Relation de cause à effet.
Une aspirine géante...
Il semblerait tout-à-fait absurde de dire à un malade du foie : " Voilà un bon médicament, prends-le, et Dieu te pardonnera tes péchés!" Il n'y a clairement pas de relation de cause à effet entre le médicament et le pardon des péchés, entre la santé médicale et la santé spirituelle. On peut d'ailleurs être un horrible pécheur en parfaite santé, frais et rose...dans la bible, l'impie a " les yeux brillants de bien-être", et il ne sait pas la pente sur laquelle il est. Si sa santé se déteriore, ce n'est pas non plus une garantie de conversion...La maladie n'est une grâce que lorsqu'elle s'accompagne d'un mouvement d'humilité et de conversion. Sans cela, c'est parfois l'occasion d'une révolte et d'un durcissement.
Mais revenons au médicament, à la thérapie : notre époque, férue de pensée nouvel-âge, a opérée un glissement du médicament accompagné de prières magiques ( tous les rituels sur des objets guérissants, les magnétismes, les invocations relevant de la pensée magique)...à la thérapie accompagnée de prières.
Mais revenons au médicament, à la thérapie : notre époque, férue de pensée nouvel-âge, a opérée un glissement du médicament accompagné de prières magiques ( tous les rituels sur des objets guérissants, les magnétismes, les invocations relevant de la pensée magique)...à la thérapie accompagnée de prières.
Dans le même instant : un traitement médicamenteux, une thérapie psychologique, une prière. Qui a agi ?
Quand on souffre, on essaie tout, et c'est compréhensible. Les charlatans le savent bien aussi et se glissent dans cet espoir de la guérison.
Si vous souffrez d'une relation tendue avec votre belle-mère (!), est-ce que c'est l'aspirine, la thérapie psychologique ou le sacrement du pardon qui a soulagé votre mal de tête suite à la dernière dispute ?
Chacun de ces éléments agit dans son domaine propre : l'aspirine agit sur votre corps, la psychologie sur votre capacité relationnelle, le sacrement du pardon sur votre péché!
Si vous souffrez d'une relation tendue avec votre belle-mère (!), est-ce que c'est l'aspirine, la thérapie psychologique ou le sacrement du pardon qui a soulagé votre mal de tête suite à la dernière dispute ?
Chacun de ces éléments agit dans son domaine propre : l'aspirine agit sur votre corps, la psychologie sur votre capacité relationnelle, le sacrement du pardon sur votre péché!
La pensée magique attribue à une cause un effet qui ne relève pas de cette cause.
Pardon, cette phrase est compliquée, ( prenez une aspirine, ne faites pas une prière!). Mais il est essentiel, pour retrouver un jugement clair, de bien attribuer à la bonne cause l'effet correspondant. En cas d'erreur, le discernement et le rapport au réel vont être perturbés. Ainsi, une thérapie psychologique n'est pas la même chose qu'un traitement médicamenteux ou qu'une retraite. Mettre le spirituel au rang des thérapies concernant les maladies physiques et psychiques revient à transformer le spirituel ( donc Dieu), en instrument magique sensé produire les effets voulus en temps voulu et à volonté. Cette erreur, de bonne foi, mène à la volonté de puissance : Dieu, obéis-moi, guéris-moi comme le font l'aspirine et le thérapeute. Certes, Dieu peut guérir le corps et le psychisme, mais par la grâce, non par la thérapie.
La différence entre grâce et thérapie.
La foi peut guérir, elle le fait à Lourdes. Mais c'est une grâce, et non pas une thérapie. L'eau de Lourdes n'a pas de capacité thérapeutique. Seule la foi opère. Loin de l'aspect magique, la grâce reste totalement hors de portée des techniques, des savoirs humains, de la volonté humaine. Louables dans leur domaines médicaux et psychothérapeutiques, ces techniques et savoirs doivent s'effacer totalement dans le domaine spirituel, sinon, la volonté de puissance et le démiurge qui sommeille toujours en l'homme vont s'attribuer le rôle de Dieu. La manipulation des charlatans, ou l'erreur des formes de pensées imprégnées de nouvel-âge et gnostiques s'introduit par là dans la foi et la rend interéssée, jusqu'à instrumentaliser Dieu. Ce processus est celui du psycho-spirituel. La grâce n'est pas une thérapie mais une relation spirituelle avec Dieu.
Faut-il supprimer le psychologue pour ne garder que la grâce ?
La grâce sous toutes ses formes vise à nous relier à Dieu. Le psychologue, comme le médecin, a été voulu par Dieu aussi. mais il n'agit en rien dans le domaine spirituel, il ne concerne pas la vie spirituelle mais psychique. Comme il y a de saints médecins canonisés, peut-être y-aura-t-il de saints psychologues ! Certainement, face aux souffrances psychiques si vives et dramatiques à notre époque, les chrétiens doivent investir, se former, devenir compétents dans le domaine de la psychologie, par les circuits normaux. Un médecin classique qui n'a jamais exercé, ou qui n'a pas de dîplomes, n'est guère fiable, c'est justement le besoin criant de compétences validées et reconnues par tous qui fera diminuer le nombre de charlatans. Il est à souhaiter que des chrétiens créent et développent des initiatives dans le domaine de la thérapie, mais sans la mélanger avec le discours religieux, pieux, théologique.
La pensée magique court-circuite le passage par la case " compétence" validée.
On peut soigner en priant et en vivant saintement, mais ce n'est pas la prière qui rend compétent ! La pensée magique court-circuite justement le passage par la case " compétence" validée. La prière, elle, rend honnête : le bon médecin, le bon thérapeute, vont développer leur compétence, et aussi en connaître les limites. Ils ne sont ni des magiciens, ni Dieu en personne! Toutes ces notions sont rappelées par les documents de la Doctrine de la Foi sur " prière et guérison", un texte à lire en cette période où les chrétiens généreux s'engagent sur des chemins mal balisés comme le psycho-spirituel, lieu de confusion et de pensée nouvel-âge mal digérée par une génération qui a baignée dans l'atmosphère des années soixantes et importé dans l'Eglise un certain nombre d'erreurs issues de l'air du temps. Ce texte détermine clairement les modalités qui permettent de dire que la guérison a été obtenue de Dieu. Signé du cardinal Ratzinger, le document est un rappel de ce qu'est réellement la prière pour obtenir de Dieu la guérison, selon le titre du document. Les milieux charismatiques, que le Nouvel-âge tente fortement de pénétrer par le remplacement du spirituel au moyen du psychologique, y ont trouvé le discernement nécessaire. Les autres modalités de guérison ( médecins, thérapeute) sont ainsi clairement distinguées. En suivant ce document, ainsi que celui, fondamental, sur le Nouvel-âge, on évite confusions et gnoses!
Voici, en guise de réflexion de base, ce que pense le Nouvel-âge de la personne humaine et de la thérapie en générale, selon le texte du Vatican. Cette attitude se retrouve dans beaucoup de propositions thérapeutiques psycho-spirituelles qui portent le nom de chrétiennes mais s'inspirent de mouvements thérapeuthiques nouvel-âge sans toujours le savoir.
2.3.4. Que dit le Nouvel Âge de...
Voici, en guise de réflexion de base, ce que pense le Nouvel-âge de la personne humaine et de la thérapie en générale, selon le texte du Vatican. Cette attitude se retrouve dans beaucoup de propositions thérapeutiques psycho-spirituelles qui portent le nom de chrétiennes mais s'inspirent de mouvements thérapeuthiques nouvel-âge sans toujours le savoir.
2.3.4. Que dit le Nouvel Âge de...
L'urgence numéro un consiste donc surtout dans la formation des chrétiens qui lanceront les initiatives que nos contemporains attendent de la part des chrétiens pour soulager les souffrances psychiques et psychologiques.