Spirituelle, car elle est l’aboutissement d’une prospérité économique sans précédent, qui a favorisé une véritable idolâtrie de l’argent, du confort, des loisirs, de la consommation tous azimuts. Morale, parce que les idéologues de l’usage illimité du libre arbitre ont fait oublier à nos contemporains qu’il y a un mode d’emploi de l’être humain que l’on ne peut transgresser sans causer de grands dégâts. C’est le bon usage du libre arbitre qui engendre la vraie liberté alors que son mauvais usage engendre l’esclavage par la drogue, l’alcool, la pornographie.. etc. Culturelle, parce que les médias de masse ont fait perdre tout esprit critique à la plupart et que l’école, elle-même, est devenue un lieu où l’on apprend à ingurgiter et à régurgiter pour obtenir un diplôme et non à réfléchir, à s’interroger, à discerner le vrai du faux.
C’est cette triple crise, qui engendre les difficultés économiques qui touchent principalement ceux et celle issue des familles explosées et sans défense devant ce déferlement de la publicité et du marketing politique.
Les Papes de l’époque moderne n’ont cessé de rappeler que l’Eglise est experte en humanité, qu’elle est mère, pleine d’amour, et éducatrice, avec une option préférentielle pour les plus démunis, qu’elle appelle tous les hommes de bonne volonté à bâtir avec elle la civilisation de l’amour.
La culture de mort est à l’œuvre pour tuer la vie spirituelle, morale, culturelle, en même temps que la vie biologique. Elle tue, par conséquence évidente, la vie économique et, de quelque bord qu’ils soient, tous les hommes politiques, qui servent cette culture de mort, se discréditent les uns après les autres.
Ce n’est pas de plan de relance économique que le monde a besoin mais d’une relance spirituelle, morale et culturelle. La Doctrine sociale de l'Eglise est un instrument privilégié pour cette relance.
Père Yannik Bonnet