vérifions ceci : le saint en question est bien profondément attaché à Jésus, au Père du Ciel, et ne nous attache pas en premier à sa personne ? Il nous tourne vers notre propre maturité spirituelle ? vers la prière ? vers l'amour de Dieu ?
Alors, pas d'inquiétude : continuons une saine et sainte communion avec ce saint.
Et quand en plus ce saint aime saint Joseph, qui conduit à Jésus et au Père du Ciel, alors les différentes formes d'attachement -- encore une fois, spirituels -- vont toutes dans le même et bon sens ! Le psaume 61 le dit bien " mon âme s'attache à toi". Si mon âme s'attache à Dieu, elle aime ceux qui en font autant, et elle grandit spirituellement dans la communion des saints, et sans se priver de leur aide.
AC
Nous pourrions toujours nous passer du saint, mais pas du Père du Ciel.
Et si on cherche à nous détourner du saint pour des raisons psychologiques, vérifions ceci : le saint en question est bien profondément attaché à Jésus, au Père du Ciel, et ne nous attache pas en premier à sa personne ? Il nous tourne vers notre propre maturité spirituelle ? vers la prière ? vers l'amour de Dieu ?
Alors, pas d'inquiétude : continuons une saine et sainte communion avec ce saint.
Et quand en plus ce saint aime saint Joseph, qui conduit à Jésus et au Père du Ciel, alors les différentes formes d'attachement -- encore une fois, spirituels -- vont toutes dans le même et bon sens ! Le psaume 61 le dit bien " mon âme s'attache à toi". Si mon âme s'attache à Dieu, elle aime ceux qui en font autant, et elle grandit spirituellement dans la communion des saints, et sans se priver de leur aide.
AC