Le contexte de crise ne nous dispense pas de réfléchir! ni de trouver des solutions, car elles existent. Voici un essai d'analyse et de propositions simples qui ont déjà prouvé leur efficacité. Puissent-ils aider à créer des îlots de résistance à la morosité et à la crise.
Pas de remèdes sans constat réaliste.
Tout d'abord, il faut remarquer les liens étroits existant entre " le social" et "l'économique". Cela tient simplement au fait que les acteurs économiques sont des êtres sociaux et que les êtres sociaux vivent biologiquement de biens économiques. Toutes les activités économiques couvrent les besoins des êtres sociaux que nous sommes. Dès lors, tout ce qui survient dans la sphère économique se répercute dans la sphère sociale et vice-versa.
Le progrès technologique, déployé pendant la guerre de 39-45, a fécondé la sphère économiqu au point de générer un " nouvel état économique" qui s'est installé peu à peu après les trente glorieuses. ( 1945-1975). Nouvel état caractérisé par l"abondance, la concurrence, la performance, l'interdépendance, l'évolution rapide des métiers, les exigeances nouvelles portant sur les hommes : nécessité d'être à la fois très professionnel et très adaptable, très participatif et très autonome.
Parallèlement, la société des pays développés a connu une crise importante de l'intelligence, de la morale et de la spiritualité : c'est la société dépressive, décrite par Tony Anatrella, celle des interminables adolescences, de l'émotionnel, de la violence, de la drogue.
Enfin, la faible démographie des pays dits-développés aggrave paradoxalement le chômage et la précarité des jeunes, cependant que le vieillissement de la population grève l'économie de nouveaux coûts sociaux.
Parallèlement, la société des pays développés a connu une crise importante de l'intelligence, de la morale et de la spiritualité : c'est la société dépressive, décrite par Tony Anatrella, celle des interminables adolescences, de l'émotionnel, de la violence, de la drogue.
Enfin, la faible démographie des pays dits-développés aggrave paradoxalement le chômage et la précarité des jeunes, cependant que le vieillissement de la population grève l'économie de nouveaux coûts sociaux.
On demande une économie au service de l'homme !
Face aux problèmes issus des nouveaux états de l'économie et de la société, chacun peut prendre sa part de responsabilité et particulièrement l'Etat, l'Entreprise, et..l'Eglise.
Et si l'Etat se remettait à protéger les plus faibles?
L'état doit être garant et non pas gérant.
L'état court deux dangers dans son action, celui d'en faire trop ou celui de n'en faire pas assez. Ceci est particulièrement le cas lorsque sa philosophie est matérialiste, avec ses deux branches opposées quoique parentes, la branche collectiviste, la branche individualiste. Aujourd'hui, ces deux branches opposées historiquement se rejoignent sur le terrain pour une alliance de leurs plus mauvais côtés, ( notamment en Afrique et en Asie) donnant des états gouvernés par des idéologies politiques collectivistes au service de l'indivualisme capitaliste le plus effréné, le tout au mépris des droits de l'homme.
En réalité, son rôle doit être dans la sphère économique comme dans la sphère sociale, d'abord " régalien", c'est-à-dire de faire respecter l'état de droit, de donner un cadre et des limites, de protéger les plus faibles.
Garant du bien commun, il doit en revanche s'impliquer le moins possible dans la conduite des actions, car son fonctionnement s'avère alors lourd, administratif, coûteux et démobilisant pour les acteurs intermédiaires : entreprises, syndicats, collectivités locales, associations, etc, dont l'énergie se gaspille en remontée étatiques au lieu de profiter à l'action sur le terrain.
L'état a un rôle important pour préserver l'équilibre des droits des trois partenaires indispensables de l'économie : le travailleur, le client et l'épargnant.
L'état doit se préoccuper de favoriser une démographie vigoureuse, l'éducation, l'instruction et la formation professionnelle. Garant et non pas gérant, il peut suppléer provisoirement aux défaillances des cellules sociales intermédiaires en s'efforçant de leur rendre au plus vite le rôle qu'elles peinaient un temps à assumer.
L'état court deux dangers dans son action, celui d'en faire trop ou celui de n'en faire pas assez. Ceci est particulièrement le cas lorsque sa philosophie est matérialiste, avec ses deux branches opposées quoique parentes, la branche collectiviste, la branche individualiste. Aujourd'hui, ces deux branches opposées historiquement se rejoignent sur le terrain pour une alliance de leurs plus mauvais côtés, ( notamment en Afrique et en Asie) donnant des états gouvernés par des idéologies politiques collectivistes au service de l'indivualisme capitaliste le plus effréné, le tout au mépris des droits de l'homme.
En réalité, son rôle doit être dans la sphère économique comme dans la sphère sociale, d'abord " régalien", c'est-à-dire de faire respecter l'état de droit, de donner un cadre et des limites, de protéger les plus faibles.
Garant du bien commun, il doit en revanche s'impliquer le moins possible dans la conduite des actions, car son fonctionnement s'avère alors lourd, administratif, coûteux et démobilisant pour les acteurs intermédiaires : entreprises, syndicats, collectivités locales, associations, etc, dont l'énergie se gaspille en remontée étatiques au lieu de profiter à l'action sur le terrain.
L'état a un rôle important pour préserver l'équilibre des droits des trois partenaires indispensables de l'économie : le travailleur, le client et l'épargnant.
L'état doit se préoccuper de favoriser une démographie vigoureuse, l'éducation, l'instruction et la formation professionnelle. Garant et non pas gérant, il peut suppléer provisoirement aux défaillances des cellules sociales intermédiaires en s'efforçant de leur rendre au plus vite le rôle qu'elles peinaient un temps à assumer.
Découvrez le slogan de l'entreprise qui marche.
"Performance, insertion sociale, management".
Pour les biens solvables, l'entreprise privée est la meilleure manière de répondre aux désirs du consommateur. Il n'empêche que l'entreprise est en même temps une communauté d'hommes au travail, et le travailleur, avec son éminente dignité de personne, ne peut être traité comme une "marchandise".Elle aussi, à son niveau, doit assurer l'équilibre de ses devoirs envers ses salariés, ses clients, et ses épargnants. Ces devoirs ne sont pas seulement économiques, ils sont également psychologiques, moraux, humains au sens le plus large du terme.
Trois lignes d'action se dessinent nettement, la performance technico-économique, l'insertion sociale de l'entreprise, le management des hommes. La nécessité de la performance technico-économique est indispensable, faute de quoi l'entreprise meurt au grand dam de son personnel et de son environnement local, voir national ou international.
L'insertion de l'entreprise dans son environnement social est également important, à la fois pour le préparer à ses propres besoins en terme de mains d'oeuvre et pour lui éviter des à-coups et soubresauts en terme de chômage, mais également pour informer, expliquer, former, et collaborer avec les collectivités locales.
Mais certainement sur le plan humain le plus important reste la qualité du management des hommes, avec trois volets essentiels : l'union des personnes, la promotion des travailleurs et la diffusion aux échelons les plus bas de l'initiative et de l'exercice du pouvoir.
L'Eglise : la vertu de charité guidera toutes nos actions!
L'Eglise ne peut en aucun cas rester neutre en matière de problèmes économiques et sociaux. Considérant chaque personne comme un sujet de droit, donc comme un acteur, elle se préoccupe de lui donner un guide d'action : il s'agit tout simplement de la pratique de la vertu de charité.
Pour ce qui concerne la sphère politico-socio-économique, l'Eglise, face à la complexité croissante des questions, a élaboré dès la fin du XIXeme siècle une " Doctrine sociale", relevant de la théologie morale.
Y sont énoncées des vérités à croire, ces vérités dont la lumière évite bien des catastrophes sociales, comme par exemple l'égalité en dignité de toutes les personnes, sans distinction d'âge, de sexe, de race ou de religion.
Y sont définis les principes à appliquer, par exemple la destination universelle des biens temporels et la diffusion des pouvoirs, grâce au principe de subsidiarité.
Y sont promus des valeurs à aimer et à défendre, respect des personnes, amour du prochain et spécialement des plus pauvres, amour du travail bien fait, etc...
Parallèlement, l'Eglise dénonce toutes les idéologies qui mutilent l'homme, économisme individualiste ou collectiviste, totalitarisme racial ou social. L'Eglise forme et stimule l'action de des croyants, les encourageant à la vie associative et politique.
En revanche, elle se refuse à donner elle-même des solutions pratiques, estimant que c'est le rôle de ses laïcs appelés à oeuvrer dans les réalités temporelles avec la compétence acquise sur le terrain, en collaboration avec tous les hommes de bonne volonté, qu'elle appelle à construire une civilisation de l'Amour.
Père Y. Bonnet