Agnès, Cécile, Agathe, Lucie, Anastasie
Nous les entendons dans la prière eucharistique N° 1... Ces femmes ont été si marquantes qu'elles suivent les apôtres dans la litanie inclue dans la liturgie. Je voudrais vous les présenter en lien avec les femmes qui ont la même vocation aujourd'hui, en notre 21e siècle.
Mais tout d'abord, notons que l'Ordre des vierges existe par la liturgie. Si vous cherchez à situer canoniquement l'Ordre des vierges, il est plus proche de l'ordre des évêques, de celui des prêtres, des diacres et des veuves : il s'agit des "Ordo" de l'Eglise des premiers siècles.
Mais tout d'abord, notons que l'Ordre des vierges existe par la liturgie. Si vous cherchez à situer canoniquement l'Ordre des vierges, il est plus proche de l'ordre des évêques, de celui des prêtres, des diacres et des veuves : il s'agit des "Ordo" de l'Eglise des premiers siècles.
Portrait d'Agnès et d'Emerentienne, sa soeur de lait et portrait d'une vierge chinoise d'aujourd'hui
Sainte Agnès meurt martyre à 12 ans. Elle est "promise à Dieu", épouse déjà selon la maturité humaine d'une romaine patricienne, et épouse "mystique" selon la maturité spirituelle d'une vocation. Dans le canon 604, qui décrit l'ordre des vierges, on trouve cette expression qui nous vient des premiers siècles : la vierge consacrée au Christ par l'évêque "épouse mystiquement le Christ" ( au passif en latin, " est épousée", c'est une communion mystique qui vient du Christ).
Mais Agnès, patricienne, est-elle si noble que l'on ne pourra la suivre? De fait, Emerentienne, sa soeur de lait, humble esclave chrétienne, va subir la même persécution et mourir lapidée sur la tombe d'Agnès.
Persécution, témoignage vont de pair encore aujourd'hui. Une de mes amies, vierge consacrée au Christ, est chinoise. Baptisée à 18 ans dans l'Eglise clandestine, elle a eu le désir d'être missionnaire en Espagne. Fuyant la persécution, elle a reçu la consécration des mains d'un évêque espagnol... et elle est missionnaire en Espagne! Nous étions trois de ses amies, présentes à sa consécration, partageant la même vocation : une française, une espagnole, une vietnamienne. Toutes les trois prénommées Anne. Notre vierge consacrée chinoise est la première, à ce que je sache, à recevoir la consécration liturgique des mains d'un évêque : c'est notre dénominateur commun, cette liturgie qui nous fait entrer dans l'Ordo Virginum. J'ai rencontré des femmes qui disaient être vierges consacrées mais n'avaient pas reçu la consécration liturgique des mains d'un évêque. Certes leur vocation est aussi respectable que la nôtre mais ce n'est pas la même!
Mais Agnès, patricienne, est-elle si noble que l'on ne pourra la suivre? De fait, Emerentienne, sa soeur de lait, humble esclave chrétienne, va subir la même persécution et mourir lapidée sur la tombe d'Agnès.
Persécution, témoignage vont de pair encore aujourd'hui. Une de mes amies, vierge consacrée au Christ, est chinoise. Baptisée à 18 ans dans l'Eglise clandestine, elle a eu le désir d'être missionnaire en Espagne. Fuyant la persécution, elle a reçu la consécration des mains d'un évêque espagnol... et elle est missionnaire en Espagne! Nous étions trois de ses amies, présentes à sa consécration, partageant la même vocation : une française, une espagnole, une vietnamienne. Toutes les trois prénommées Anne. Notre vierge consacrée chinoise est la première, à ce que je sache, à recevoir la consécration liturgique des mains d'un évêque : c'est notre dénominateur commun, cette liturgie qui nous fait entrer dans l'Ordo Virginum. J'ai rencontré des femmes qui disaient être vierges consacrées mais n'avaient pas reçu la consécration liturgique des mains d'un évêque. Certes leur vocation est aussi respectable que la nôtre mais ce n'est pas la même!
Cécile et don Guéranger
Si Emerentienne fut l'amie spirituelle à travers les siècles du fondateur d'un institut séculier, le bienheureux Marie Eugène de l'Enfant Jésus, Cécile fut l'amie spirituelle de don Guéranger, le grand liturgiste du XIXe siècle.
Chaque fois que le fondateur de Notre Dame de Vie avait un gros problème dans sa vie ou sa vocation, il remarquait que la solution arrivait le jour de la fête d'Emerentienne. Ainsi une vierge des premiers siècles aide un fondateur d'institut séculier. Cela me permet de redire que l'Ordre des Vierges n'est pas un institut. Dès que l'on introduit la vie commune, il y a transformation en institut et ce n'est plus l'ordo virginum mais une autre belle réalité. Les vierges des premiers siècles avaient une vocation individuelle qui pouvait devenir regroupement, mais la notion d'institut était totalement inconnue, bien sûr. On parlait d'ordo, sur le modèle romain, dans l'Eglise primitive.
Cécile, autre patricienne d'une gens romaine très riche et connue, entra donc dans l'Ordo Virginum, l'ordre antique des vierges, par le mariage, qui dans la société s'exprimait par la remise du flaminium. Ce flaminium était le voile des épouses. Si vous voulez connaître tous les détails antiques et archéologiques, vous pouvez lire la Vie de sainte Cécile et de Rome au deuxième siècle, par Don Guéranger. Aujourd'hui, une vierge consacrée vivant un plein monde ne porte pas le voile mais l'anneau de l'épouse. Le voile remis à sa consécration n'indique pas comme pour les religieuses une séparation du monde mais un mariage.
Le célèbre liturgiste explique sa vénération pour la vierge Cécile et il lui dédicace un livre entier d'archéologie et d'histoire romaine. Ici, je voudrais vous parler d'une vierge consacrée romaine, Elena Bolshi, qui a fait des recherches sur l'ordre des vierges en tant que vocation laïque. Elle a dans le sang la fougue d'une Cécile et dans ses recherches la précision d'un don Guéranger! Mais don Guéranger ne connaissait pas le renouveau de l'ordre des vierges en plein monde ; il ne connaissait que ce qui subsistait de l'Ordo Virginum, à travers la liturgie la plus antique, notamment chez les Bénédictines. Ce qui me permet de vous dire que l'Ordre des vierges, en remontant à ses sources antiques, a gardé deux formes : une chez les moniales qui reçoivent une version monastique du mariage mystique, et une chez les laïques en plein monde. Des détails indiquent clairement la différence vocationnelle si l'on suit le rituel de consécration rénové en 1970 : une separatio mundi est indiquée ensuite dans les voeux monastiques, qui n'a pas lieu pour les vierges en plein monde. Les vierges en plein monde ne font pas de voeux, elles ont un propos de virginité, le "propositum".
Elena Bolshi explique cela fort bien dans sa thèse. Un seul Ordo, deux branches... On retrouve cette possibilité d'un ordo à deux vocations par exemple chez les diacres (mariés ou non). On trouve souvent cette erreur que la vierge consacrée ne serait ni religieuse, ni laïque. Mais non! Elle est soit dans une branche, soit dans l'autre. Elle vit soit la separation mundi de la vocation monacale ou religieuse, soit la vocation laïque en plein monde. De ce fait historique vient la difficulté de positionner l'ordre des vierges en plein monde dans le droit canon : comme Elena Bolshi le suggère et le démontre, notre appartenance canonique n'est pas celle de la vie consacrée (canon 573) mais celle de la liturgie et du lien théologique à l'évêque. Au concile Vatican II, lors de la réforme de la vie consacrée religieuse, l'ordre des vierges fut écarté à juste titre du texte Perfectae Caritatis et reporté à celui de la liturgie : c'est alors que fut demandé de rénover le rituel. Et figurez-vous que les travaux de don Guéranger servirent à cela! Une intervention de sainte Cécile pour ses soeurs du XX et XXIe siècle? Qui plus est, le pape François a renforcé ce lien à l'évêque en ce qui concerne aussi les associations de vierges consacrées.
Quel est alors le rôle de l'évêque ? Veiller à ce que cette vocation reste un "ordo" diocésain, ne devienne pas un institut, ou une autre réalité canonique : les vierges qui s'associent ne doivent pas devenir une "communauté nouvelle". Le but des associations de vierges diocésaines est plutôt : la conservation de la vocation propre, l'entraide mutuelle, la formation, l'information, le souci des personnes. Et bien sûr, il n'est en rien obligatoire d'entrer dans une association de vierges. C'est une vocation individuelle mais non solitaire, et éminemment libre et souple.
Chaque fois que le fondateur de Notre Dame de Vie avait un gros problème dans sa vie ou sa vocation, il remarquait que la solution arrivait le jour de la fête d'Emerentienne. Ainsi une vierge des premiers siècles aide un fondateur d'institut séculier. Cela me permet de redire que l'Ordre des Vierges n'est pas un institut. Dès que l'on introduit la vie commune, il y a transformation en institut et ce n'est plus l'ordo virginum mais une autre belle réalité. Les vierges des premiers siècles avaient une vocation individuelle qui pouvait devenir regroupement, mais la notion d'institut était totalement inconnue, bien sûr. On parlait d'ordo, sur le modèle romain, dans l'Eglise primitive.
Cécile, autre patricienne d'une gens romaine très riche et connue, entra donc dans l'Ordo Virginum, l'ordre antique des vierges, par le mariage, qui dans la société s'exprimait par la remise du flaminium. Ce flaminium était le voile des épouses. Si vous voulez connaître tous les détails antiques et archéologiques, vous pouvez lire la Vie de sainte Cécile et de Rome au deuxième siècle, par Don Guéranger. Aujourd'hui, une vierge consacrée vivant un plein monde ne porte pas le voile mais l'anneau de l'épouse. Le voile remis à sa consécration n'indique pas comme pour les religieuses une séparation du monde mais un mariage.
Le célèbre liturgiste explique sa vénération pour la vierge Cécile et il lui dédicace un livre entier d'archéologie et d'histoire romaine. Ici, je voudrais vous parler d'une vierge consacrée romaine, Elena Bolshi, qui a fait des recherches sur l'ordre des vierges en tant que vocation laïque. Elle a dans le sang la fougue d'une Cécile et dans ses recherches la précision d'un don Guéranger! Mais don Guéranger ne connaissait pas le renouveau de l'ordre des vierges en plein monde ; il ne connaissait que ce qui subsistait de l'Ordo Virginum, à travers la liturgie la plus antique, notamment chez les Bénédictines. Ce qui me permet de vous dire que l'Ordre des vierges, en remontant à ses sources antiques, a gardé deux formes : une chez les moniales qui reçoivent une version monastique du mariage mystique, et une chez les laïques en plein monde. Des détails indiquent clairement la différence vocationnelle si l'on suit le rituel de consécration rénové en 1970 : une separatio mundi est indiquée ensuite dans les voeux monastiques, qui n'a pas lieu pour les vierges en plein monde. Les vierges en plein monde ne font pas de voeux, elles ont un propos de virginité, le "propositum".
Elena Bolshi explique cela fort bien dans sa thèse. Un seul Ordo, deux branches... On retrouve cette possibilité d'un ordo à deux vocations par exemple chez les diacres (mariés ou non). On trouve souvent cette erreur que la vierge consacrée ne serait ni religieuse, ni laïque. Mais non! Elle est soit dans une branche, soit dans l'autre. Elle vit soit la separation mundi de la vocation monacale ou religieuse, soit la vocation laïque en plein monde. De ce fait historique vient la difficulté de positionner l'ordre des vierges en plein monde dans le droit canon : comme Elena Bolshi le suggère et le démontre, notre appartenance canonique n'est pas celle de la vie consacrée (canon 573) mais celle de la liturgie et du lien théologique à l'évêque. Au concile Vatican II, lors de la réforme de la vie consacrée religieuse, l'ordre des vierges fut écarté à juste titre du texte Perfectae Caritatis et reporté à celui de la liturgie : c'est alors que fut demandé de rénover le rituel. Et figurez-vous que les travaux de don Guéranger servirent à cela! Une intervention de sainte Cécile pour ses soeurs du XX et XXIe siècle? Qui plus est, le pape François a renforcé ce lien à l'évêque en ce qui concerne aussi les associations de vierges consacrées.
Quel est alors le rôle de l'évêque ? Veiller à ce que cette vocation reste un "ordo" diocésain, ne devienne pas un institut, ou une autre réalité canonique : les vierges qui s'associent ne doivent pas devenir une "communauté nouvelle". Le but des associations de vierges diocésaines est plutôt : la conservation de la vocation propre, l'entraide mutuelle, la formation, l'information, le souci des personnes. Et bien sûr, il n'est en rien obligatoire d'entrer dans une association de vierges. C'est une vocation individuelle mais non solitaire, et éminemment libre et souple.
Lucie, et Lucia
" Si vous me faites violer, je n'en serai pas moins vierge", déclare Lucie de Syracuse au préfet romain qui veut la forcer à prendre un époux humain et la menace du lupanar. Aujourd'hui aussi, la vierge qui est admise dans l'Ordre des vierges doit avoir conscience de l'importance de la virginité physique et spirituelle. Elle ne peut entrer dans l'Ordo si elle a été mariée, ou a vécu notoirement en concubinage. Mais si en conscience et avec son accompagnateur spirituel (qui ne doit jamais être son évêque), elle établit qu'elle peut recevoir la consécration car on aurait porté atteinte à sa virginité physique sans son consentement, alors elle peut recevoir la consécration : " L’appel à rendre témoignage de l’amour virginal, sponsal et fécond de l’Église envers le Christ n’est pas réductible au signe de l’intégrité physique et que le fait d’avoir gardé son corps dans la parfaite continence ou d’avoir vécu d’une manière exemplaire la vertu de la chasteté, même en revêtant une grande importance par rapport au discernement, ne constitue pas un prérequis déterminant en l’absence duquel il ne serait pas possible d’admettre à la consécration", précise Ecclesiae Sponsae Imago.
Lucia, une amie américaine entrée dans l'ordre des vierges aux USA, m'a raconté s'être fâchée avec un évêque qui lui posait des questions indiscrètes sur ce sujet! Elle s'est levée et a claqué la porte ! Les évêques doivent pourtant mener une enquête sur l'état matrimonial ou de vie en concubinage éventuel d'une femme demandant la consécration. Il a fallu récemment déclarer quelques consécrations invalides... Mais mon amie Lucia, l'américaine, insiste cependant sur le fait que l'évêque ne doit surtout pas interroger sur la vie intime et le for interne. Il ne peut agir qu'au for externe.
Lucia, une amie américaine entrée dans l'ordre des vierges aux USA, m'a raconté s'être fâchée avec un évêque qui lui posait des questions indiscrètes sur ce sujet! Elle s'est levée et a claqué la porte ! Les évêques doivent pourtant mener une enquête sur l'état matrimonial ou de vie en concubinage éventuel d'une femme demandant la consécration. Il a fallu récemment déclarer quelques consécrations invalides... Mais mon amie Lucia, l'américaine, insiste cependant sur le fait que l'évêque ne doit surtout pas interroger sur la vie intime et le for interne. Il ne peut agir qu'au for externe.
Geneviève de Paris
Dans l'Ordre des Vierges en plein monde, nous pouvons exercer tous les métiers honnêtes! Mon amie Roberta, vierge italienne, tient un institut de beauté! Et cela ne pose pas de problème. Une autre, française, travaille à l'Onu. Les vierges consacrées peuvent faire du commerce et de la politique; Anne Levèfvre, grande amie de Paul VI, et qui lui a donné bien des renseignements sur l'ordre des vierges, travaillait chez Renault à un poste éminent. Cela rejoint la figure de Geneviève de Paris, qui siégeait à la mairie (cela s'appelait la curie, elle avait hérité du siège curial de son père), a sauvé la ville des ravages d'Attila car elle possédait et gérait de grands territoires sur les bords de la Seine. Les Burgondes, son peuple, étaient bien plus ouvert à la place de la femme que les Romains.
Ainsi, dans l'Ordre des Vierges, je compte aussi une amie qui tient une salle de sport! Et beaucoup d'artistes! La vierge en plein monde est une laïque qui doit subvenir à ses besoins et travailler comme tout un chacun. Si elle travaille dans une structure d'Eglise, c'est avec une lettre de mission en tant que laïque. Et elle n'a pas droit à la cavimac : sa caisse sociale, en France, n'est pas assimilée à celle des religieuses, elle reste une laïque.
Ainsi, dans l'Ordre des Vierges, je compte aussi une amie qui tient une salle de sport! Et beaucoup d'artistes! La vierge en plein monde est une laïque qui doit subvenir à ses besoins et travailler comme tout un chacun. Si elle travaille dans une structure d'Eglise, c'est avec une lettre de mission en tant que laïque. Et elle n'a pas droit à la cavimac : sa caisse sociale, en France, n'est pas assimilée à celle des religieuses, elle reste une laïque.
Un monde païen à évangéliser : Catherine d'Alexandrie, Praxède et Pudentienne, retour aux sources!
La vierge en plein monde passe partout : elle n'a pas de signes distinctifs, elle a le même mode de vie que tout un chacun. Comme ces femmes de l'empire romain qui évoluaient au milieu des jeux du cirque, de la philosophie stoïcienne : pensons à Catherine d'Alexandrie qui dut témoigner face à un parterre de philosophes de son temps. On compte de nombreuses vierges consacrées théologiennes aujourd'hui. Ou canonistes. Mais aussi présentes dans le monde de la culture, du tourisme. Si les vierges consacrées en plein monde sont de plus en plus nombreuses, c'est aussi parce que notre époque a tant de points communs avec les premiers siècles! Cela n'efface en rien les autres vocations en instituts ou non, car dans l'Eglise, quand un type de vocation va bien, tout le corps s'en porte mieux : je termine en évoquant la spiritualité de la vierge consacrée image de l'Eglise Epouse : comme l'évêque est marié à son diocèse, la vierge appartient au diocèse tout en ayant une spiritualité universelle : l'Eglise est locale et universelle!
Je termine par Praxède et Pudentienne, les filles de Pudens dont il est question dans les Actes des Apôtres. Pudens est un patricien et soldat romain. Don Gueranger nous raconte l'archéologie des deux églises de ces deux vierges romaines : l'Eglise sainte Pudentienne fut la première à contenir la chaire de Saint Pierre aujourd'hui à saint Pierre de Rome. Et l'Eglise sainte Praxède possède un puit rempli des restes des martyrs des persécutions romaines : des deux soeurs, selon don Guéranger, l'une fut la première à prendre le voile d'épouse du Christ des mains de saint Pierre, l'autre fut martyrisée. Légende? Pudens n'est pas une légende, et les deux églises attestent archéologiquement de l'ancienneté de la vénération de ses deux filles par l'Eglise primitive... C'est aujourd'hui, avec les catacombes de sainte Cécile, un lieu de pélèrinage obligé pour les vierges de l'Ordo virginum du XXIe siècle... j'y suis allée avec des amies vierges consacrées. Retour aux sources en contemplant la mosaïque qui représente les deux vierges aux côtés de Pierre et du Paul et du Christ!
AC
Je termine par Praxède et Pudentienne, les filles de Pudens dont il est question dans les Actes des Apôtres. Pudens est un patricien et soldat romain. Don Gueranger nous raconte l'archéologie des deux églises de ces deux vierges romaines : l'Eglise sainte Pudentienne fut la première à contenir la chaire de Saint Pierre aujourd'hui à saint Pierre de Rome. Et l'Eglise sainte Praxède possède un puit rempli des restes des martyrs des persécutions romaines : des deux soeurs, selon don Guéranger, l'une fut la première à prendre le voile d'épouse du Christ des mains de saint Pierre, l'autre fut martyrisée. Légende? Pudens n'est pas une légende, et les deux églises attestent archéologiquement de l'ancienneté de la vénération de ses deux filles par l'Eglise primitive... C'est aujourd'hui, avec les catacombes de sainte Cécile, un lieu de pélèrinage obligé pour les vierges de l'Ordo virginum du XXIe siècle... j'y suis allée avec des amies vierges consacrées. Retour aux sources en contemplant la mosaïque qui représente les deux vierges aux côtés de Pierre et du Paul et du Christ!
AC