"C'est la tâche de l'éducation de former à la liberté authentique. " Benoît XVI
L'éducation chrétienne repose sur une liberté authentique, laquelle est un combat, dans une société où beaucoup de choses deviennent des occasions d'asservissement sous toutes ses formes. Les jeunes ont besoin d'entendre parler de cette liberté authentique, de ce qu'est la liberté au sens fort et positif, et de ce qu'elle n'est pas, dans ses erzatz contemporains. La définition donnée par Benoît XVI est celle d'un grand éducateur, qui ramène à l'essentiel :
"C’est seulement par sa relation avec Dieu que l’homme comprend aussi le sens de sa propre liberté. Et c’est la tâche de l’éducation de former à la liberté authentique. Celle-ci n’est pas l’absence de liens ou le règne du libre arbitre, elle n’est pas l’absolutisme du « je ». L’homme qui se croit absolu, qui n’est dépendant de rien et de personne, et qui croit pouvoir faire tout ce qu’il veut, finit par contredire la vérité de son propre être et par perdre sa liberté. Au contraire, l’homme est un être relationnel qui vit en relation avec les autres et avec Dieu surtout. La liberté authentique ne peut jamais être atteinte dans l’éloignement de Dieu." Benoît XVI, message pour la Paix, 2012.
"C’est seulement par sa relation avec Dieu que l’homme comprend aussi le sens de sa propre liberté. Et c’est la tâche de l’éducation de former à la liberté authentique. Celle-ci n’est pas l’absence de liens ou le règne du libre arbitre, elle n’est pas l’absolutisme du « je ». L’homme qui se croit absolu, qui n’est dépendant de rien et de personne, et qui croit pouvoir faire tout ce qu’il veut, finit par contredire la vérité de son propre être et par perdre sa liberté. Au contraire, l’homme est un être relationnel qui vit en relation avec les autres et avec Dieu surtout. La liberté authentique ne peut jamais être atteinte dans l’éloignement de Dieu." Benoît XVI, message pour la Paix, 2012.
"La liberté n'est pas l'absence de liens ou le règne du libre-arbitre, elle n'est pas l'absolutisme du " je"."
Les éducateurs le savent bien, lorsqu'il faut donner des règles : pas de règles, pas de liens...pas de liens humains, pas de vie de société stable, pas de sécurité dont ont tant besoin les jeunes. L'absence de liens entraîne chez les jeunes une solitude et un étourdissement dans des activités irresponsables ou égoïstes, seul ou à plusieurs, le jeune est " largué" selon une expression imagée : son navire personnel n'a plus rien qui le rattache au port, et il risque les récifs.
Il est donc important d'expliquer aux jeunes la nature positive des liens éducatifs et sociaux : à quoi servent les règles, quels en sont les bienfaits. Pourquoi il ne peut établir ses règles personnelles sans tenir compte des autres, malgré l'attrait d'une liberté de faire tout ce qu'il veut quand il veut.
Il est donc important d'expliquer aux jeunes la nature positive des liens éducatifs et sociaux : à quoi servent les règles, quels en sont les bienfaits. Pourquoi il ne peut établir ses règles personnelles sans tenir compte des autres, malgré l'attrait d'une liberté de faire tout ce qu'il veut quand il veut.
Notre société et l'absolutisme du " Je" : méthodes éducatives en question.
La pensée positive, dénoncée par les textes de l'Eglise sur le nouvel-âge, envahit les théories éducatives. Sous un aspect " positif", elle coupe du réel en masquant les limites des capacités humaines et développe l'illusion du moi tout-puissant. .
La liberté n'est pas le règne du libre-arbitre. L'expression libre-arbitre au sens positif signifie la capacité de se référer à sa conscience, de décider librement. Employée ici au sens négatif, le règne du libre-arbitre devient le règne du moi sur les autres. L'absolutisme du " Je" se voit dans l'éducation proposée par notre époque aux jeunes : développement personnel qui exalte le moi, illusion dans les méthodes éducatives qui prétendent que les capacités du moi sont illimitées, méthodes d'apprentissage où le jeune doit tout ré-enventer à partir de lui-même en ré-interprétant les règles à l'aune de ce qu'il ressent...ce qui ne marche ni en maths, ni en grammaire, ni dans le monde réel, ni dans le monde du travail qu'il faudra affronter et représente une grande perte de temps en faisant croire au jeune qu'il est la référence centrale de ce qui l'entoure, à la place du donné réel. Certaines méthodes à la mode, imprégnée de ces théories parfois déguisées sous des aspects pseudo-scientifiques, vont développer chez le jeune une forme de selfisme et, sous le prétexte louable de développer ses capacités, vont le persuader qu'elles lui procurent une liberté absolue et illimitée. Les plus doués, qui ne se heurteront que tard à leurs limites, seront ainsi imprégnés de l'illusion de cette fausse liberté. Ainsi, parents et éducateurs, il est bon de bien choisir les méthodes éducatives, car selon leurs idéologies parfois bien tentantes, elles font des dégâts, parfois même sous le label chrétien. C'est le sens de la suite du message du pape :
"La liberté est une valeur précieuse, mais délicate; elle peut être mal comprise et mal utilisée. « Aujourd’hui, un obstacle extrêmement menaçant pour l’œuvre d’éducation est constitué par la présence massive, dans notre société et notre culture, de ce relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l’apparence de la liberté devient une prison pour chacun, séparant l’un de l’autre et réduisant chacun à se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un tel horizon relativiste une véritable éducation n’est donc pas possible: en effet, sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres » [4]." ( idem)
"La liberté est une valeur précieuse, mais délicate; elle peut être mal comprise et mal utilisée. « Aujourd’hui, un obstacle extrêmement menaçant pour l’œuvre d’éducation est constitué par la présence massive, dans notre société et notre culture, de ce relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l’apparence de la liberté devient une prison pour chacun, séparant l’un de l’autre et réduisant chacun à se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un tel horizon relativiste une véritable éducation n’est donc pas possible: en effet, sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres » [4]." ( idem)
"Dépasser l'horizon relativiste." : propositions chrétiennes d'autres valeurs éducatives.
Aider nos jeunes à servir et à aller vers les autres.
"Pour exercer sa liberté, l’homme doit alors dépasser l’horizon relativiste et connaître la vérité sur lui-même, et la vérité sur le bien et le mal. Au fond de sa conscience, l’homme découvre une loi qu’il ne se donne pas lui-même, mais à laquelle il doit obéir au contraire et dont la voix l’appelle à aimer, à faire le bien et à fuir le mal, à assumer la responsabilité du bien accompli et du mal commis [5]. Pour cela, l’exercice de la liberté est profondément lié à la loi morale naturelle, qui est de caractère universel. Elle exprime la dignité de chaque personne, pose les bases de ses droits et devoirs fondamentaux, et par conséquent et en dernière analyse, du vivre-ensemble juste et pacifique entre les personnes." ( idem op.cit)
Ainsi, l'éducation chrétienne propose d'autres valeurs, d'autres expériences éducatives : confiance , dialogue, pardon, charité, compassion pour les plus faibles, disponibilité au sacrifice. Lorsque nos jeunes trouvent la confiance de leurs éducateurs et ont confiance en eux, lorsque les activités proposées les tournent vers les pauvres, les visites aux personnes âgées, aux malades, les pélerinages à Lourdes, les oeuvres caritatives, le temps donné, le pardon en famille ou dans la classe avec le professeur, le travail en commun et l'entraide pour les devoirs comme pour la vie ensemble...ils s'ouvrent alors à une liberté bien plus réelle :
"Le juste usage de la liberté est donc central pour la promotion de la justice et de la paix, qui requièrent le respect pour soi-même et pour l’autre, même s’il est loin de son mode d’être et de vivre. De cette attitude proviennent les éléments sans lesquels la paix et la justice restent des paroles privées de contenu: la confiance réciproque, la capacité à construire un dialogue constructif, la possibilité du pardon – que tant de fois on aimerait obtenir mais qu’on a de la peine à donner –, la charité réciproque, la compassion pour les plus faibles, comme également la disponibilité au sacrifice." Benoît XVI.
Ainsi, l'éducation chrétienne propose d'autres valeurs, d'autres expériences éducatives : confiance , dialogue, pardon, charité, compassion pour les plus faibles, disponibilité au sacrifice. Lorsque nos jeunes trouvent la confiance de leurs éducateurs et ont confiance en eux, lorsque les activités proposées les tournent vers les pauvres, les visites aux personnes âgées, aux malades, les pélerinages à Lourdes, les oeuvres caritatives, le temps donné, le pardon en famille ou dans la classe avec le professeur, le travail en commun et l'entraide pour les devoirs comme pour la vie ensemble...ils s'ouvrent alors à une liberté bien plus réelle :
"Le juste usage de la liberté est donc central pour la promotion de la justice et de la paix, qui requièrent le respect pour soi-même et pour l’autre, même s’il est loin de son mode d’être et de vivre. De cette attitude proviennent les éléments sans lesquels la paix et la justice restent des paroles privées de contenu: la confiance réciproque, la capacité à construire un dialogue constructif, la possibilité du pardon – que tant de fois on aimerait obtenir mais qu’on a de la peine à donner –, la charité réciproque, la compassion pour les plus faibles, comme également la disponibilité au sacrifice." Benoît XVI.