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Jean-Paul II par le cardinal Ratzinger : une explication de la philosophie et de la théologie du Pape Polonais

Comment comprendre l'héritage philosophique et théologique du pape Jean-Paul II ? Le Cardinal Ratzinger répondait à l'époque par une analyse profondément unifiée de la vie de Jean-Paul II, analyse qui montre la communion de ces deux hommes destinés à se succéder sur le siège de Pierre.


 Lorsque le cardinal Ratzinger expliquait qui était Jean-Paul II
Document publié par L’Osservatore Romano en français
ROME, Vendredi 6 mai 2011 (ZENIT.org) - « Lorsque le cardinal Ratzinger expliquait qui était Jean-Paul II. S'étant identifié avec l'Eglise, il peut donc en être la voix » : c'est le titre de L'Osservatore Romano en français du jeudi 5 mai qui publie cette traduction intégrale d'un article tiré de l'ouvrage « Jean-Paul II pèlerin de l'Evangile » (Cinisello Balsamo - Turin, Edizioni Paoline - Editrice Saie, 1988).
Le cardinal Joseph Ratzinger « reparcourait et présentait les aspects fondamentaux des dix premières années du pontificat de Karol Wojtyla », explique L'OR.
Qui était Jean-Paul II, par le card. Ratzinger
Jean-Paul II est sans conteste celui qui, à notre époque, a rencontré personnellement le plus grand nombre d'êtres humains. Un nombre incalculable de personnes auxquelles il a serré la main, il a parlé, avec lesquelles il a prié et qu'il a bénies. Si sa charge élevée peut engendrer une certaine distance, son rayonnement personnel crée en revanche la proximité. Même chez les personnes simple, incultes, pauvres, il ne suscite pas une impression de supériorité, d'inaccessibilité ou de crainte, ces sentiments qui frappent si souvent ceux qui se trouvent dans le vestibule des puissants, des autorités. Lorsque l'on a ensuite un contact personnel avec lui, c'est comme si on le connaissait depuis longtemps, comme si on parlait avec un parent proche, avec un ami. Le titre de "Père" (Pape) n'apparaît plus seulement comme un titre, mais comme l'expression de ce rapport réel que l'on éprouve vraiment face à lui.
Tout le monde connaît Jean-Paul II: son visage, sa manière caractéristique de se déplacer et de parler; son immersion dans la prière, sa joie spontanée. Certaines de ses paroles sont inscrites de manière indélébile dans la mémoire, à commencer par le rappel passionné avec lequel il s'est présenté au début de son pontificat: "Ouvrez grandes les portes au Christ, n'ayez pas peur !". Ou bien encore celles-ci: "On ne peut pas vivre à l'essai, on ne peut pas aimer à l'essai!". Dans des paroles comme celles-ci, se trouve synthétisé tout un pontificat. C'est comme s'il voulait ouvrir partout des voies d'accès au Christ, comme s'il désirait rendre accessible à tous les hommes le passage vers la vie véritable, vers l'amour véritable. Si, comme Paul, on le trouve toujours inlassablement en chemin, jusqu'aux "confins de la terre", s'il veut être proche de tous et ne perdre aucune occasion d'annoncer la Bonne Nouvelle, ce n'est pas à des fins publicitaires ou par soif de popularité, mais pour que se réalise en lui la parole apostolique: Caritas Christi urget nos (2 Co 5, 14). A ses côtés on le perçoit: l'homme lui tient à cœur parce que Dieu lui tient à cœur.
Très probablement on connaît mieux Jean-Paul II lorsque l'on a concélébré avec lui et que l'on s'est laissé attirer dans l'intense silence de sa prière, plus qu'en analysant ses livres ou ses discours. Car c'est en participant à sa prière que l'on puise ce qui est propre à sa nature, au-delà de toute parole. A partir de ce centre-là s'explique aussi pourquoi, tout en étant un grand intellectuel qui, dans le dialogue culturel du monde contemporain, possède une voix qui lui est propre et d'importance, il a aussi conservé cette simplicité qui lui permet de communiquer avec n'importe quelle personne.
Ici se manifeste aussi un autre élément de cette grande capacité d'intégration, qui distingue le Pape qui vient de Pologne: avoir remplacé le classique "nous" du style pontifical par le "je" personnel et immédiat de l'écrivain et de l'orateur. Une semblable révolution stylistique ne doit pas être sous-évaluée. Au premier abord cela peut nous sembler l'élimination évidente d'un usage désuet, qui n'était plus de notre temps. Mais il ne faut pas oublier que ce "nous" n'était pas seulement une formule de rhétorique courtisane. Lorsque le Pape parle, il ne parle pas en son nom. A ce moment-là, en dernière analyse, n'ont plus aucune importance les théories ou les opinions privées qu'il a élaborées au cours de sa vie, aussi grande que fût leur élévation intellectuelle.
Le Pape ne parle pas comme un homme docte, avec son moi privé ou, pour ainsi dire, comme un soliste sur la scène de l'histoire spirituelle de l'humanité. Il parle en puisant au "nous" de la foi de toute l'Eglise, derrière laquelle le moi a le devoir de disparaître. Il me vient à l'esprit à cet égard le grand Pape humaniste Pie II, Enea Silvio Piccolomini, qui en tant que Pape devait parfois dire, en puisant justement au "nous" de son magistère pontifical, des choses en contradiction avec les théories de ce docte humaniste qu'il avait précédemment été lui-même. Lorsque de telles contradictions apparaissaient, il répondait généralement: Eneam reicite, Pium recipite ("Oubliez Enea, écoutez Pie, le Pape").
En un certain sens, ce n'est pas un phénomène anodin, si le "je" remplace le "nous". Mais qui fait l'effort d'étudier avec attention tous les écrits du Pape Jean-Paul II, comprend très vite que ce Pape sait très bien distinguer les opinions personnelles de Karol Wojtyla et son enseignement magistériel en tant que Pape; mais il sait aussi reconnaître que les deux choses ne sont pas réciproquement hétérogènes, mais reflètent une unique personnalité nourrie par la foi de l'Eglise. Le moi, la personnalité, est entièrement entrée au service du "nous". Il n'a pas rétrogradé le "nous" sur le plan subjectif des opinions privées, mais lui a simplement conféré la densité d'une personnalité tout entière façonnée par ce "nous", tout entière consacrée à son service.
Je crois que cette fusion, mûrie dans la vie et dans la réflexion de foi, entre le "nous" et le "je" fonde de manière essentielle la fascination de cette figure de Pape. La fusion lui permet d'agir dans sa charge sacrée de manière tout à fait libre et naturelle; elle lui permet d'être en tant que Pape entièrement lui-même, sans devoir craindre de trop faire glisser la charge dans le subjectif.
Mais comment cette unité s'est-elle formée? De quelle manière un cheminement personnel de foi, de pensée, de vie conduit à tel point au centre de l'Eglise? C'est une question qui va bien au-delà de la simple curiosité biographique. Car c'est cette "identification" avec l'Eglise sans aucun voile d'hypocrisie et de schizophrénie qui semble impossible aujourd'hui à beaucoup d'hommes qui sont tourmentés dans leur foi.
Dans la théologie, cela est devenu entre temps une sorte de coquetterie à la mode d'afficher une distance critique à l'égard de la foi de l'Eglise et de faire sentir au lecteur que lui, le théologien, n'est pas si ingénu, si acritique et servile au point de placer sa pensée tout entière au service de cette foi. De cette manière, tandis que la foi est dévaluée, les propositions hâtives de ces théologiens ne s'en trouvent en rien réévaluées; elles vieillissent aussi hâtivement qu'elles sont nées. Cela suscite alors à nouveau un grand désir non seulement de repenser intellectuellement la foi de manière loyale, mais aussi de pouvoir la vivre de manière nouvelle.
La vocation de Karol Wojtyla mûrit lorsqu'il travaillait dans une usine de produits chimiques, pendant les horreurs de la guerre et de l'occupation. Il a lui-même défini cette période de quatre ans, vécue dans le monde ouvrier, comme la phase de formation la plus déterminante de sa vie. Dans ce contexte, il a étudié la philosophie, en l'apprenant avec difficulté dans les livres, et le savoir philosophique se présentait à lui au premier abord comme une jungle impénétrable.
Son point de départ a été la philologie, l'amour pour la langue, combinée à l'application artistique de la langue, en tant que représentation de la réalité dans une forme nouvelle de théâtre. Ainsi est née cette espèce particulière de "philosophie" caractéristique du Pape actuel. C'est une pensée en dialectique avec le concret, une pensée fondée sur la grande tradition, mais toujours à la recherche de sa vérification dans la réalité présente. Une pensée qui naît d'un regard artistique et, dans le même temps, est guidée par l'attention du pasteur: tournée vers l'homme pour lui indiquer le chemin.
Il me semble intéressant de suivre dans un premier temps la série chronologique des auteurs déterminants qu'il rencontra au cours de sa formation. Le premier a été, comme il le rapporte lui-même dans son entretien avec André Frossard, un manuel d'introduction à la métaphysique. Si d'autres étudiants tentent uniquement de comprendre d'une manière ou d'une autre la logique d'ensemble de la structure conceptuelle exposée dans le texte et de la fixer dans leur esprit, en lui commença en revanche une lutte pour une compréhension réelle, c'est-à-dire pour saisir le rapport entre concept et expérience, et effectivement, après deux mois de travail difficile, vint comme l'on dit "l'illumination": "Je découvris quel sens profond avait tout ce que j'avais d'abord uniquement vécu et pressenti".
Puis vint la rencontre avec Max Scheler et, ensuite, avec la phénoménologie. Cette école philosophique avait la préoccupation, après des controverses infinies sur les frontières et les possibilités de la connaissance humaine, de voir à nouveau simplement les phénomènes comme ils apparaissent, dans leur variété et dans leur richesse. Cette précision du voir, cette intelligence de l'homme non pas à partir d'abstractions et de principes théoriques, mais en cherchant à saisir dans l'amour sa réalité, a été et demeure décisive pour la pensée du Pape.
Enfin, il découvrit assez tôt, avant même sa vocation au sacerdoce, l'œuvre de saint Jean de la Croix, à travers laquelle il s'ouvrit au monde de l'intériorité, "de l'âme ayant mûri dans la grâce". Les éléments métaphysique, mystique, phénoménologique et esthétique, en se reliant, ouvrent le regard vers les multiples dimensions de la réalité et deviennent à la fin une unique perception synthétique, capable de se mesurer avec tous les phénomènes et d'apprendre à les comprendre, en les transcendant justement.
La crise de la théologie post-conciliaire est dans une large mesure la crise des fondements philosophiques. La philosophie présentée dans les écoles de théologie manquait de richesse perceptive; il lui manquait la phénoménologie et il lui manquait la dimension mystique. Mais lorsque les fondements philosophiques ne sont pas précisés, le sol se dérobe ensuite sous les pieds de la théologie. Parce qu'alors il n'est plus clair jusqu'à quel point l'homme connaît véritablement la réalité, et quelles sont les bases à partir desquelles il peut penser et parler. Ainsi, il me semble que c'est une intervention de la Providence qu'à notre époque soit monté sur la chaire de Pierre un "philosophe", qui fait de la philosophie non pas comme une science de manuel, mais en partant du travail nécessaire pour supporter le choc de la réalité et en partant de la rencontre avec l'homme qui cherche et qui demande.
Karol Wojtyla a été et il est encore l'homme. Son intérêt scientifique fut toujours plus marqué par sa vocation de pasteur. On comprend là que sa collaboration à la Constitution conciliaire sur l'Eglise dans le monde contemporain, dont le texte est marqué de manière centrale par la préoccupation pour l'homme, est devenue une expérience décisive pour le futur Pape.
"Le chemin de l'Eglise, c'est l'homme". Cette thématique très concrète et très radicale dans sa profondeur, s'est toujours trouvée et se trouve encore au centre de sa pensée qui est aussi action. Il en est résulté que la question de la théologie morale est devenue le centre de son intérêt théologique. Cela aussi était une importante prédisposition humaine par rapport à la tâche de pasteur suprême de l'Eglise. Car la crise de l'orientation philosophique se manifeste du point de vue théologique surtout comme crise de la norme théologico-morale. Ici se trouve le lien entre philosophie et théologie, le pont entre la recherche rationnelle sur l'homme et la tâche théologique, et il est si évident, qu'il est impossible de s'y soustraire. Là où s'écroule l'ancienne métaphysique, les commandements aussi perdent leur lien intérieur: alors la tentation devient grande de les réduire au plan uniquement historique et culturel. Karol Wojtyla avait appris de Max Scheler à explorer, avec une sensibilité humaine jusqu'alors inconnue, l'essence de la virginité, du mariage, de la maternité et de la paternité, le langage du corps et, par conséquent, l'essence de l'amour. Il a synthétisé dans sa pensée les nouvelles découvertes du personnalisme, mais ainsi il a aussi appris à nouveau à comprendre que le corps lui-même parle, que la création parle et nous indique les voies à parcourir: la pensée de l'époque moderne a ouvert pour la théologie morale une dimension nouvelle, et Wojtyla l'a perçue dans une implication continuelle de réflexions et d'expérience, de vocation pastorale et spéculative et il l'a comprise dans son unité avec les grands thèmes de la tradition. Un autre élément encore a été important pour ce chemin de vie et de pensée, pour l'unité d'expérience, de pensée et de foi. Toute la bataille de cet homme ne s'est pas déroulée dans un cercle plus ou moins privé, uniquement dans l'espace interne de l'usine ou dans un séminaire. Elle était entourée des flammes de la grande histoire
La présence de Karol Wojtyla à l'usine fut la conséquence de l'arrestation de ses professeurs universitaires. La tranquillité du cursus académique fut interrompue et remplacée par une période très dure au contact du peuple opprimé. L'appartenance au grand séminaire du cardinal Sapieha était déjà, en tant que telle, un acte de résistance. Ainsi, la question de la liberté, de la dignité et des droits de l'homme, de la responsabilité politique de la foi, ne pénétra pas la pensée du jeune théologien comme un simple problème théorique. C'était la nécessité, très réelle et concrète, de ce moment historique.
Encore une fois, la situation particulière de la Pologne, située au point d'intersection entre l'Est et l'Ouest, était devenue le destin de ce pays. Les critiques du Pape observent fréquemment que, en tant que Polonais, il ne connaît vraiment que la piété traditionnelle, sentimentale, de son pays et ne peut donc pas pleinement comprendre les questions complexes du monde occidental.
Rien de plus insensé qu'une semblable remarque, qui trahit une ignorance complète de l'histoire. Il suffit de lire l'encyclique Slavorum apostoli pour se faire l'idée que c'est précisément de cet héritage polonais dont avait besoin le Pape pour pouvoir penser à l'intérieur d'une multiplicité de culture. La Pologne étant un point d'intersection des civilisations, en particulier des traditions germaniques, romanes, slaves et grecques-byzantines, la question du dialogue des diverses cultures est en Pologne, sous de nombreux aspects, plus ardente qu'ailleurs. Et c'est précisément pourquoi ce Pape est un Pape vraiment œcuménique et vraiment missionnaire, préparé de manière providentielle, dans ce sens aussi, à affronter les questions de la période ayant suivi le Concile Vatican II.
Revenons encore une fois à l'intérêt pastoral et anthropologique du Pape. "Le chemin de l'Eglise c'est l'homme". Le sens authentique de cette affirmation, souvent mal interprétée, de l'encyclique Redemptor hominis ne peut être vraiment comprise que si l'on rappelle que pour le Pape "l'homme" au sens plein est Jésus Christ. Sa passion pour l'homme n'a rien à voir avec un anthropocentrisme autosuffisant. Ici l'anthropocentrisme est ouvert vers le haut.
Tout anthropocentrisme visant à effacer Dieu comme concurrent de l'homme s'est déjà depuis longtemps renversé en ennui de l'homme et pour l'homme. L'homme ne peut plus se considérer comme le centre du monde. Et il a peur de soi-même en raison de sa propre puissance destructrice. Lorsque l'homme est placé au centre en en excluant Dieu, l'équilibre d'ensemble est bouleversé: résonne alors la parole de la lettre aux Romains (8, 19. 21-22), où il est dit que le monde est entraîné dans la douleur et dans les gémissements de l'homme; corrompu par Adam, il est depuis lors en attente de l'apparition des fils de Dieu, de leur libération. Précisément parce que le Pape a l'homme à cœur, il voudrait ouvrir les portes au Christ. Car c'est uniquement avec la venue du Christ que les fils d'Adam peuvent devenir fils de Dieu, et l'homme et la création entrer dans leur liberté. L'anthropocentrisme du Pape est donc, dans son noyau le plus profond, un théocentrisme. Si sa première encyclique est apparue comme tout entière concentrée sur l'homme, ses trois grandes encycliques se coordonnent naturellement entre elles en un grand triptyque trinitaire: l'anthropocentrisme est chez le Pape un théocentrisme, parce qu'il vit sa vocation pastorale à partir de la prière, il fait son expérience de l'homme dans la communion avec Dieu et c'est à partir de là qu'il a appris à la comprendre.
Une dernière remarque. Le profond amour du Pape pour Marie est assurément, avant tout, un héritage qui lui vient de sa patrie polonaise. Mais l'encyclique mariale démontre combien cette piété mariale a été en lui bibliquement approfondie dans la prière et dans la vie. De la même manière que sa philosophie a été rendue plus concrète et vivifiée à travers la phénoménologie, c'est-à-dire à travers le regard sur la réalité qui apparaît, ainsi le rapport avec le Christ ne reste pas pour le Pape dans l'abstrait des grandes vérités dogmatiques, mais devient une rencontre concrète et humaine avec le Seigneur dans toute sa réalité et de cette manière logiquement aussi une rencontre avec la Mère, dans laquelle l'Israël croyant et l'Eglise en prière se sont faits personne.
Encore une fois, c'est toujours et seulement à partir de cette proximité concrète, où l'on voit le mystère du Christ dans toute la richesse de sa plénitude divine et humaine, que le rapport avec le Seigneur reçoit sa chaleur et sa vitalité. Et naturellement c'est quelque chose qui se répercute sur toute l'image de l'homme que cette réponse de la foi ait pris figure pour toujours dans une femme, en Marie. Qu'ai-je voulu dire avec tout cela? Mon but était de démontrer l'unité entre le mystère et la personne dans la figure du Pape Jean-Paul II. Il s'est réellement "identifié" avec l'Eglise, et il peut donc en être aussi la voix. Tout cela n'est pas dit pour glorifier une créature humaine, mais pour démontrer que croire n'éteint pas la pensée et n'a pas besoin de mettre entre parenthèses l'expérience de notre temps. Au contraire: seule la foi donne à la pensée son ouverture et à l'expérience tout son sens. L'homme ne devient pas libre lorsque qu'il devient un soliste, mais lorsqu'il parvient à trouver le grand contexte auquel il appartient. Dix ans de pontificat de Jean- Paul II. La grandeur de son message apparaît déjà à présent presque incalculable, immense. J'ai voulu tenter d'évoquer en quelques traits les énergies fondamentales qui en constituent la force profonde et, en même temps, de rendre ainsi plus compréhensible la direction qu'il nous indique. Le Seigneur veuille nous conserver longtemps ce Pape, pour qu'il soit pour nous un guide sur la route vers le troisième millénaire de l'histoire chrétienne.
© L'Osservatore Romano - 5 mai 2011

Dimanche 8 Mai 2011
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