La connotation sectaire.
Y a-t'il des sectes dans l'Eglise ? La réponse à cette question tient dans le vocabulaire et ses connotations. Une secte, en langage théologique est une rupture d'avec l'Eglise. Du point de vue de la doctrine, de la foi, la secte est fondée non pas sur le Christ et la foi catholique, mais sur un auto-développement doctrinale. Donc, une secte ne peut être dans l'Eglise par nature.
Existe-t'il des dérives sectaires dans l'Eglise ? Les médias catholiques aiment cette notion car il pense ainsi ne pas incriminer l'Eglise tout en dénonçant les dérives constatées sur le terrain. C'est un choix possible qui a cela de bon qu'il permet de ne pas laisser les abus s'installer dans l'Eglise. Mais la contre-partie est de faire le jeu de la " connotation sectaire."
En effet, en langage journalistique, il est possible, par la technique de la connotation négative - la puissance des mots!- de créer des amalgames. Médias catholiques, attention : le vocabulaire de la " dérive sectaire" est à double tranchant. Des médias anti-chrétiens et anti-catholiques ( cela existe, il suffit de lire tout et son contraire sur internet et dans les grands journaux ) vont appliquer par " connotation négative" le concept de secte à tout ce qui bouge dans l'Eglise. Ainsi, la différence théologique fondamentale de l'Eglise avec la secte est gommée et l'Eglise n'est plus qu'une vaste communauté mal gérée, une ONG - selon l'expression du pape François-qui peut bien marcher un temps et toujours risquer de dériver. Bref, entrer dans une communauté ecclésiale devient un danger permanent, car on n'entre pas dans la communauté des croyants, dans le Peuple de Dieu, mais dans une secte fondamentaliste, fanatique et totalitaire. ( Puissance des mots! )
Existe-t'il des dérives sectaires dans l'Eglise ? Les médias catholiques aiment cette notion car il pense ainsi ne pas incriminer l'Eglise tout en dénonçant les dérives constatées sur le terrain. C'est un choix possible qui a cela de bon qu'il permet de ne pas laisser les abus s'installer dans l'Eglise. Mais la contre-partie est de faire le jeu de la " connotation sectaire."
En effet, en langage journalistique, il est possible, par la technique de la connotation négative - la puissance des mots!- de créer des amalgames. Médias catholiques, attention : le vocabulaire de la " dérive sectaire" est à double tranchant. Des médias anti-chrétiens et anti-catholiques ( cela existe, il suffit de lire tout et son contraire sur internet et dans les grands journaux ) vont appliquer par " connotation négative" le concept de secte à tout ce qui bouge dans l'Eglise. Ainsi, la différence théologique fondamentale de l'Eglise avec la secte est gommée et l'Eglise n'est plus qu'une vaste communauté mal gérée, une ONG - selon l'expression du pape François-qui peut bien marcher un temps et toujours risquer de dériver. Bref, entrer dans une communauté ecclésiale devient un danger permanent, car on n'entre pas dans la communauté des croyants, dans le Peuple de Dieu, mais dans une secte fondamentaliste, fanatique et totalitaire. ( Puissance des mots! )
Dérive sectaire fondamentaliste, fanatique, totalitaire ? Les causes profondes.
Dans son livre « Il sale della terra » (« Le sel de la terre », Éd. Flammarion/Cerf. NDLR), le cardinal Ratzinger répond à la question :
« L’élément commun, dans ces courants très variés auxquels on donne chez nous le nom de fondamentalisme, est la recherche de la sécurité et de la simplicité de la foi. Cela en soi n’a rien de mauvais, car en fin de compte la foi — comme le Nouveau Testament nous le dit à maintes reprises — est précisément faite pour les simples et les petits, qui ne peuvent pas vivre avec des subtilités académiques. Si l’on glorifie aujourd’hui la vie résignée à l’incertitude et si l’on suspecte la foi en la taxant de vérité imaginaire, ce n’est certainement pas la forme d’existence à laquelle la Bible veut nous conduire. La recherche de la sécurité et de la simplicité devient dangereuse quand elle mène au fanatisme et à l’étroitesse d’esprit. Quand on suspecte la raison, alors la foi elle aussi est dénaturée, elle devient une espèce d’idéologie de parti, qui n’a plus rien à voir avec l’abandon plein de confiance au Dieu vivant, origine fondamentale de notre vie et de notre raison. Alors naissent des formes pathologiques de religiosité, par exemple la recherche d’apparitions, de révélations de l’au-delà et autres choses semblables. Mais au lieu de s’en prendre au fondamentalisme préalablement redéfini, les théologiens devraient se demander si ce n’est pas de leur faute si des hommes de plus en plus nombreux cherchent refuge dans des formes de religion étroites ou malades. Quand on n’a a offrir que des questions et que l’on n’ouvre à la foi aucun chemin positif, ces sortes de fuite sont inévitables » ( Cardinal Ratzinger, le Sel de la Terre, cité par le cardinal Shönborn, voir pdf ci joint.)
« L’élément commun, dans ces courants très variés auxquels on donne chez nous le nom de fondamentalisme, est la recherche de la sécurité et de la simplicité de la foi. Cela en soi n’a rien de mauvais, car en fin de compte la foi — comme le Nouveau Testament nous le dit à maintes reprises — est précisément faite pour les simples et les petits, qui ne peuvent pas vivre avec des subtilités académiques. Si l’on glorifie aujourd’hui la vie résignée à l’incertitude et si l’on suspecte la foi en la taxant de vérité imaginaire, ce n’est certainement pas la forme d’existence à laquelle la Bible veut nous conduire. La recherche de la sécurité et de la simplicité devient dangereuse quand elle mène au fanatisme et à l’étroitesse d’esprit. Quand on suspecte la raison, alors la foi elle aussi est dénaturée, elle devient une espèce d’idéologie de parti, qui n’a plus rien à voir avec l’abandon plein de confiance au Dieu vivant, origine fondamentale de notre vie et de notre raison. Alors naissent des formes pathologiques de religiosité, par exemple la recherche d’apparitions, de révélations de l’au-delà et autres choses semblables. Mais au lieu de s’en prendre au fondamentalisme préalablement redéfini, les théologiens devraient se demander si ce n’est pas de leur faute si des hommes de plus en plus nombreux cherchent refuge dans des formes de religion étroites ou malades. Quand on n’a a offrir que des questions et que l’on n’ouvre à la foi aucun chemin positif, ces sortes de fuite sont inévitables » ( Cardinal Ratzinger, le Sel de la Terre, cité par le cardinal Shönborn, voir pdf ci joint.)
Une Eglise dans l'Eglise ? L'équilibre des relation avec la paroisse pour ne pas devenir sectaire.
Le Cardinal Shönborn cite à nouveau le cardinal Ratzinger :
"On soulève souvent l’objection que certains groupes forment « une Église dans l’Église ». Pour éviter ce danger, il faut sans cesse rechercher une relation équilibrée entre les structures ecclésiastiques existantes, surtout la structure paroissiale, et les groupes nouveaux. Le cardinal Ratzinger affirme à cet égard ; « Malgré tous les changements auxquels on peut s’attendre, la paroisse restera, selon ma conviction, la cellule essentielle de la vie commune… Comme cela se produit presque toujours dans l’histoire, il y aura à côté de la paroisse des mouvements qui, par un charisme particulier, par la personnalité
"On soulève souvent l’objection que certains groupes forment « une Église dans l’Église ». Pour éviter ce danger, il faut sans cesse rechercher une relation équilibrée entre les structures ecclésiastiques existantes, surtout la structure paroissiale, et les groupes nouveaux. Le cardinal Ratzinger affirme à cet égard ; « Malgré tous les changements auxquels on peut s’attendre, la paroisse restera, selon ma conviction, la cellule essentielle de la vie commune… Comme cela se produit presque toujours dans l’histoire, il y aura à côté de la paroisse des mouvements qui, par un charisme particulier, par la personnalité
d’un fondateur, maintiendront un chemin spécifiquement spirituel. Entre la paroisse et le “mouvement”, un échange plus fructueux est nécessaire : le mouvement a besoin d’un lien avec la paroisse pour ne pas devenir sectaire, la paroisse a besoin des mouvements pour ne pas se pétrifier. De nouvelles formes de vie monacale se sont déjà formées au milieu
du monde. Si l’on veut bien regarder, on peut trouver aujourd’hui une étonnante multiplicité de formes de vie chrétienne, grâce auxquelles l’Église de demain est déjà très nettement au milieu de nous »Joseph Ratzinger, op. cit., p. 229 et s.
Dérive sectaire, et/ou désobéissance ecclésiale ?
Donc, pour choisir une communauté aujourd'hui, il est bon de vérifier ces deux points d'équilibre :
- La valorisation de la raison, la rationnalité dans la communauté.
-L'équilibre relationnel avec la Paroisse ( le Diocèse, l'évêque.)
Revenons à la dérive sectaire : lorsque par le péché individuel de certains dans une communauté s'installe une " religiosité maladive", " des formes pathologiques de religiosité", comment savoir s'il y a dérive sectaire ou bien calomnie et amalgame médiatique ? Le critère est on ne peut plus classique : il s'agit de regarder de près l'obéissance ecclésiale. Le péché individuel de certains membres ( fondateurs ou autres) peut devenir structurel ( structure de péché) uniquement en désobéissant à l'Eglise. C'est là la vraie dérive sectaire qui fait quitter l'Eglise progressivement à un groupe ecclésial. L'obéissance à l'Eglise, au pape, aux évêques locaux et au droit canon fait de l'Eglise le contraire de la secte. Dérive sectaire et obéissance ecclésiale sont incompatibles. Nous reviendrons sur ce point en abordant un problème corrolaire qui est celui du droit ecclésial et de son ennemi contemporain le plus répandu aujourd'hui, source de désobéisance et donc de sectarisme : l'anti-juridisme qui essaie de miner l'obéissance dans l'Eglise.
- La valorisation de la raison, la rationnalité dans la communauté.
-L'équilibre relationnel avec la Paroisse ( le Diocèse, l'évêque.)
Revenons à la dérive sectaire : lorsque par le péché individuel de certains dans une communauté s'installe une " religiosité maladive", " des formes pathologiques de religiosité", comment savoir s'il y a dérive sectaire ou bien calomnie et amalgame médiatique ? Le critère est on ne peut plus classique : il s'agit de regarder de près l'obéissance ecclésiale. Le péché individuel de certains membres ( fondateurs ou autres) peut devenir structurel ( structure de péché) uniquement en désobéissant à l'Eglise. C'est là la vraie dérive sectaire qui fait quitter l'Eglise progressivement à un groupe ecclésial. L'obéissance à l'Eglise, au pape, aux évêques locaux et au droit canon fait de l'Eglise le contraire de la secte. Dérive sectaire et obéissance ecclésiale sont incompatibles. Nous reviendrons sur ce point en abordant un problème corrolaire qui est celui du droit ecclésial et de son ennemi contemporain le plus répandu aujourd'hui, source de désobéisance et donc de sectarisme : l'anti-juridisme qui essaie de miner l'obéissance dans l'Eglise.