Psychologiser la sainteté des saints
Le grand sport des gourous est de se faire passer pour des saints, mais bien sûr à leur sauce. Pour cela, ils utilisent le mensonge et l'amalgame.
Le mensonge éclate quand les scandales sont révélés.
Plus redoutable encore et destructrice est l'entreprise sous-jacente qui amalgame les vertus des saints avec les contre-façons des gourous. Le discrédit est ainsi jeté sur le point de repère qui permet le discernement.
Pour discréditer les saints, l'utilisation de la psychologie mélangée au spirituel est extrêmement " confusante" : il s'agit d'une possibilité de manipulation à double tranchant.
En psychologisant dans les termes et dans la pratique la véritable sainteté, on peut traiter de gourou un saint. ( Ou tout simplement un brave homme!)
Méthode ? prendre une notion de sainteté et prétendre qu'il s'agit d'un comportement psychologiquement répréhensible. Par exemple, dévaloriser la paternité spirituelle en des termes psychologiques. Attention au processus, qui est toujours à double-tranchant : le gourou se présente comme un père psychologiquement sain, donne des cours de psychologie sur l'emprise psychologique des gourous ( et oui! et les cours seront bons), montre la différence entre un bon père ( psychologiquement parlant) et un mauvais père. Le naïf fidèle retourne ensuite dans sa paroisse ou sa communauté et analyse sur des critères psychologiques la " paternité" du prêtre qu'il a devant lui. Il se fait appeler Père ? C'est signe d'emprise psychologique!
Et dans l'autre sens de cet ascenseur redoutable : le prêtre à tendance gourou doit bien être repéré...Une personnalité charismatique est-elle forcément le signe d'un gourou prêt à utiliser ses " charismes" à son profit exclusif ? Si on utilise seulement la psychologie pour discerner, on risque de prendre des vessies pour des lanternes, et vice versa. Un bon pasteur suivant le Christ, doté d'un charisme réel, discerné par l'Eglise, ( et même canonisé) se verra connoté par les mots et le champ lexical du gourou sans qu'on voit la différence.
Le mensonge éclate quand les scandales sont révélés.
Plus redoutable encore et destructrice est l'entreprise sous-jacente qui amalgame les vertus des saints avec les contre-façons des gourous. Le discrédit est ainsi jeté sur le point de repère qui permet le discernement.
Pour discréditer les saints, l'utilisation de la psychologie mélangée au spirituel est extrêmement " confusante" : il s'agit d'une possibilité de manipulation à double tranchant.
En psychologisant dans les termes et dans la pratique la véritable sainteté, on peut traiter de gourou un saint. ( Ou tout simplement un brave homme!)
Méthode ? prendre une notion de sainteté et prétendre qu'il s'agit d'un comportement psychologiquement répréhensible. Par exemple, dévaloriser la paternité spirituelle en des termes psychologiques. Attention au processus, qui est toujours à double-tranchant : le gourou se présente comme un père psychologiquement sain, donne des cours de psychologie sur l'emprise psychologique des gourous ( et oui! et les cours seront bons), montre la différence entre un bon père ( psychologiquement parlant) et un mauvais père. Le naïf fidèle retourne ensuite dans sa paroisse ou sa communauté et analyse sur des critères psychologiques la " paternité" du prêtre qu'il a devant lui. Il se fait appeler Père ? C'est signe d'emprise psychologique!
Et dans l'autre sens de cet ascenseur redoutable : le prêtre à tendance gourou doit bien être repéré...Une personnalité charismatique est-elle forcément le signe d'un gourou prêt à utiliser ses " charismes" à son profit exclusif ? Si on utilise seulement la psychologie pour discerner, on risque de prendre des vessies pour des lanternes, et vice versa. Un bon pasteur suivant le Christ, doté d'un charisme réel, discerné par l'Eglise, ( et même canonisé) se verra connoté par les mots et le champ lexical du gourou sans qu'on voit la différence.
Dé-psychologiser le vocabulaire de la sainteté
Toujours sur cette notion de " père", ( mais cela pourrait-être bien sûr mère), il est important de se former théologiquement, en faisant bien la différence. Par exemple, l'évêque est définit comme un père dans Vatican II, le vocabulaire ne recouvre pas une notion psychologique mais théologique, en lien avec l'Eglise et la paternité de Dieu.
C'est donc bien la sainteté qui va faire la différence ! Les scandales le montrent, les gourous/fondateurs montrent une vie dissolue, un mensonge loin de la sainteté, alors que leur propos étaient magnifiquement séduisants...De plus, leurs fondations cachent les vices de fondation, qu'on excuse ce mauvais jeu de mots emprunté à l'immobilier. Mais combien de braves gens font des retraites dans des lieux fondés par des gouroux que l'omerta, et surtout les besoins financiers, continuent de protéger? et ceci alors que l'Eglise a mis à jour les péchés et condamné l'emprise et les mensonges exercés? L'omerta entraîne la souffrance pérenne des victimes, le scandale des petits et la continuation de la corruption, financière et humaine. Mieux vaut faire des retraites là où il y a eu canonisation vérifiée par l'Eglise.
C'est donc bien la sainteté qui va faire la différence ! Les scandales le montrent, les gourous/fondateurs montrent une vie dissolue, un mensonge loin de la sainteté, alors que leur propos étaient magnifiquement séduisants...De plus, leurs fondations cachent les vices de fondation, qu'on excuse ce mauvais jeu de mots emprunté à l'immobilier. Mais combien de braves gens font des retraites dans des lieux fondés par des gouroux que l'omerta, et surtout les besoins financiers, continuent de protéger? et ceci alors que l'Eglise a mis à jour les péchés et condamné l'emprise et les mensonges exercés? L'omerta entraîne la souffrance pérenne des victimes, le scandale des petits et la continuation de la corruption, financière et humaine. Mieux vaut faire des retraites là où il y a eu canonisation vérifiée par l'Eglise.
Langage "orthodoxe" et non sainteté de vie...langage " non orthodoxe" et non sainteté de vie...langage "orthodoxe et sainteté de vie"...;vous me suivez?
Il existe trois niveaux de discernement, et c'est toujours à l'Eglise d'opérer ce discernement ecclésial :
1) Le langage est bien celui de l'Eglise, la doctrine est bonne...mais la sainteté de vie est absente, et le mensonge se trouve dans les faits. La vie proclamée et celle vécue sont différentes. " Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font", a dit le Christ! Les versions modernes et ecclésiales de ce pharisaïsme comportent désormais un élément de " plagiat" : écrits et doctrine, fondations et idées sont allègrement pompées dans l'Eglise....chez les vrais saints!
2) Le langage est déformé, la doctrine est transformée en gnôse ( psychologisante ou non), avec des mélanges d'orthodoxie et d'hérésies plus ou moins flagrantes. Là aussi, plagiats, et innovations plus ou moins frelatées exercent la perspicacité et le discernement de ceux qui ont ce rôle dans l'Eglise, notamment les historiens de l'Eglise, les canonistes et les théologiens qui doivent alors travailler en équipe pour faire jaillir la vérité. Il n'y a pas forcément obligatoirement vie dissolue...mais souvent, cela y mène.
3) Doctrine et sainteté de vie sont en parfaite adéquation. L'Eglise peut alors faire un "modèle" fiable : canonisation, soutien des oeuvres et fondations, etc.
Dans ces trois étapes, le discernement peut bien sûr impliquer l'aide de la psychologie moderne, mais sans confusion avec le langage et les notions spirituelles. La psychologie et la connaissance des processus de dérives sectaires sont indispensables dans le discernement en question, à leur place et en collaboration avec le reste. L'autre aspect du " double-tranchant" serait de les éliminer comme venant des gourous. Tout est question de coordination des éléments du discernement, et non pas de l'exclusion de l'un ou l'autre moyen de discernement. Que de scandales évités si on utilisait efficacement droit ecclésial, théologie, histoire de l'Eglise et psychologie des dérives sectaires pour discerner correctement.
1) Le langage est bien celui de l'Eglise, la doctrine est bonne...mais la sainteté de vie est absente, et le mensonge se trouve dans les faits. La vie proclamée et celle vécue sont différentes. " Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font", a dit le Christ! Les versions modernes et ecclésiales de ce pharisaïsme comportent désormais un élément de " plagiat" : écrits et doctrine, fondations et idées sont allègrement pompées dans l'Eglise....chez les vrais saints!
2) Le langage est déformé, la doctrine est transformée en gnôse ( psychologisante ou non), avec des mélanges d'orthodoxie et d'hérésies plus ou moins flagrantes. Là aussi, plagiats, et innovations plus ou moins frelatées exercent la perspicacité et le discernement de ceux qui ont ce rôle dans l'Eglise, notamment les historiens de l'Eglise, les canonistes et les théologiens qui doivent alors travailler en équipe pour faire jaillir la vérité. Il n'y a pas forcément obligatoirement vie dissolue...mais souvent, cela y mène.
3) Doctrine et sainteté de vie sont en parfaite adéquation. L'Eglise peut alors faire un "modèle" fiable : canonisation, soutien des oeuvres et fondations, etc.
Dans ces trois étapes, le discernement peut bien sûr impliquer l'aide de la psychologie moderne, mais sans confusion avec le langage et les notions spirituelles. La psychologie et la connaissance des processus de dérives sectaires sont indispensables dans le discernement en question, à leur place et en collaboration avec le reste. L'autre aspect du " double-tranchant" serait de les éliminer comme venant des gourous. Tout est question de coordination des éléments du discernement, et non pas de l'exclusion de l'un ou l'autre moyen de discernement. Que de scandales évités si on utilisait efficacement droit ecclésial, théologie, histoire de l'Eglise et psychologie des dérives sectaires pour discerner correctement.
Question subsidiaire : pourquoi les saints canonisés continuent-ils à être calomniés après le discernement positif de l'Eglise.
Prenons l'exemple de Jean-Paul II : il se trouvera des analystes ( chrétiens!), prêtres, célèbres, pour expliquer que psychologiquement, Jean-Paul II ne devrait pas être canonisé. Que sa personnalité charismatique cachait un gourou...que sa canonisation vient d'un parti puissant et riche....etc, etc. Les écrits seront détournés assez facilement en les sortant de leur contexte : ainsi, un saint qui met en garde contre le fait de suivre de mauvais bergers en demandant de bien rester au sein d'une oeuvre d'Eglise ( et donc de l'Eglise), devient...sectaire car il semble interdire de recourir à l'extérieur. En réalité, il garde, en Bon Pasteur, ses brebis des loups. Pour faire la différence, il faut bien voir bien-sûr la sainteté et l'intention de base : Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis, et il a reçu sa charge de l'Eglise dans le respect de la sagesse de l'Eglise.
Ainsi, pour discerner les communautés exemptes de mélange des fors et de gourous au plus haut niveau, il faut bien regarder la structure d'accompagnement DANS la communauté et dans son lien avec l'Eglise et le droit canon : si les accompagnateurs sont membres de la même famille spirituelle, ils ne DOIVENT EN RIEN POUVOIR RAPPORTER AU GOUVERNEMENT CE QU'ILS SAVENT AU FOR INTERNE; LA STRUCTURE DE L'ACCOMPAGNEMENT SPIRITUEL DANS LA COMMUNAUTE ou dans le mouvement, SI ELLE RESPECTE CETTE SEPARATION DES FORS, NE POSE PAS DE PROBLEME.
Ainsi, pour discerner les communautés exemptes de mélange des fors et de gourous au plus haut niveau, il faut bien regarder la structure d'accompagnement DANS la communauté et dans son lien avec l'Eglise et le droit canon : si les accompagnateurs sont membres de la même famille spirituelle, ils ne DOIVENT EN RIEN POUVOIR RAPPORTER AU GOUVERNEMENT CE QU'ILS SAVENT AU FOR INTERNE; LA STRUCTURE DE L'ACCOMPAGNEMENT SPIRITUEL DANS LA COMMUNAUTE ou dans le mouvement, SI ELLE RESPECTE CETTE SEPARATION DES FORS, NE POSE PAS DE PROBLEME.
Doit-on être accompagné dans la famille spirituelle à laquelle on appartient?
On peut être accompagné dans la même communauté ecclésiale, ou famille spirituelle ou à l'extérieur de la communauté, selon le droit propre de chaque institut ( dans l'Eglise, bien sûr) pourvu que la séparation des fors interne et externe soit bien en place. Le problème n'est pas la " localisation" de l'accompagnateur au for interne mais l'impossibilité pour lui de rapporter au gouvernement ce qu'il sait au for interne. Un accompagnateur extérieur " bon copain" du supérieur et prêt à lui raconter ce qu'il sait est tout aussi fautif du point de vue du droit canon qu'un accompagnateur intérieur à la famille spirituelle qui commet la même faute vis-à-vis de la confidentialité de l'accompagnement.
Aujourd'hui, les saints ( et c'est un critère de discernement de leur sainteté, car ainsi ils ne seront pas des gourous ) qui fondent des communautés ou des mouvements, des instituts, des formes nouvelles d'apostolat ou des oeuvres de charité, quelle que soit la forme canonique reconnue et discernée par l'Eglise, respectent cette séparation qui élimine deux dangers :
1) La dispersion à l'extérieur des brebis dans des propositions d'accompagnements plus ou moins anti-ecclésiales ou gnostiques....ce fut toujours l'histoire de l'Eglise !
2) L'enfermement sectaire à l'intérieur par peur de l'extérieur....
Remarquons que le pape François respecte avec son charisme propre cet équilibre du Bon Pasteur avec cette ouverture sans peur sur le monde.
Le discernement de l'Eglise, fait selon les normes canoniques, avec l'Esprit Saint, confirmé et reconfirmé, continue à être discrédité par ceux qui sont tombés dans le piège de l'amalgame dont nous parlions. Outre le fait qu'ils continuent à se poser comme ayant plus de discernement que l'Eglise, le Pape et les évêques et même le sensus fidei, ceux qui tombent dans cet amalgame discréditent les saints de leur vivant en les prenant pour des gourous. Par contre, ils ne repèrent pas les gourous qui les ont piégés dans cet amalgame.
Aujourd'hui, les saints ( et c'est un critère de discernement de leur sainteté, car ainsi ils ne seront pas des gourous ) qui fondent des communautés ou des mouvements, des instituts, des formes nouvelles d'apostolat ou des oeuvres de charité, quelle que soit la forme canonique reconnue et discernée par l'Eglise, respectent cette séparation qui élimine deux dangers :
1) La dispersion à l'extérieur des brebis dans des propositions d'accompagnements plus ou moins anti-ecclésiales ou gnostiques....ce fut toujours l'histoire de l'Eglise !
2) L'enfermement sectaire à l'intérieur par peur de l'extérieur....
Remarquons que le pape François respecte avec son charisme propre cet équilibre du Bon Pasteur avec cette ouverture sans peur sur le monde.
Le discernement de l'Eglise, fait selon les normes canoniques, avec l'Esprit Saint, confirmé et reconfirmé, continue à être discrédité par ceux qui sont tombés dans le piège de l'amalgame dont nous parlions. Outre le fait qu'ils continuent à se poser comme ayant plus de discernement que l'Eglise, le Pape et les évêques et même le sensus fidei, ceux qui tombent dans cet amalgame discréditent les saints de leur vivant en les prenant pour des gourous. Par contre, ils ne repèrent pas les gourous qui les ont piégés dans cet amalgame.