Les premiers chrétiens et le célibat pour le Royaume : un charisme des temps apostoliques.
Saint Justin Martyr. On trouvera sur les liens de l'article un lien vers le texte de Benoît XVI dans sa catéchèse sur ce saint et le texte des actes de son martyr.
Le célibat pour le Royaume prend sa source dans l'exemple même du Christ, puisque Lui-même a choisi le célibat. On comprend que dès les temps apostoliques, les apôtres soient en majorité des célibataires et que saint Pierre, marié, vive ensuite le célibat. Virginité et chasteté sont hautement en estime dans les premiers siècles, la pureté de moeurs contrastant d'une part avec la décadence ambiante, et rappelant à ceux qui étaient issus de la société romaine ou grecque le meilleur de leur civilisation. Mais le christianisme apporte une note de plus dans la signification du célibat : il est " pour le Royaume", c'est-à-dire qu'il prend son sens en fonction du Royaume des Cieux et du Salut et ne se vit pas comme un " non" ( rester célibataire pour ne pas se marier), mais comme un don ( ne pas se marier " en vue du Royaume".)
On trouve dans un texte de saint Justin, le De Apologia, un éloge du célibat qui comporte un témoignage extrêmement précieux pour comprendre le réveil du charisme du célibat pour le Royaume à notre époque, en lien avec Vatican II et le retour aux sources chrétiennes et aux premiers temps.
On trouve dans un texte de saint Justin, le De Apologia, un éloge du célibat qui comporte un témoignage extrêmement précieux pour comprendre le réveil du charisme du célibat pour le Royaume à notre époque, en lien avec Vatican II et le retour aux sources chrétiennes et aux premiers temps.
Le baptême , première source du célibat pour le Royaume : le texte de saint Justin
Eusèbe de Césarée de Palestine rapporte dans son Histoire ecclésiastique (IV, 18, 2) que saint Justin rédigea deux discours : « un discours adressé à Antonin surnommé le Pieux, à ses enfants et au Sénat des Romains en faveur de nos doctrines ; puis celui qui renferme une seconde Apologie en faveur de notre foi et adressé au successeur et homonyme de l’empereur précédemment nommé » [1 ]. C’est la raison pour laquelle l’on parle habituellement des deux Apologies de Justin. Mais s’il est traditionnel de parler desApologies de Justin, les historiens sont parvenus depuis longtemps à un large consensus en faveur de l’unité de l’œuvre qui nous a été transmise sous ce nom [2 ]. L’Apologie a sans doute été rédigée entre 150 et 155. ( site Patristique.org)
Le passage qui nous intéresse dans saint Justin ( lien vers un texte de Benoît XVI et vers les actes du martyr de saint Justin) est dans le De Apologia, XV, 6,7. Citant le passage des Évangiles sur le célibat en vue du Royaume, saint Justin donne dans le contexte de la pureté de mœurs des chrétiens, pureté liée à l'avènement du Royaume un témoignage très important par sa théologie, son contexte et sa fiabilité historique. Son témoignage nous permet de savoir que des hommes et des femmes de la communauté chrétienne autour de l'an 155 étaient très nombreux à vivre le célibat pour le Royaume, sans qu'à cette époque il soit question du célibat " consacré" par des liens sacrés, lesquels se différencieront dans des charismes complémentaires plus tard. Le témoignage de Justin permet de comprendre qu'un célibat pour le Royaume, concernant aussi bien hommes et femmes, se vit dans la vie quotidienne commune des chrétiens ( nous dirions aujourd'hui séculière) comme une chose absolument courante. Voici le coeur du passage de Justin :
" Hors, beaucoup d'hommes et de femmes, instruits dès leur enfance dans la loi du Christ, sont restés purs jusqu'à soixante et soixante-dix ans : je me flatte de vous en citer des exemples dans toutes les classes". Saint Justin
" Hors, beaucoup d'hommes et de femmes, instruits dès leur enfance dans la loi du Christ, sont restés purs jusqu'à soixante et soixante-dix ans : je me flatte de vous en citer des exemples dans toutes les classes". Saint Justin
Fidèle baptisé et célibat pour le Royaume
On peut donc se référer à ce témoignage patristique comme à une source de certaines vocations au célibat pour le Royaume dans la condition séculière, s'appuyant seulement sur le baptême. Cela permet de situer le charisme de certains célibataires qui ne sont ni religieux, ni dans des communautés, et dont la vie était séculière. Deux exemples frappants :
-le bienheureux Bartolo Longo, célibataire, laïc, qui finit par se marier dans un mariage " blanc" non consommé , son épouse et lui-même vivant la virginité perpétuelle et se consacrant aux oeuvres de charité.
- Pauline Jaricot, dont le célibat fut finalement consacré sous la forme d'un voeu privé ( non religieux) et qui vécut toute sa vie comme une simple laïque, fondatrice des oeuvres pontificales missionnaires et du rosaire vivant.
-Gabrielle Bossis, laïque douée de tous les talents artistiques, qui ne se maria pas.
-Saint Joseph Moscati, un saint laïc médecin, etc...
La liste peut s'allonger de beaucoup de saints, lesquels n'entrent pas dans la catégorie des saints religieux ou mariés, mais des saints laïcs, simples fidèles baptisés. Leur célibat pour le Royaume est simplement fondé sur le baptême et la vocation universelle à la sainteté qui découle du baptême. C'est un certainement un signe des temps que cette résurgence, notamment après Vatican II, de ce célibat pour le Royaume vécu dans la condition séculière, de simple fidèle, de laïc/que. On peut aussi penser, qu'à l'égale de l'époque des premiers chrétiens, notre époque voit fleurir les charismes des premiers temps sous des formes renouvelées par l'Esprit Saint, mais correspondant bien au même charisme des temps apostoliques. Vatican II a ainsi redonné leur place aux fidèles laïcs, et il n'est pas étonnant de voir re-fleurir le célibat pour le Royaume parmi eux, dans la condition séculière des laïcs.
Dans la même perspective, Vatican II a demandé la remise à l'honneur de l'Ordre des Vierges vivant en plein monde, et il connaît une expansion qui est très liée à celle du laïcat mais développe un aspect particulier du célibat pour le Royaume, celui du célibat consacré vécu dans le monde. L'ordre Antique des Vierges, comme le nomme saint Jean-Paul II dans Vita Consecrata est peut-être la première forme de vie consacrée ratifiée par l'Eglise comme Signe : la consécration liturgique donnée aux Vierges avec la remise du voile s'apparentait à la remise du voile de la femme mariée ( le Flaminium). Par ce mariage mystique ( canon 604), les Vierges Consacrées comme Sainte Cécile de Rome ou Sainte Geneviève de Paris ne quittait pas leur condition séculière, leur vie ordinaire et quotidienne mais l'offrait publiquement à Dieu dans un engagement équivalent au mariage : un lien sacré connu de tous. L'Ordre des Vierges est la deuxième forme historique de Célibat pour le Royaume. La première, appelée par les historiens des premiers temps de l'Eglise " Célibat apostolique" est celle décrite par Saint Justin. La deuxième, concomitante dans le temps, est la Virginité Consacrée.
Lorsque la valeur du célibat pour le Royaume est à nouveau vécue dans le Peuple de Dieu et parmi les fidèles laïcs, les vocations particulières qui impliquent ce célibat pour le Royaume ( célibat sacerdotal, vie consacrée séculière, vie consacrée religieuse- voir ici notre article) connaissent corrélativement la même expansion, comme cela s'est passé dans les premiers temps. Les vocations au célibat pour le Royaume se tiennent toutes dans le corps organique qu'est l'Eglise. Mais plus on développera et connaîtra le charisme du célibat pour le Royaume, charisme qui est un don pour toute l'Eglise, plus les vocations refleuriront.
-le bienheureux Bartolo Longo, célibataire, laïc, qui finit par se marier dans un mariage " blanc" non consommé , son épouse et lui-même vivant la virginité perpétuelle et se consacrant aux oeuvres de charité.
- Pauline Jaricot, dont le célibat fut finalement consacré sous la forme d'un voeu privé ( non religieux) et qui vécut toute sa vie comme une simple laïque, fondatrice des oeuvres pontificales missionnaires et du rosaire vivant.
-Gabrielle Bossis, laïque douée de tous les talents artistiques, qui ne se maria pas.
-Saint Joseph Moscati, un saint laïc médecin, etc...
La liste peut s'allonger de beaucoup de saints, lesquels n'entrent pas dans la catégorie des saints religieux ou mariés, mais des saints laïcs, simples fidèles baptisés. Leur célibat pour le Royaume est simplement fondé sur le baptême et la vocation universelle à la sainteté qui découle du baptême. C'est un certainement un signe des temps que cette résurgence, notamment après Vatican II, de ce célibat pour le Royaume vécu dans la condition séculière, de simple fidèle, de laïc/que. On peut aussi penser, qu'à l'égale de l'époque des premiers chrétiens, notre époque voit fleurir les charismes des premiers temps sous des formes renouvelées par l'Esprit Saint, mais correspondant bien au même charisme des temps apostoliques. Vatican II a ainsi redonné leur place aux fidèles laïcs, et il n'est pas étonnant de voir re-fleurir le célibat pour le Royaume parmi eux, dans la condition séculière des laïcs.
Dans la même perspective, Vatican II a demandé la remise à l'honneur de l'Ordre des Vierges vivant en plein monde, et il connaît une expansion qui est très liée à celle du laïcat mais développe un aspect particulier du célibat pour le Royaume, celui du célibat consacré vécu dans le monde. L'ordre Antique des Vierges, comme le nomme saint Jean-Paul II dans Vita Consecrata est peut-être la première forme de vie consacrée ratifiée par l'Eglise comme Signe : la consécration liturgique donnée aux Vierges avec la remise du voile s'apparentait à la remise du voile de la femme mariée ( le Flaminium). Par ce mariage mystique ( canon 604), les Vierges Consacrées comme Sainte Cécile de Rome ou Sainte Geneviève de Paris ne quittait pas leur condition séculière, leur vie ordinaire et quotidienne mais l'offrait publiquement à Dieu dans un engagement équivalent au mariage : un lien sacré connu de tous. L'Ordre des Vierges est la deuxième forme historique de Célibat pour le Royaume. La première, appelée par les historiens des premiers temps de l'Eglise " Célibat apostolique" est celle décrite par Saint Justin. La deuxième, concomitante dans le temps, est la Virginité Consacrée.
Lorsque la valeur du célibat pour le Royaume est à nouveau vécue dans le Peuple de Dieu et parmi les fidèles laïcs, les vocations particulières qui impliquent ce célibat pour le Royaume ( célibat sacerdotal, vie consacrée séculière, vie consacrée religieuse- voir ici notre article) connaissent corrélativement la même expansion, comme cela s'est passé dans les premiers temps. Les vocations au célibat pour le Royaume se tiennent toutes dans le corps organique qu'est l'Eglise. Mais plus on développera et connaîtra le charisme du célibat pour le Royaume, charisme qui est un don pour toute l'Eglise, plus les vocations refleuriront.
Jean-Paul II parle du Célibat pour le Royaume.( Mulieris Dignitatem)
Pour une meilleure compréhension du célibat pour le Royaume.( Jean-Paul II, Mulieris Dignitatem)
20. Dans l'enseignement du Christ, la maternité est rapprochée de la virginité, mais elle en estaussi distinguée. A ce sujet, reste fondamentale la phrase prononcée par Jésus et qui se trouve dans le contexte immédiat du dialogue sur le thème de l'indissolubilité du mariage. Ayant entendu la réponse donnée aux pharisiens, les disciples disent au Christ: «Si telle est la condition de l'homme envers la femme, il n'y a pas intérêt à se marier» (Mt 19, 10). Indépendamment du sens que l'expression «il n'y a pas intérêt» avait alors dans l'esprit des disciples, le Christ part de leur fausse opinion pour les instruire sur la valeur du célibat: il distingue le célibat par suite de déficiences naturelles, même provoquées par l'homme, du «célibat à cause du Royaume des Cieux». Le Christ dit: «Et il y a des eunuques qui se sont rendus eux-mêmes tels à cause du Royaume des Cieux» (Mt19, 12). Il s'agit donc d'un célibat libre, choisi à cause du Royaume des Cieux, c'est-à-dire en raison de la vocation eschatologique de l'homme à l'union avec Dieu. Il ajoute ensuite: «Qui peut comprendre, qu'il comprenne!», et ces paroles reprennent ce qu'il avait dit au début du discours sur le célibat (cf. Mt 19, 11). C'est pourquoi le célibat à cause du Royaume des Cieux est le fruit non seulement d'un libre choix de la part de l'homme, mais aussi d'une grâce spéciale de la part de Dieu qui appelle une personne déterminée à vivre le célibat. Si c'est là un signe spécial du Royaume de Dieu qui doit venir, en même temps cela sert aussi à consacrer exclusivement au royaume eschatologique, durant la vie temporelle, toutes les forces de l'âme et du corps.
Les paroles de Jésus sont la réponse à la question des disciples. Elles sont adressées directement à ceux qui posaient la question: dans ce cas, c'étaient des hommes. Néanmoins la réponse du Christ, en elle-même, vaut pour les hommes comme pour les femmes. Dans ce contexte, elle montre l'idéal évangélique de la virginité, idéal qui représente une réelle «nouveauté» par rapport à la tradition de l'Ancien Testament. Cette tradition se reliait certainement en quelque manière à l'attente d'Israël, et spécialement de la femme en Israël: l'attente de la venue du Messie qui devait être du «lignage de la femme». En effet, l'idéal du célibat et de la virginité pour une plus grande proximité avec Dieu n'était pas entièrement étranger à certains milieux juifs, surtout à l'époque précédant immédiatement la venue de Jésus. Cependant le célibat pour le Royaume, c'est-à-dire la virginité, est indéniablement une nouveauté liée à l'Incarnation de Dieu.
Depuis le temps de la venue du Christ, l'attente du Peuple de Dieu doit se tourner vers le Royaume eschatologique qui vient et dans lequel le Christ lui-même doit introduire «le nouvel Israël». Pour cette orientation et ce changement des valeurs, en effet, une nouvelle prise de conscience dans la foi est nécessaire. Le Christ souligne cela par deux fois: «Qui peut comprendre, qu'il comprenne!» Seuls le comprennent «ceux-là à qui c'est donné» (Mt 19, 11). Marie est la première personne en qui s'est manifestée cette conscience nouvelle, car elle demande à l'Ange: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» (Lc 1, 34). Même si elle est «fiancée à un homme du nom de Joseph» (cf. Lc 1, 27), elle est fermement résolue à conserver sa virginité, et la maternité qui s'accomplit en elle provient exclusivement de la «puissance du Très-Haut», elle est le fruit de la venue de l'Esprit Saint sur elle (cf. Lc 1, 35). Cette maternité divine est donc la réponse totalement imprévisible à l'attente humaine de la femme en Israël: elle survient en Marie comme le don de Dieu lui-même. Ce don est devenu le commencement et le prototype d'une attente nouvelle de tous les hommes en fonction de l'Alliance éternelle, en fonction de la promesse nouvelle et définitive de Dieu: il est signe de l'espérance eschatologique.
20. Dans l'enseignement du Christ, la maternité est rapprochée de la virginité, mais elle en estaussi distinguée. A ce sujet, reste fondamentale la phrase prononcée par Jésus et qui se trouve dans le contexte immédiat du dialogue sur le thème de l'indissolubilité du mariage. Ayant entendu la réponse donnée aux pharisiens, les disciples disent au Christ: «Si telle est la condition de l'homme envers la femme, il n'y a pas intérêt à se marier» (Mt 19, 10). Indépendamment du sens que l'expression «il n'y a pas intérêt» avait alors dans l'esprit des disciples, le Christ part de leur fausse opinion pour les instruire sur la valeur du célibat: il distingue le célibat par suite de déficiences naturelles, même provoquées par l'homme, du «célibat à cause du Royaume des Cieux». Le Christ dit: «Et il y a des eunuques qui se sont rendus eux-mêmes tels à cause du Royaume des Cieux» (Mt19, 12). Il s'agit donc d'un célibat libre, choisi à cause du Royaume des Cieux, c'est-à-dire en raison de la vocation eschatologique de l'homme à l'union avec Dieu. Il ajoute ensuite: «Qui peut comprendre, qu'il comprenne!», et ces paroles reprennent ce qu'il avait dit au début du discours sur le célibat (cf. Mt 19, 11). C'est pourquoi le célibat à cause du Royaume des Cieux est le fruit non seulement d'un libre choix de la part de l'homme, mais aussi d'une grâce spéciale de la part de Dieu qui appelle une personne déterminée à vivre le célibat. Si c'est là un signe spécial du Royaume de Dieu qui doit venir, en même temps cela sert aussi à consacrer exclusivement au royaume eschatologique, durant la vie temporelle, toutes les forces de l'âme et du corps.
Les paroles de Jésus sont la réponse à la question des disciples. Elles sont adressées directement à ceux qui posaient la question: dans ce cas, c'étaient des hommes. Néanmoins la réponse du Christ, en elle-même, vaut pour les hommes comme pour les femmes. Dans ce contexte, elle montre l'idéal évangélique de la virginité, idéal qui représente une réelle «nouveauté» par rapport à la tradition de l'Ancien Testament. Cette tradition se reliait certainement en quelque manière à l'attente d'Israël, et spécialement de la femme en Israël: l'attente de la venue du Messie qui devait être du «lignage de la femme». En effet, l'idéal du célibat et de la virginité pour une plus grande proximité avec Dieu n'était pas entièrement étranger à certains milieux juifs, surtout à l'époque précédant immédiatement la venue de Jésus. Cependant le célibat pour le Royaume, c'est-à-dire la virginité, est indéniablement une nouveauté liée à l'Incarnation de Dieu.
Depuis le temps de la venue du Christ, l'attente du Peuple de Dieu doit se tourner vers le Royaume eschatologique qui vient et dans lequel le Christ lui-même doit introduire «le nouvel Israël». Pour cette orientation et ce changement des valeurs, en effet, une nouvelle prise de conscience dans la foi est nécessaire. Le Christ souligne cela par deux fois: «Qui peut comprendre, qu'il comprenne!» Seuls le comprennent «ceux-là à qui c'est donné» (Mt 19, 11). Marie est la première personne en qui s'est manifestée cette conscience nouvelle, car elle demande à l'Ange: «Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» (Lc 1, 34). Même si elle est «fiancée à un homme du nom de Joseph» (cf. Lc 1, 27), elle est fermement résolue à conserver sa virginité, et la maternité qui s'accomplit en elle provient exclusivement de la «puissance du Très-Haut», elle est le fruit de la venue de l'Esprit Saint sur elle (cf. Lc 1, 35). Cette maternité divine est donc la réponse totalement imprévisible à l'attente humaine de la femme en Israël: elle survient en Marie comme le don de Dieu lui-même. Ce don est devenu le commencement et le prototype d'une attente nouvelle de tous les hommes en fonction de l'Alliance éternelle, en fonction de la promesse nouvelle et définitive de Dieu: il est signe de l'espérance eschatologique.