Les dérives sectaires sont-elles le fait de la " secte" Eglise ?
En premier lieu, il est important de souligner l'enjeu des réformes canoniques empêchant le mélange des fors et les abus de pouvoir dans les structures d'Eglise, car une forme agressive de laïcisme anti-catholique peut utiliser ces péchés et ces scandales pour assimiler médiatiquement et injustement l'Eglise entière à une secte. La lutte étatique contre les dérives sectaires peut devenir un cheval de Troie pour attaquer l'Eglise dans son ensemble en utilisant précisément ceux qui lui désobéissent. Ces derniers sont désignés par Jésus sous leur nom réel de loups infiltrés...
Répétons-le, les sectes ne peuvent pulluler qu'en l'absence de droit, ce qui n'est pas le cas de l'Eglise catholique. Certes, l'Eglise peut reconnaître des " dérives sectaires en son sein", elle peut et doit surtout reconnaître et repérer des désobéissances et des péchés en son sein. L'Eglise reconnaît donc des pécheurs en son sein, mais aussi d'innombrables saints, d'innombrables oeuvres saines ( et saintes) au service du bien commun. Ce sont ces derniers qui sont l'Eglise, car ils ne lui désobéissent en rien et acceptent de se réformer : Ecclesia semper reformanda.
Attention donc à ne pas se faire ultimement et injustement amalgamer avec les vraies sectes et dérives sectaires. Le phénomène n'est pas nouveau, La chrétienté d'Antioche citée dans les Actes des apôtres était déjà calomniée et accusée des pires dérives sectaires ( " les adorateurs de l'âne et massacreurs d'enfants") et un certain Irénée de Lyon avait déjà cerné le problème : abus de pouvoir et hérésies vont ensemble.
Répétons-le, les sectes ne peuvent pulluler qu'en l'absence de droit, ce qui n'est pas le cas de l'Eglise catholique. Certes, l'Eglise peut reconnaître des " dérives sectaires en son sein", elle peut et doit surtout reconnaître et repérer des désobéissances et des péchés en son sein. L'Eglise reconnaît donc des pécheurs en son sein, mais aussi d'innombrables saints, d'innombrables oeuvres saines ( et saintes) au service du bien commun. Ce sont ces derniers qui sont l'Eglise, car ils ne lui désobéissent en rien et acceptent de se réformer : Ecclesia semper reformanda.
Attention donc à ne pas se faire ultimement et injustement amalgamer avec les vraies sectes et dérives sectaires. Le phénomène n'est pas nouveau, La chrétienté d'Antioche citée dans les Actes des apôtres était déjà calomniée et accusée des pires dérives sectaires ( " les adorateurs de l'âne et massacreurs d'enfants") et un certain Irénée de Lyon avait déjà cerné le problème : abus de pouvoir et hérésies vont ensemble.
Psycho-spirituel, sectes : le cheval de Troie pour accuser l'Eglise.
Les grands scandales de la part des pécheurs dans l'Eglise, quand ils ne sont pas réformés à temps, donnent des réactions violentes et légitimes de rejet : l'opinion publique amalgame l'ivraie et le bon grain.
Une parabole tirée du livre de CS. Lewis, les Chroniques de Narnia, dans le dernier épisode, permet de comprendre ce phénomène permanent : un singe trouve la peau d'un lion. Il en affuble un âne, à qui il fait commettre tous les crimes possibles dans une contrée qui a perdu le souvenir de son maître, le lion Aslan, bon et incapable de commettre le mal...Quand Aslan revient, l'âne est démasqué, la peau de lion arrachée, le singe chassé. Mais une partie des habitants de Narnia, ayant perdu confiance, préfèrent suivre leurs propres idées et leur défiance désormais invincible : dans leur esprit, le lion, l'âne et le singe ne font qu'un...
C'est la technique diabolique ( " la tactique du Diable", dirait Lewis) pour amalgamer Eglise et secte. A travers les scandales, la déferlante médiatique négative mais parfois salutaire quand elle révèle enfin la vérité sur les péchés non pas de l'Eglise mais de ses enfants pécheurs, on oublie de créer une déferlante médiatique correspondante sur le bien immense que font les petites gens dans l'Eglise, les fidèles...réellement fidèles, et les Saints.
Or, qui peut compter le nombres d’œuvres bonnes, écoles, hôpitaux, dispensaires, aides aux démunis, œuvres sociales innombrables, sans compter le bien spirituel, qui peut compter l'apport immense de l'Eglise au bien commun?
Une parabole tirée du livre de CS. Lewis, les Chroniques de Narnia, dans le dernier épisode, permet de comprendre ce phénomène permanent : un singe trouve la peau d'un lion. Il en affuble un âne, à qui il fait commettre tous les crimes possibles dans une contrée qui a perdu le souvenir de son maître, le lion Aslan, bon et incapable de commettre le mal...Quand Aslan revient, l'âne est démasqué, la peau de lion arrachée, le singe chassé. Mais une partie des habitants de Narnia, ayant perdu confiance, préfèrent suivre leurs propres idées et leur défiance désormais invincible : dans leur esprit, le lion, l'âne et le singe ne font qu'un...
C'est la technique diabolique ( " la tactique du Diable", dirait Lewis) pour amalgamer Eglise et secte. A travers les scandales, la déferlante médiatique négative mais parfois salutaire quand elle révèle enfin la vérité sur les péchés non pas de l'Eglise mais de ses enfants pécheurs, on oublie de créer une déferlante médiatique correspondante sur le bien immense que font les petites gens dans l'Eglise, les fidèles...réellement fidèles, et les Saints.
Or, qui peut compter le nombres d’œuvres bonnes, écoles, hôpitaux, dispensaires, aides aux démunis, œuvres sociales innombrables, sans compter le bien spirituel, qui peut compter l'apport immense de l'Eglise au bien commun?
L'emprise des religions ou le service des religions pour le Bien commun?
Il est nécessaire de rétablir l'image juste de la religion, pas seulement la religion catholique, quand elle sert le Bien Commun en coopération avec l'Etat. ( Ce qu'on appelle un laïcisme équilibré)
Que les médias les plus agressivement médiatiques amalgament systématiquement le vocabulaire légitime de la lutte anti-secte avec le vocabulaire anti-religions est...un abus de pouvoir autant qu'une injustice envers tous. L'Etat y perdra en matière de Bien Commun, les religions seront persécutées. Cela s'est déjà produit dans l'histoire, et notamment dans notre histoire française.
Le mot " emprise des religions", utilisé dans le rapport Stasi, est l'iceberg d'une campagne de communication basée sur des mots empruntés à la lutte contre les gourous...un vocabulaire dont tous le monde devrait avoir conscience, y compris dans l'Eglise, qu'il peut être utilisé par les gourous eux-mêmes. Du côté de la lutte ecclésiale contre les dérives sectaires, il est important d'avoir à l'esprit cette connotation du langage employée : la simple expression " dérives sectaires" peut sous-entendre que la dérive est issue de la nature même de la religion, car le vocabulaire concernant la religion a été systématiquement connoté négativement : opium du peuple, superstition...et aujourd'hui, secte sous emprise.
Que les médias les plus agressivement médiatiques amalgament systématiquement le vocabulaire légitime de la lutte anti-secte avec le vocabulaire anti-religions est...un abus de pouvoir autant qu'une injustice envers tous. L'Etat y perdra en matière de Bien Commun, les religions seront persécutées. Cela s'est déjà produit dans l'histoire, et notamment dans notre histoire française.
Le mot " emprise des religions", utilisé dans le rapport Stasi, est l'iceberg d'une campagne de communication basée sur des mots empruntés à la lutte contre les gourous...un vocabulaire dont tous le monde devrait avoir conscience, y compris dans l'Eglise, qu'il peut être utilisé par les gourous eux-mêmes. Du côté de la lutte ecclésiale contre les dérives sectaires, il est important d'avoir à l'esprit cette connotation du langage employée : la simple expression " dérives sectaires" peut sous-entendre que la dérive est issue de la nature même de la religion, car le vocabulaire concernant la religion a été systématiquement connoté négativement : opium du peuple, superstition...et aujourd'hui, secte sous emprise.
L'apport du droit ecclésial contre les loups infiltrés : l'inverse de l'emprise.
Le droit canon possède en revanche une longue expérience de la lutte contre les dérives sectaires à travers la notion de for interne et for externe lié à la notion de liberté religieuse développée par Vatican II. On observe d'ailleurs parallèlement un regain d'intérêt pour le droit canon de la part des victimes de dérives sectaires. Elles y trouvent une défense de leurs droits et, dans la recherche de la vérité et de la justice, le moyen de préserver la foi et la confiance en l'Eglise attaquées par des loups infiltrés....Elles y trouvent l'inverse de l'emprise, qui s'appelle la justice et le droit.
Et pourtant....on y trouve aussi dans la co-existence de l'ivraie et du bon grain, l'épreuve de la foi et de la confiance, surtout quand les fils de l'Eglise choisissent l'absence de respect de ce même droit canon ou bien l'instrumentalisation de ce qui est sacré pour cacher leurs manquements : abus d'autorité sous couvert de pouvoir ecclésial, omerta, manque de transparence, dissimulation de la vérité....magouilles et manoeuvres bien connues depuis des siècles et qui ne résistent pas au fond à la vérité : " Rien de ce qui est caché qui ne doivent être découvert"...( Luc, 12, 2) Le droit canon enseigne la patience et la persévérance.
L'épreuve de la foi, quant à elle, consiste à se rappeler que le Christ a dit aussi " il est inévitable qu'il arrive des scandales, mais malheur à celui par qui ils arrivent". Quand ces scandales sortent dans les journaux et médias ( inévitable aussi tôt au tard !), mieux vaut être de ceux qui n'ont pas instrumentalisé la foi à leur profit/gloriole ou pour masquer leur complicité, ont souffert sans se venger....et sont restés petits et humbles. Mieux vaut rester incorruptibles- se battre et souffrir pour la vérité- même s'il faut attendre toute une vie que la vérité se fasse jour....et s'occuper à de belles choses aussi dans le même temps!
Et pourtant....on y trouve aussi dans la co-existence de l'ivraie et du bon grain, l'épreuve de la foi et de la confiance, surtout quand les fils de l'Eglise choisissent l'absence de respect de ce même droit canon ou bien l'instrumentalisation de ce qui est sacré pour cacher leurs manquements : abus d'autorité sous couvert de pouvoir ecclésial, omerta, manque de transparence, dissimulation de la vérité....magouilles et manoeuvres bien connues depuis des siècles et qui ne résistent pas au fond à la vérité : " Rien de ce qui est caché qui ne doivent être découvert"...( Luc, 12, 2) Le droit canon enseigne la patience et la persévérance.
L'épreuve de la foi, quant à elle, consiste à se rappeler que le Christ a dit aussi " il est inévitable qu'il arrive des scandales, mais malheur à celui par qui ils arrivent". Quand ces scandales sortent dans les journaux et médias ( inévitable aussi tôt au tard !), mieux vaut être de ceux qui n'ont pas instrumentalisé la foi à leur profit/gloriole ou pour masquer leur complicité, ont souffert sans se venger....et sont restés petits et humbles. Mieux vaut rester incorruptibles- se battre et souffrir pour la vérité- même s'il faut attendre toute une vie que la vérité se fasse jour....et s'occuper à de belles choses aussi dans le même temps!
Le gourou et le père, l’amalgame ultime;
Et enfin, signalons que les victimes des loups infiltrés finissent par identifier le gourou et...le saint ( ou la saine autorité) dans le temps de latence où la vérité n'est pas encore découverte. Spirituellement, le gourou usurpe l'identité du père, en la caricaturant et brouille les pistes.
Sortir de l'emprise d'un gourou, d'une secte, d'une désobéissance ecclésiale, mène à retrouver l'image paternelle authentique. La prochaine canonisation de Jean-Paul II, la notoriété du pape François, montrent que le peuple de Dieu ne s'y trompe pas : sainteté et gourou sont incompatibles. La sainteté résiste fermement à l'amalgame, à la déferlante médiatique, au laïcisme agressif, à n'importe quelle dérive. L'enjeu est bien la foi en Dieu, Père...Mais ne nous y trompons pas, les petites gens, les Saints et les enfants ne s'y trompent pas, eux!
Sortir de l'emprise d'un gourou, d'une secte, d'une désobéissance ecclésiale, mène à retrouver l'image paternelle authentique. La prochaine canonisation de Jean-Paul II, la notoriété du pape François, montrent que le peuple de Dieu ne s'y trompe pas : sainteté et gourou sont incompatibles. La sainteté résiste fermement à l'amalgame, à la déferlante médiatique, au laïcisme agressif, à n'importe quelle dérive. L'enjeu est bien la foi en Dieu, Père...Mais ne nous y trompons pas, les petites gens, les Saints et les enfants ne s'y trompent pas, eux!