Narcissisme infiltré depuis les valeurs du monde....ou Mysterium Lunae ?
Le texte du cardinal Bergoglio,( voir infra) résumé de son intervention aux congrégations générales, montre la grande profondeur théologique d'un homme confronté aux narcissismes théologiques qui reflètent non pas le Christ mais prennent des valeurs du monde comme paradigme.
En effet, le " mysterium lunae", expression qui signifie que l'Eglise doit refléter la lumière du Christ comme la lune reflète la lumière du soleil et non la sienne, le mysterium lunae est mis à mal lorsque les messianismes temporels s'érigent en théologie mondaine.
Nous en connaissons, de ces prêtres, de ces théologiens mondains, qui dans des salons de grandes capitales, dans les librairies religieuses et a-religieuses ( parfois difficiles à distinguer les unes des autres!), répandent une théologie qui prend pour critères et références des principes mondains : marxisme, psychologie nouvel-âge, techniques, sciences....théologie de salon et de médias : "Cette façon de vivre pour se glorifier mutuellement." Faites ici une liste de noms célèbres " autoréférenciels" ! Même les communautés, dans un narcissisme désolant, remplace le Christ par le Yoga et ses dérivés....les formations les plus à la mode, énéagramme et autres....
Tandis que d'autres, innombrables, sans faire la une, et sans s'enrichir, patiemment, se nourrissent de l'Evangile, du Magistère, des Docteurs de l'Eglise et évangélisent sans bruit médiatique et sans que leur nom soit " auto-célébré", " auto-référencé"....
En effet, le " mysterium lunae", expression qui signifie que l'Eglise doit refléter la lumière du Christ comme la lune reflète la lumière du soleil et non la sienne, le mysterium lunae est mis à mal lorsque les messianismes temporels s'érigent en théologie mondaine.
Nous en connaissons, de ces prêtres, de ces théologiens mondains, qui dans des salons de grandes capitales, dans les librairies religieuses et a-religieuses ( parfois difficiles à distinguer les unes des autres!), répandent une théologie qui prend pour critères et références des principes mondains : marxisme, psychologie nouvel-âge, techniques, sciences....théologie de salon et de médias : "Cette façon de vivre pour se glorifier mutuellement." Faites ici une liste de noms célèbres " autoréférenciels" ! Même les communautés, dans un narcissisme désolant, remplace le Christ par le Yoga et ses dérivés....les formations les plus à la mode, énéagramme et autres....
Tandis que d'autres, innombrables, sans faire la une, et sans s'enrichir, patiemment, se nourrissent de l'Evangile, du Magistère, des Docteurs de l'Eglise et évangélisent sans bruit médiatique et sans que leur nom soit " auto-célébré", " auto-référencé"....
La vraie théologie. Un texte très théologique pour dénoncer le narcissisme théologique.
En tête de son texte, le cardinal futur pape François cite un grand théologien, encore un, car l'Eglise n'en manque pas non plus pour avancer : Paul VI, dont Benoît XVI a autorisé la béatification dans un de ces derniers actes pontificaux. " La douce et réconfortante joie d'évangéliser". Donc, le théologien Bergoglio, dans son texte, cite plusieurs théologies dignes de ce nom : Paul VI, grand inspirateur de Jean-Paul II, Benoît XVI, et pape du Concile Vatican II. Puis Lubac, et les pères de l'Eglises à travers l'expression " mysterium lunae".
La vraie théologie...le pape François ne cesse de la rappeler. Cette théologie qui a pour paradigme la Parole Elle-même, sans la déformer. Cette théologie qui ne prend pas pour référence autre chose : gnoses modernes, nouvel-âge et ses émanations, marxisme transformé en théologie de la libération puis en théologie de la libération intérieure, théologies mutantes qui peuvent même prendre des techniques humaines pseudo-scientifiques en prétendant qu'elles inspiraient le Christ! On peut s'interroger sur le contenu de certains livres, de certaines formations jusque dans les grandes universités romaines où s'étudient sans discernement des auteurs très, très mondains et bardés de diplômes ecclésiaux....
Se glissant dans les formations d'églises et dans la pensée ecclésiale, ces " références" deviennent " auto-références", et enferment le Christ dans des diffusions alignées sur le star système mondain : diffusion de revue, cycles de formation, livres, DVDs, etc..." L’Église mondaine, qui vit en elle-même, par elle-même, pour elle-même".Et le Christ est noyé dans un fatras qui n'est pas Lui. La Lune se prend pour le Soleil.
Pas étonnant qu'à notre époque, l'Esprit Saint ait suscité le merveilleux théologien Benoît XVI pour une vraie théologie accessible à tous et fidèle au Christ, lumineux magistère qui ne reflète que le Christ. Et ensuite François, qui ôte les oripeaux qui recouvrent une Eglise dont la théologie authentique est sans cesse en train de briller, humblement, fidèlement, avec l'assurance de refléter le Soleil divin...retour à la "douce joie d'évangéliser" pour de vrai! Et confiance dans nos papes théologiens.
Josefa Petersky
La vraie théologie...le pape François ne cesse de la rappeler. Cette théologie qui a pour paradigme la Parole Elle-même, sans la déformer. Cette théologie qui ne prend pas pour référence autre chose : gnoses modernes, nouvel-âge et ses émanations, marxisme transformé en théologie de la libération puis en théologie de la libération intérieure, théologies mutantes qui peuvent même prendre des techniques humaines pseudo-scientifiques en prétendant qu'elles inspiraient le Christ! On peut s'interroger sur le contenu de certains livres, de certaines formations jusque dans les grandes universités romaines où s'étudient sans discernement des auteurs très, très mondains et bardés de diplômes ecclésiaux....
Se glissant dans les formations d'églises et dans la pensée ecclésiale, ces " références" deviennent " auto-références", et enferment le Christ dans des diffusions alignées sur le star système mondain : diffusion de revue, cycles de formation, livres, DVDs, etc..." L’Église mondaine, qui vit en elle-même, par elle-même, pour elle-même".Et le Christ est noyé dans un fatras qui n'est pas Lui. La Lune se prend pour le Soleil.
Pas étonnant qu'à notre époque, l'Esprit Saint ait suscité le merveilleux théologien Benoît XVI pour une vraie théologie accessible à tous et fidèle au Christ, lumineux magistère qui ne reflète que le Christ. Et ensuite François, qui ôte les oripeaux qui recouvrent une Eglise dont la théologie authentique est sans cesse en train de briller, humblement, fidèlement, avec l'assurance de refléter le Soleil divin...retour à la "douce joie d'évangéliser" pour de vrai! Et confiance dans nos papes théologiens.
Josefa Petersky
L'apôtre qui se veut fidèle à l'Evangile se trouvera toujours pris, même au milieu des siens, entre deux séries d'adversaires qui le jugent inefficace parce qu'il ne consent point à trahir sa mission pour se consacrer aux tâches et aux propagandes temporelles,- ceux qui voient en lui un perturbateur, parce qu'au lieu de les entretenir dans la satisfaction d'eux-mêmes il ne cesse d'inquiéter leur conscience. Lubac, paradoxes, P 117, Cerf, 1999
Le texte du Cardinal Bergoglio : la dernière ligne du texte exprime son programme tout entier, et il le fait!
On a parlé d’évangélisation. C’est la raison d’être de l’Église. "La douce et réconfortante joie d’évangéliser" (Paul VI). C’est Jésus-Christ lui-même qui, de l’intérieur de nous-mêmes, nous pousse.
1) Évangéliser implique un zèle apostolique. Évangéliser présuppose dans l’Église la "parrhésia" de sortir d’elle-même. L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l’existence : celles du mystère du péché, de la souffrance, de l’injustice, celles de l’ignorance et de l’absence de foi, celles de la pensée, celles de toutes les formes de misère.
2) Quand l’Église ne sort pas d’elle-même pour évangéliser, elle devient autoréférentielle et alors elle tombe malade (on peut penser à la femme toute courbée dont parle l’Évangile). Les maux qui, au fil du temps, frappent les institutions ecclésiastiques ont des racines dans l’autoréférentialité, dans une sorte de narcissisme théologique. Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’Il se tient sur le seuil et qu’il appelle. Évidemment, le texte se réfère au fait que Jésus est dehors, à la porte, et qu’il frappe pour entrer... Mais, parfois, je pense que Jésus frappe de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir. L’Église autoréférentielle veut retenir Jésus-Christ à l’intérieur d’elle-même et elle ne le laisse pas sortir.
3) L’Église, quand elle est autoréférentielle, sans s’en rendre compte, croit posséder une lumière qui lui est propre ; elle cesse d’être le "mysterium lunæ" et provoque ce mal si grave qu’est la mondanité spirituelle (d’après Henri de Lubac, c’est le pire qui puisse arriver à l’Église) : cette façon de vivre pour se glorifier mutuellement. Pour simplifier, il y a deux images de l’Église : l’Église évangélisatrice qui sort d’elle-même, celle du "Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans" [l’Église qui écoute religieusement et qui proclame fidèlement la Parole de Dieu - ndlr] ; ou bien l’Église mondaine, qui vit en elle-même, par elle-même, pour elle-même. Cela doit éclairer les possibles changements et réformes à réaliser pour le salut des âmes.
4) Pensant au prochain Pape : un homme qui, à travers la contemplation de Jésus-Christ et l’adoration de Jésus-Christ, aide l’Église à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries de l’existence, qui l’aide à être la mère féconde qui vit "de la douce et réconfortante joie d’évangéliser".
Rome, le 9 mars 2013
1) Évangéliser implique un zèle apostolique. Évangéliser présuppose dans l’Église la "parrhésia" de sortir d’elle-même. L’Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l’existence : celles du mystère du péché, de la souffrance, de l’injustice, celles de l’ignorance et de l’absence de foi, celles de la pensée, celles de toutes les formes de misère.
2) Quand l’Église ne sort pas d’elle-même pour évangéliser, elle devient autoréférentielle et alors elle tombe malade (on peut penser à la femme toute courbée dont parle l’Évangile). Les maux qui, au fil du temps, frappent les institutions ecclésiastiques ont des racines dans l’autoréférentialité, dans une sorte de narcissisme théologique. Dans l’Apocalypse, Jésus dit qu’Il se tient sur le seuil et qu’il appelle. Évidemment, le texte se réfère au fait que Jésus est dehors, à la porte, et qu’il frappe pour entrer... Mais, parfois, je pense que Jésus frappe de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir. L’Église autoréférentielle veut retenir Jésus-Christ à l’intérieur d’elle-même et elle ne le laisse pas sortir.
3) L’Église, quand elle est autoréférentielle, sans s’en rendre compte, croit posséder une lumière qui lui est propre ; elle cesse d’être le "mysterium lunæ" et provoque ce mal si grave qu’est la mondanité spirituelle (d’après Henri de Lubac, c’est le pire qui puisse arriver à l’Église) : cette façon de vivre pour se glorifier mutuellement. Pour simplifier, il y a deux images de l’Église : l’Église évangélisatrice qui sort d’elle-même, celle du "Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans" [l’Église qui écoute religieusement et qui proclame fidèlement la Parole de Dieu - ndlr] ; ou bien l’Église mondaine, qui vit en elle-même, par elle-même, pour elle-même. Cela doit éclairer les possibles changements et réformes à réaliser pour le salut des âmes.
4) Pensant au prochain Pape : un homme qui, à travers la contemplation de Jésus-Christ et l’adoration de Jésus-Christ, aide l’Église à sortir d’elle-même et à aller vers les périphéries de l’existence, qui l’aide à être la mère féconde qui vit "de la douce et réconfortante joie d’évangéliser".
Rome, le 9 mars 2013