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Choisir une communauté aujourd'hui ? 3) Critères de discernement ecclésiaux, Mutuae Relationes



Si l'on peut " classifier" les communautés en termes de droit canon, et donc de reconnaissance et de suivi ecclésial, il n'en reste pas moins qu'il y a tellement de choix possible qu'il est bon de savoir quelle vocation on désire embrasser, au moins dans les grandes lignes  comme nous le disions dans cet autre article.

Les communautés paroissiales : le centre des sacrements

Le Pape François dans une paroisse de Rome, sainte Elisabeth et Zacharie.
Le Pape François dans une paroisse de Rome, sainte Elisabeth et Zacharie.
Une paroisse est en soit la première , pardon, la deuxième communauté, la première étant la famille.
Dans sa sagesse, l'Eglise n'exige rien de particulier pour donner aussitôt tous les bienfaits de la communauté chrétienne par la simple paroisse : territoriale mais sans surveillance aux frontières ( ! Liberté des enfants de Dieu), la paroisse est le " centre des sacrements". Autant dire, la présence du Christ la plus efficiente, rattachée à l'évêque. Parfois, pour discerner une vocation particulière, il est bon d'avoir vécu pleinement la vie de paroisse. 

Les copies de paroisses sans la souplesse de la paroisse....

Canoniquement, un certain nombre de communautés et mouvements, associations diverses, se structurent progressivement , et il arrive qu'à une étape du processus, certains se structurent comme des paroisses parallèles en s'éloigant de leur charisme initial ( C'est le risque de la dérive sectaire).

Le risque est de détourner de la paroisse et de ne pas permettre à l'évêque et à l'Eglise " de mettre son nez dans les affaires internes de la communauté". C'est pourquoi il est utile de choisir une communauté de vie consacrée selon sa différence d'avec la paroisse, et non pas selon sa ressemblance, car la vie consacrée vécue en communauté est un appel à part. Sans être coupé, il est autre. C'est le rôle de l'évêque, par le bais de son vicaire pour la vie consacrée, de veiller à la beauté et au développement de la vie consacrée dans son diocèse.

Les associations et mouvements qui proposent de redynamiser les paroisses ne sont pas des vocations de vie consacrée - lesquels ont leur lieu propre, leur chapelle et leur autonomie vis-à-vis de la paroisse. Donc, les associations et mouvements qui apportent leur contribution à la vie de la paroisse se reconnaissent à leur intégration dans la paroisse à égalité avec tous les autres. Une paroisse parallèle n'aura pas de vrai rayonnement, on y sera à l'étroit et toujours à regarder vers le modèle original qui lui reste souple et accueillant. Par contre, un mouvement fait pour apporter sa contribution à la paroisse se fondra dans l'ensemble en apportant sa note harmonieuse. Le curé a le rôle indispensable de coordonner- dans l'Esprit Saint- cette ruche vivante et diverse qu'est une paroisse. 

Un beau champ vocationnel

Le vie consacrée, au service de toute l'Eglise!
Le vie consacrée, au service de toute l'Eglise!

Un passage clé de Mutuae Relationes sur les critères de discernements de fondations nouvelles.

51. - Dans certaines régions, on remarque quelque empressement pour fonder de nouveaux Instituts religieux. Ceux qui portent la responsabilité de discerner l'authenticité de chaque fondation, doivent apprécier avec humilité certes, mais aussi objectivement, avec constance, cherchant à approfondir les perspectives d'avenir et les signes d'une présence vraisemblable de l'Esprit-Saint, soit «pour en accueillir les charismes... avec reconnaissance et consolation» (LG, 12), soit pour éviter de «voir surgir imprudemment des sociétés inutiles ou dépourvues de la vigueur indispensable» (PC, 19). En effet, quand le jugement sur la naissance d'un Institut est formulé uniquement sur l'utilité ou la convenance de son action, ou sur la base de la manière d'agir de quelque personne expérimentant des phénomènes de dévotion ambigus, il est manifeste que le véritable concept de la vie religieuse dans l'Eglise est d'une certaine manière faussé (cf. I Partie, chap. III).
Pour donner un jugement sur l'authenticité d'un charisme, les conditions suivantes doivent être remplies:
a) une inspiration particulière de l'Esprit-Saint, distincte des dons personnels, même si elle n'en est pas séparée, et qui se manifeste dans l'action et l'organisation;
b) un désir profond de l'âme de se conformer au Christ pour témoigner de quelque aspect de son mystère;
c) un amour constructif de l'Eglise, qui refuse absolument d'y provoquer quelque discorde.
En outre, la figure des fondateurs réclame qu'il s'agisse d'hommes et de femmes dont la vertu éprouvée (cf. LG, 45) révèle une vraie docilité soit envers la Hiérarchie, soit dans la réponse à l'impulsion recue de l'Esprit.
Quand il s'agit donc de nouvelles fondations, il est nécessaire que tous ceux qui doivent porter un jugement s'expriment avec une prudence claire, une évaluation patiente et de justes exigences. Cette responsabilité doit être ressentie principalement par les Evêques, successeurs des Apôtres, «à l'autorité desquels l'Esprit lui-même soumet jusqu'aux bénéficiaires des charismes» (LG, 7) et à qui revient, en communion avec le Pontife Romain, «de fixer la doctrine des conseils évangéliques, d'en régler la pratique et d'instituer des formes de vie stables sur la base de ces conseils » (LG, 43).


Vendredi 26 Juillet 2013
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