Vocagénèse
La génèse d'une vocation individuelle ou "en groupe" est un appel organique, car il concerne la vie de l'Esprit. Une vocation ne naît pas toute faite, et elle nécessite comme un arbre des tuteurs, de l'engrais, un espace de croissance.
Actuellement, l'Eglise fait face à une crise vocationnelle : n'a-t-on pas nié cet aspect progressif, organique des vocations? Leurs liens en font un "vocasystème" où tout se tient. Or, certaines branches vocationnelles sont comme des arbres contrariés. La génèse des vocations individuelles s'en trouve "tordue" ( quand le charisme n'existe pas et que seule une écorce vide grandit sans réelle racines), ou ralentie (quand la génèse devient malformation, refus d'évoluer organiquement, sclérose). Si a génèse vocationnelle comporte des éléments qui ne sont pas organiques (donc contraires au charisme voulu par Dieu), l'Eglise doit les repérer par le droit.
Actuellement, l'Eglise fait face à une crise vocationnelle : n'a-t-on pas nié cet aspect progressif, organique des vocations? Leurs liens en font un "vocasystème" où tout se tient. Or, certaines branches vocationnelles sont comme des arbres contrariés. La génèse des vocations individuelles s'en trouve "tordue" ( quand le charisme n'existe pas et que seule une écorce vide grandit sans réelle racines), ou ralentie (quand la génèse devient malformation, refus d'évoluer organiquement, sclérose). Si a génèse vocationnelle comporte des éléments qui ne sont pas organiques (donc contraires au charisme voulu par Dieu), l'Eglise doit les repérer par le droit.
La sclérose vocationnelle
Actuellement, la croissance organique d'oeuvres magnifiques, fondées par des saints, où même avec des kyrielles de saints, est ralentie. Que se passe-t-il? Un ensemble de facteurs freinent le vocasystème (un système de vocations vivantes et en croissance). Et même, on observe une sclérose!
Le premier facteur, lié au cléricalisme, vient d'une conception "figée" de toute vocagénèse et croissance vocationnelle. A force de parler de "charisme", on oublie de diagnostiquer l'état de croissance organique. Le charisme initial est reconnu? Parfait, mais il doit croître!
S'il stagne, s'il est dévié, il ralentit. Je donne un exemple : celui de l'Ordre des Vierges en plein monde. Le charisme "en plein monde" a été reconnu et promu sur la base de ses racines antiques par Vatican II. Parfait. Mais nombres de vierges en plein monde ont été contraintes de vivre et de se comporter comme des religieuses, avec habits, voeux, esprit de coupure du monde entre 1927 (interdiction des vierges en plein monde) et 1970( rétablissement de la consécration en plein monde)... Les effets ORGANIQUES s'en font encore sentir : mal comprises, les séquelles continuent organiquement de freiner l'élan et le charisme initial. Actuellement, de gros efforts historiques et canoniques sont réalisés par les Vierges consacrées pour continuer une croissance vocationnelle exponentielle dans le monde entier sans qu'elle ne retourne en arrière.
Dans l'autre sens, nombre de religieuses ont vécu en laïques lors de la crise des années soixante : les effets organiques ont été une chute vertigineuse d'entrées au couvent! Ailleurs, des prélatures se sont vue imposées des contraintes de la vie religieuse alors qu'elles sont organiquement laïques : habillement, gestion de l'argent, habitat et même salles à manger sont devenus conventuels... séquelles de luttes canoniques? Oui, et séquelles d'un droit canon non organique qui opère des greffes non conformes au charisme!
Le premier facteur, lié au cléricalisme, vient d'une conception "figée" de toute vocagénèse et croissance vocationnelle. A force de parler de "charisme", on oublie de diagnostiquer l'état de croissance organique. Le charisme initial est reconnu? Parfait, mais il doit croître!
S'il stagne, s'il est dévié, il ralentit. Je donne un exemple : celui de l'Ordre des Vierges en plein monde. Le charisme "en plein monde" a été reconnu et promu sur la base de ses racines antiques par Vatican II. Parfait. Mais nombres de vierges en plein monde ont été contraintes de vivre et de se comporter comme des religieuses, avec habits, voeux, esprit de coupure du monde entre 1927 (interdiction des vierges en plein monde) et 1970( rétablissement de la consécration en plein monde)... Les effets ORGANIQUES s'en font encore sentir : mal comprises, les séquelles continuent organiquement de freiner l'élan et le charisme initial. Actuellement, de gros efforts historiques et canoniques sont réalisés par les Vierges consacrées pour continuer une croissance vocationnelle exponentielle dans le monde entier sans qu'elle ne retourne en arrière.
Dans l'autre sens, nombre de religieuses ont vécu en laïques lors de la crise des années soixante : les effets organiques ont été une chute vertigineuse d'entrées au couvent! Ailleurs, des prélatures se sont vue imposées des contraintes de la vie religieuse alors qu'elles sont organiquement laïques : habillement, gestion de l'argent, habitat et même salles à manger sont devenus conventuels... séquelles de luttes canoniques? Oui, et séquelles d'un droit canon non organique qui opère des greffes non conformes au charisme!
Vers un droit canon plus organique?
Le droit canon a du mal a devenir organique, mais c'est une urgence : étudier dans l'histoire vocationnelle des individus et des groupes la croissance, les mutations positives ou les scléroses imposées contre le charisme initial permet de redresser l'arbre. Il peut alors reprendre une croissance pleines de fruits.
La réforme du droit canon en 1984 a rendu le droit "théologique". Une nouvelle étape s'ouvre qui consiste à le rendre organique : couper les branches mortes, tailler, redresser, soigner, enlever les parasites... et relier les différentes vocations ecclésiales entre elles par une meilleure connaissance de l'ensemble! Et cesser d'imposer aux laïques des "normes canoniques" cléricales, ou bien aux clercs une autorité séculière ( argent, gestion des biens temporels), etc!
La réforme du droit canon en 1984 a rendu le droit "théologique". Une nouvelle étape s'ouvre qui consiste à le rendre organique : couper les branches mortes, tailler, redresser, soigner, enlever les parasites... et relier les différentes vocations ecclésiales entre elles par une meilleure connaissance de l'ensemble! Et cesser d'imposer aux laïques des "normes canoniques" cléricales, ou bien aux clercs une autorité séculière ( argent, gestion des biens temporels), etc!
Connaissance de la vocagénèse sur le terrain et droit organique
La grande difficulté dans la nouvelle étape vers un droit organique, c'est l'information en temps réel : des erreurs sont commises actuellement en créant de grands groupes (notamment association cléricales et laïques) qui n'ont rien à voir ORGANIQUEMENT : première erreur, l'absence de sainteté des fondateurs et l'absence de vérification précise du charisme sur le terrain en temps réel et sur la durée (les faux bergers démasqués dans les scandales actuels doivent servir de leçon, il est inutile d'essayer de sauver des fleurons qui n'en sont pas et qui n'ont pas passé le cap de la sainteté). L'apparence sera la même, mais la coquille est vide! Deuxième erreur : sous-estimer l'importance de la crise for interne/for externe. Elle est un révélateur de maladies intérieures des groupes ecclésiaux à soigner.
Ainsi, en ne se renseignant pas bien sur la génèse de sainteté et de charisme, on amalgame par erreur et assimilation des oeuvres sclérosées ou vides avec des oeuvres en bonne santé que l'on freine et ralentit inutilement.
Pour cela, un droit organique, avec bien plus d'histoire et de suivi de la vocatiogénèse s'impose ! Il permettra d'y voir plus clair et d'éviter des départs plus massifs encore.
Une dernière notion : le bio système étendu d'une vocation organique la rend résiliente. De fait, si le charisme est authentique, il renaîtra toujours et on le reconnaîtra à une obéissance "organique" et héroïque. Plus il obéit, plus il est dans sa "nappe phréatique vocationnelle", plus il résiste aux mauvaises tailles, aux amalgames, aux scléroses du temps : un vrai charisme révèle les contrefaçons qui essaient de se coller à lui... Il est un jardin bien fleuri par la vie de l'Esprit et organisé par le droit de l'Eglise.
AC
Ainsi, en ne se renseignant pas bien sur la génèse de sainteté et de charisme, on amalgame par erreur et assimilation des oeuvres sclérosées ou vides avec des oeuvres en bonne santé que l'on freine et ralentit inutilement.
Pour cela, un droit organique, avec bien plus d'histoire et de suivi de la vocatiogénèse s'impose ! Il permettra d'y voir plus clair et d'éviter des départs plus massifs encore.
Une dernière notion : le bio système étendu d'une vocation organique la rend résiliente. De fait, si le charisme est authentique, il renaîtra toujours et on le reconnaîtra à une obéissance "organique" et héroïque. Plus il obéit, plus il est dans sa "nappe phréatique vocationnelle", plus il résiste aux mauvaises tailles, aux amalgames, aux scléroses du temps : un vrai charisme révèle les contrefaçons qui essaient de se coller à lui... Il est un jardin bien fleuri par la vie de l'Esprit et organisé par le droit de l'Eglise.
AC