Ce que dit le catéchisme, la foi de l'Eglise concernant le mariage.
Les Noces de Cana
Le catéchisme reprend directement la citation du droit de l'Eglise ( code de droit canon) sur le mariage et sa définition : l'Eglise entend défendre le mariage et sa définition comme un droit des fidèles, pour le bien des conjoints et de leur famille.
1601 " L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement " (⇒ CIC, can. 1055, § 1).
Le catéchisme redonne en quelques mots clairs ce qui définit le mariage : homme-femme, communauté de toute la vie, caractère naturel, bien des conjoints, bien des enfants, dignité de sacrement donnée par le Christ.
Le caractère naturel du mariage est " élevé à la dignité de sacrement". Cette expression indique que chaque mariage est un geste du Christ, ce qui est dit lors du consentement des époux prend valeur d'action de Dieu.
1128 C’est là le sens de l’affirmation de l’Église (cf. Cc. Trente : DS 1608) : les sacrements agissent ex opere operato (littéralement : " par le fait même que l’action est accomplie "), c’est-à-dire en vertu de l’œuvre salvifique du Christ, accomplie une fois pour toutes. Il s’en suit que " le sacrement n’est pas réalisé par la justice de l’homme qui le donne ou le reçoit, mais par la puissance de Dieu " (S. Thomas d’A., s. th. 3, 68, 8). Dès lors qu’un sacrement est célébré conformément à l’intention de l’Église, la puissance du Christ et de son Esprit agit en lui et par lui, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre. Cependant, les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit.. CIC
1601 " L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement " (⇒ CIC, can. 1055, § 1).
Le catéchisme redonne en quelques mots clairs ce qui définit le mariage : homme-femme, communauté de toute la vie, caractère naturel, bien des conjoints, bien des enfants, dignité de sacrement donnée par le Christ.
Le caractère naturel du mariage est " élevé à la dignité de sacrement". Cette expression indique que chaque mariage est un geste du Christ, ce qui est dit lors du consentement des époux prend valeur d'action de Dieu.
1128 C’est là le sens de l’affirmation de l’Église (cf. Cc. Trente : DS 1608) : les sacrements agissent ex opere operato (littéralement : " par le fait même que l’action est accomplie "), c’est-à-dire en vertu de l’œuvre salvifique du Christ, accomplie une fois pour toutes. Il s’en suit que " le sacrement n’est pas réalisé par la justice de l’homme qui le donne ou le reçoit, mais par la puissance de Dieu " (S. Thomas d’A., s. th. 3, 68, 8). Dès lors qu’un sacrement est célébré conformément à l’intention de l’Église, la puissance du Christ et de son Esprit agit en lui et par lui, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre. Cependant, les fruits des sacrements dépendent aussi des dispositions de celui qui les reçoit.. CIC
La puissance de Dieu à l'oeuvre dans le consentement-sacrement de mariage.
§ 2. C'est pourquoi, entre baptisés, il ne peut exister de contrat matrimonial valide qui ne soit, par le fait même, un sacrement. Canon 1055, 2.
Lors de leur consentement, les époux, " par le fait même que l'action du consentement s'accomplit" ( ce qu'on appelle la doctrine consensualiste du mariage, celle qui donna au consentement sa valeur d'action sacramentelle, le mariage " in fieri", en train de se faire par l'action de l'Esprit saint et des époux), lors de ce consentement donné et célébré conformément à l'intention de l'Eglise, indépendamment de la sainteté des époux, Dieu agit. Les fruits du sacrement et la grâce sacramentelle seront proportionnels aux dispositions des époux, la grâce du sacrement les sanctifiant et faisant d'eux des témoins du Christ et de son Alliance dans leur mariage.
Lors de leur consentement, les époux, " par le fait même que l'action du consentement s'accomplit" ( ce qu'on appelle la doctrine consensualiste du mariage, celle qui donna au consentement sa valeur d'action sacramentelle, le mariage " in fieri", en train de se faire par l'action de l'Esprit saint et des époux), lors de ce consentement donné et célébré conformément à l'intention de l'Eglise, indépendamment de la sainteté des époux, Dieu agit. Les fruits du sacrement et la grâce sacramentelle seront proportionnels aux dispositions des époux, la grâce du sacrement les sanctifiant et faisant d'eux des témoins du Christ et de son Alliance dans leur mariage.
L'enseignement conciliaire sur le mariage.
L'enseignement du Concile dans GS 48 donna une vision plus " personnaliste" du mariage que la rédaction toute " juridique" qui précédait. La partie juridique demeure, bien sûr, pour protéger les fidèles, car c'est le droit qui différencie l'Eglise des sectes. Mais le langage juridique n'est pas accessible à tous, étant donné qu'il établit en termes ultra-précis des notions qui ont une histoire théologique. La théologie du mariage fut donc redonnée à Vatican II, dans Gaudium et Spes, avec un langage théologique accessible. Puis ce langage de Gaudium et Spes fut intégré au nouveau code de 1983, que Jean-Paul II désigna comme le dernier texte de Vatican II.
1. La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses [105] ;
1. La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses [105] ;
Une communauté de toute la vie.
Gaudium et Spes parle de la beauté du mariage et de sa profonde valeur pour les personnes :
(...) Et c’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement. Aussi l’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6), s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité [106]. GS 48
Le code de 1917 parlait en termes juridiques du " jus corporum", le " droit perpétuel et définitif sur le corps". Cette notion ne donnait pas l'aspect aimant du sacrement, mais directement sa conséquence : un respect total de l'appartenance mutuelle, de la fidélité à un seul, une seule. L'importance donnée au corps est toujours d'actualité, dans une société qui perd le respect du corps d'autrui et de sa protection. Gaudium et Spes souligne l'origine de ce respect aimant : " Ils ne sont plus deux mais une seule chair". Cette alliance est à l'image de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Le Christ est fidèle jusqu'à la mort à son amour pour l'humanité et chacun de nous; dans le mariage Il donne à la fidélité des époux la valeur d'un témoignage sacré sur la fidélité de Dieu, sur le fait que Dieu rend la fidélité possible et sacrée. C'est le " mariage élevé à la dignité de sacrement".
(...) Et c’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement. Aussi l’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6), s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité [106]. GS 48
Le code de 1917 parlait en termes juridiques du " jus corporum", le " droit perpétuel et définitif sur le corps". Cette notion ne donnait pas l'aspect aimant du sacrement, mais directement sa conséquence : un respect total de l'appartenance mutuelle, de la fidélité à un seul, une seule. L'importance donnée au corps est toujours d'actualité, dans une société qui perd le respect du corps d'autrui et de sa protection. Gaudium et Spes souligne l'origine de ce respect aimant : " Ils ne sont plus deux mais une seule chair". Cette alliance est à l'image de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Le Christ est fidèle jusqu'à la mort à son amour pour l'humanité et chacun de nous; dans le mariage Il donne à la fidélité des époux la valeur d'un témoignage sacré sur la fidélité de Dieu, sur le fait que Dieu rend la fidélité possible et sacrée. C'est le " mariage élevé à la dignité de sacrement".
Gaudium et Spes explique la splendeur sacramentelle et théologique du mariage-sacrement.
2. Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux multiples aspects, issu de la source divine de la charité, et constitué à l’image de son union avec l’Église. De même en effet que Dieu prit autrefois l’initiative d’une alliance d’amour et de fidélité avec son peuple [107], ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l’Église [108], vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s’aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l’Église et s’est livré pour elle [109]. L’authentique amour conjugal est assumé dans l’amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l’action salvifique de l’Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère [110]. C’est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial [111]. En accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d’espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu. GS 48
Mariage de Marie et Joseph : incarnation du Christ épousant l'humanité en prenant un corps.