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Nous devons lutter en permanence contre le risque de voir notre vie morcelée : un temps pour la vie familiale, un temps pour la vie professionnelle, un temps pour la vie sociale, un temps pour la vie spirituelle, etc. Ce qui peut faire en nous l'unité et l'union de tous ces temps ne peut être que la vie spirituelle, puisque nous sommes faits à l'image de Dieu.
Le temps que nous passons à travailler ne sera bien vécu que si nous y mettons notre coeur, au sens biblique du terme, cette part intime de nous-mêmes où la vie trinitaire de l'Amour peut s'épanouir pour notre plus grande joie.
" Moi aussi, je suis inquiet pour ma sainteté ", plaisantait Jean-Paul II
Y a-t-il une vocation universelle dont il faut parler aux enfants ? Voilà bien une question qui peut paraître absurde à des adultes réalistes, qui sont témoins de la diversité prodigieuse des personnes. Or c’est précisément cette diversité étonnante, que l’on retrouve dans la grande famille des saints du calendrier. L’Écriture sainte nous communique l’injonction du Seigneur: « Soyez saints, parce que, Moi, Dieu, Je suis saint. » La tradition a toujours commenté et repris cet impératif, que Jean-Paul II, le jour de son élection, a exprimé en ces termes : « N’ayez pas peur d’être des saints… ». Comme l’a dit le Christ à ses apôtres : « Certes, à l’homme c’est impossible, mais à Dieu rien d’impossible. » Le même Jean-Paul II, lors de ses problèmes de santé divers, s'entendit dire par un medecin : " très saint Père, nous sommes inquiets pour votre Sainteté". Il répondit finement : " Moi aussi, je suis inquiet pour ma sainteté !" Sous le mode humoristique ressort le but fondamental de la vie chrétienne. Un projet de vie ne peut se bâtir qu'à partir de cet appel à la sainteté, reprit par le Concile Vatican II et par les messages des papes, notamment dans les messages pour les Journées Mondiales de prière pour les Vocations et pour les JMJ.
A portée de tous : l'appel universel à la sainteté.
Mettre le travail à sa juste place.
Expérience personnelle en usine.
Cela se passait il y a plus de 35 ans. J'arrivais au siège social de mon entreprise, comme second du directeur d'une division de cette grande firme de produits chimiques. Inutile de dire que cela me changeait beaucoup de la vie d'usine !
A vrai dire, ni le dépaysement ni le changement de fonction n'étaient vraiment déstabilisant. Ce qui me frappait le plus, c'était le changement des mentalités. Notamment la curieuse habitude chez beaucoup de passer beaucoup de temps de présence au bureau, particulièrement au-delà de 18h.
En usine, ce n'était pas le snobisme du temps passé qui nous guidait, mais les nécessités réelles de la production. Prévenir les pannes et les accidents, remettre en route rapidement après un arrêt, améliorer la qualité des produits, soigner la productivité pour faire baisser les prix, tout cela nous laissait des périodes de récupération en alternance avec d'autres de "bourre" intense. On pouvait aussi bien se retrouver au tennis à 17h15 que passer une soirée et une nuit de galère.