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Le droit à la Vie Consacrée.



Un droit acquis digne du féminisme le plus éhonté !

Le droit à la Vie Consacrée.
Le droit à la Vie Consacrée est une particularité précieuse de la liberté catholique. A la pointe de ce droit, les femmes. Dans les premiers siècles de l'Eglise, ( et ceci est commun à toutes les confessions chrétiennes d'avant les schismes ), les femmes obtiennent, par leur amour du Christ, de ne plus être mariées ( de force ou non, nous ne faisons pas une histoire du mariage) à un homme si leur coeur les appelle à épouser le Christ. De nombreuses Virgines Consecratae, ( Vierges Consacrées), lancent sous l'impulsion de l'Esprit Saint le Charisme de la Vie Consacrée. 

Leur célibat pour le Christ s'appelle Epousailles Mystiques. ( Canon 604 sur les Vierges Consacrées, ls premières historiquement à vivre le Célibat pour le Royaume comme Image de l'Eglise Epouse) Derrière ces mots " Epousailles mystiques" chargés de combats et d'amour se dessinent les différentes formes de Vie Consacrée à venir dans tous les temps. Si ce sont les femmes qui ouvrent, avec leur courage et leur revendication de l'amour absolu, la voix du choix de Dieu, ce sont les évêques qui les consacrent et reconnaissent leur droit comme un trésor pour l'Eglise toute entière. L'histoire de Sainte Cécile de Rome, de Sainte Geneviève de Paris sont des exemples emblématiques de ces Vierges Consacrées martyrs ou femmes qui ont marqué leur temps par leur vocation propre au Célibat pour le Royaume.

34. La signification sponsale de la vie consacrée prend un relief particulier, car elle évoque la nécessité pour l'Église de vivre pleinement et exclusivement vouée à son Époux dont elle reçoit tout bien. Dans cette dimension sponsale, propre à toute la vie consacrée, c'est surtout la femme qui se retrouve spécialement elle-même, y découvrant en quelque sorte la valeur propre de sa relation avec le Seigneur. ( J-P II, Vita Consecrata)

Epousailles mystiques.

Avec qui? Avec le Christ, avec l'Eglise. Le célibat consacré, forme reconnue et honoré, donne aux femmes une équivalence ( la parité, et oui, au sens chrétien, ce n'est pas l'uniformité, ni le gender!) avec l'excellence du sacerdoce. Toutes les formes de vie consacrée, par le biais du célibat pour le Royaume, se rapporte au Christ Lui-même. Ainsi, il n'y a pas de " dialectique" ou de " modèle freudien" dans le développement au cours des siècles de la vie consacrée féminine et masculine. Simplement le droit de faire comme le Christ, de vivre dans le même état de chasteté que Lui. De l'imiter. De le proclamer. De vivre la charité avec un coeur indivis. C'est ce que rappelle Benoît XVI :" les signes lumineux de cette charité pastorale et d’un cœur indivis sont le célibat sacerdotal et la virginité consacrée. "(Benoît XVI Milan 2 juin 2012)

D
ans le texte que nous venons de citer, le Pape rapproche sacerdoce et vie consacrée par ce qui est leur point commun : la charité pastorale et le coeur indivis. Jean-Paul II dans Vita Consecrata ( n° 34 )dit la même chose : 

La signification sponsale de la vie consacrée prend un relief particulier, car elle évoque la nécessité pour l'Église de vivre pleinement et exclusivement vouée à son Époux dont elle reçoit tout bien. Dans cette dimension sponsale, propre à toute la vie consacrée, c'est surtout la femme qui se retrouve spécialement elle-même, y découvrant en quelque sorte la valeur propre de sa relation avec le Seigneur.
 
À ce sujet, il y a dans le Nouveau Testament une page très suggestive qui présente Marie avec les Apôtres au Cénacle, dans l'attente priante de l'Esprit Saint (cf. Ac 1,13-14). On peut y voir une image expressive de l'Église-Épouse, attentive aux signes venant de l'Époux et prête à l'accueillir comme un don. Chez Pierre et chez les autres Apôtres apparaît surtout la dimension de la fécondité, telle qu'elle se traduit dans le ministère ecclésial, qui se fait l'instrument de l'Esprit pour engendrer de nouveaux fils en dispensant la Parole, en célébrant les Sacrements et en conduisant l'action pastorale. En Marie est particulièrement vive la dimension d'accueil sponsal, par lequel l'Église fait fructifier en elle la vie divine par son amour virginal et total.

La vie consacrée et le sacerdoce : le droit à la vocation, le mariage mystique ( pour tous?)

Le mariage mystique de sainte Catherine de Sienne avec le Christ. ( Metropolitan Museum of Art, Giovanni di Paolo)
Le mariage mystique de sainte Catherine de Sienne avec le Christ. ( Metropolitan Museum of Art, Giovanni di Paolo)
Qu'on nous permette de dire que le mariage mystique demande d'avoir les pieds bien sur terre et un discernement de vocation qui vérifie la capacité à avoir un coeur indivis...il faut y être appelé ! Aujourd'hui, la vie consacrée et le sacerdoce sont attaqués dans ce point précis du célibat consacré, c'est-à-dire du consentement, comme pour le mariage d'un homme et d'une femme : oui, pour toute la vie, et rien que toi.
Alors, on fait disparaître ce droit à la Vie Consacrée...on escamote l'alliance ! on la donne indifféremment à tout le monde. Voilà pourquoi l'Eglise défend le mariage homme/femme, le célibat consacré, le sacerdoce, la vie consacrée, comme autant de facettes d'un même diamant qui s'appelle le Royaume.

Retour sur le droit à la Vie Consacrée.

La Vie Consacrée se définit par des points précis : si on les gomme, les mélange, ou intervertit, on prive les fidèles qui y sont appelés d'un droit fondamental, qui est celui de suivre leur vocation spécifique, en harmonie avec la pluralité des vocations. 

"Dans l'unité de la vie chrétienne, en effet, les différentes vocations sont comme les rayons de l'unique lumière du Christ « qui resplendit sur le visage de l'Église ».Les laïcs, en vertu du caractère séculier de leur vocation, reflètent le mystère du Verbe incarné surtout en ce qu'il est l'Alfa et l'Oméga du monde, fondement et mesure de la valeur de toutes les réalités créées. Les ministres sacrés, de leur côté, sont de vivantes images du Christ chef et pasteur, qui guide son peuple dans le temps du « déjà là et du pas encore », en attendant sa venue dans la gloire. La vie consacrée a le devoir de montrer le Fils de Dieu fait homme comme le terme eschatologique vers lequel tout tend, la splendeur face à laquelle pâlit toute autre lumière, la beauté infinie qui peut seule combler le cœur de l'homme. Dans la vie consacrée, il ne s'agit donc pas seulement de suivre le Christ de tout son cœur, en l'aimant « plus que son père ou que sa mère, plus que son fils ou que sa fille » (cf. Mt 10,37), comme il est demandé à chaque disciple, mais de vivre et d'exprimer cela par une adhésion qui est «configuration» de toute l'existence au Christ, dans une orientation radicale qui anticipe la perfection eschatologique, selon les différents charismes et pour autant qu'il est possible d'y parvenir dans le temps." Jean-Paul II, Vita Consecrata.n° 16.

 

Vivre sa vocation propre ( et non pas une forme confuse ou mélangée) est...de droit divin !

Ce n'est pas vous qui m'avez choisis, mais c'est moi qui vous ai choisi, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisis, mais c'est moi qui vous ai choisi, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
Dans les numeros 31 à 32 de Vita Consecrata, Jean-Paul II définit les états de vie dans l'Eglise les uns par rapport aux autres. Pour lui, la spécificité et la pluralité sont de l'Esprit Saint. Ainsi, pas de confusion, mais au contraire des distinctions claires qui ne sont pas pour autant des barrières. Cela dit, les confusions de ces dernières décennies, qui font vivre sous le même toit des familles comme des moines, des moniales comme des laïcs, et des laïcs comme des religieux-religieuses, des laïcs comme des supérieurs de vie consacrée, est en réalité une atteinte au droit de chacun dans l'Eglise de vivre sa vocation propre. l'Eglise a inscrit cela dans son droit ( Code de droit canon, avec chaque partie selon les états de vie), pour protéger le droit des fidèles. Nous n'entrons pas ici dans le droit de la Vie consacrée mais le droit à la vie consacrée. Lorsque la vie consacrée est empêchée, déformée, alors le droit de la vie consacrée prend son sens. Il s'enracine d'abord dans la Vocation : C'est le Christ qui appelle. L'Eglise donne à ceux qui sont appelés les moyens de suivre cet appel divin. En quelque sorte, elle est au service du droit de Dieu d'appeler selon les vocations qu'Il a voulu Lui. 

Mercredi 12 Décembre 2012
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