Ces importantes phrases qui introduisent les psaumes.
Dans l'office des heures, les psaumes sont soulignés par une antienne qui reprend un passage du psaume. Au-dessus de ces antiennes, en introduction indispensable, se trouve une parole corrélatoire qui renvoie à un passage du nouvau testament, éclairant l'ensemble.
Méditer le psaume à la lumière de cette parole du nouveau testament permet d'éviter une lecture superficielle, affective, voir fondamentaliste du psaume et de l'ensemble de la Parole de Dieu.
Méditer le psaume à la lumière de cette parole du nouveau testament permet d'éviter une lecture superficielle, affective, voir fondamentaliste du psaume et de l'ensemble de la Parole de Dieu.
Un travail de l'Esprit
Vitrail Annonciation, Eglise des Carmes, le Puy en velay. Marie serre la Parole sur son coeur.
La refonte de l'office des heures a rendu plus effective la méditation des psaumes, que ceux qui ont permis de retrouver cette continuité de la Parole et ce " répons" constant de la Parole qui éclaire la Parole soient remerciés. A la lumière de la mise en lien de l'ancien et du nouveau Testament, les psaumes montrent toute leur splendeur christologique.
Un exemple de méditation : Lundi de la troisième semaine du temps ordinaire, psaume 83
Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !
Psaume 83
2 De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers !
3 Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ; *
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !
4 L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !
5 Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
6 Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
7 Quand ils traversent la vallée de la soif,
ils la changent en source ; *
de quelles bénédictions la revêtent
les pluies de printemps !
8Ils vont de hauteur en hauteur,
ils se présentent devant Dieu à Sion.
9 Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
10 Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.
11 Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu, *
plutôt que d’habiter
parmi les infidèles.
12 Le Seigneur Dieu est un soleil,
il est un bouclier ; *
le Seigneur donne la grâce,
il donne la gloire.
Jamais il ne refuse le bonheur
à ceux qui vont sans reproche.
13 Seigneur, Dieu de l’univers,
heureux qui espère en toi !
Le Messie, la vie éternelle, le bonheur dans le psaume 83.
Eglise Saint Pierre des carmes, le Puy en Velay
Dans ce psaume, on peut s'arrêter à une lecture personnelle, ancrée dans le temps présent : " Le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire, jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche".
Sans la phrase introductice que nous ne citons pas encore volontairement, une erreur " messianique" peut se glisser, un messianisme temporel qui fait regarder la grâce et la gloire comme " de ce monde", la maison et les parvis de Dieu, ainsi que les bénédictions et les " pluies de printemps" au premier degré de compréhension, le nôtre, le plus personnel. Que faire alors du verset : " Vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie" ?
Sans la phrase introductice que nous ne citons pas encore volontairement, une erreur " messianique" peut se glisser, un messianisme temporel qui fait regarder la grâce et la gloire comme " de ce monde", la maison et les parvis de Dieu, ainsi que les bénédictions et les " pluies de printemps" au premier degré de compréhension, le nôtre, le plus personnel. Que faire alors du verset : " Vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie" ?
L'éclairage de la Parole par la Parole : Christologie de la Parole.
" La cité que nous avons ici-bas n'est pas définitive : nous attendons la cité future". He 13, 14.
Antienne 2 : Là où je suis, dit le Seigneur, vous serez aussi avec moi.
La phrase introductive et l'antienne éclaire de la lumière du nouveau Testament le sens de l'Ancien. On évite ainsi le fondamentalisme du bonheur immédiat et par trop terrestre et la vie éternelle devient possible : " Dieu, vois notre bouclier, vois le visage de ton messie", le Messie souffrant, la Face du Christ et la théologie du Salut par la Croix peuvent être alors révéles, le bonheur qu'Il ne refuse jamais à ceux qui vont sans reproche étant Lui-même. Comme le dit Benoît XVI dans Verbum Domini :
"12. En contemplant cette « Christologie de la Parole », la tradition patristique médiévale a utilisé une expression suggestive : le Verbe s’est abrégé[34]. Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église ont trouvé une parole du prophète Isaïe - que saint Paul cite aussi - pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire : « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la Parole de Dieu, il est le « Logos : la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable »[35]. À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage, qu’en conséquence nous pouvons voir : Jésus de Nazareth[36]."
La méditation de l'Office des heures, l'Office divin, mène à la contemplation de ce Visage.
Antienne 2 : Là où je suis, dit le Seigneur, vous serez aussi avec moi.
La phrase introductive et l'antienne éclaire de la lumière du nouveau Testament le sens de l'Ancien. On évite ainsi le fondamentalisme du bonheur immédiat et par trop terrestre et la vie éternelle devient possible : " Dieu, vois notre bouclier, vois le visage de ton messie", le Messie souffrant, la Face du Christ et la théologie du Salut par la Croix peuvent être alors révéles, le bonheur qu'Il ne refuse jamais à ceux qui vont sans reproche étant Lui-même. Comme le dit Benoît XVI dans Verbum Domini :
"12. En contemplant cette « Christologie de la Parole », la tradition patristique médiévale a utilisé une expression suggestive : le Verbe s’est abrégé[34]. Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église ont trouvé une parole du prophète Isaïe - que saint Paul cite aussi - pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire : « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (Is 10, 23 ; Rm 9, 28). Le Fils, lui-même, est la Parole de Dieu, il est le « Logos : la Parole éternelle s’est faite petite – si petite qu’elle peut entrer dans une mangeoire. Elle s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable »[35]. À présent, la Parole n’est pas seulement audible, elle ne possède pas seulement une voix, maintenant la Parole a un visage, qu’en conséquence nous pouvons voir : Jésus de Nazareth[36]."
La méditation de l'Office des heures, l'Office divin, mène à la contemplation de ce Visage.