Identifier les causes de la peur
La peur peut prendre des formes différentes et trouver ses racines dans des situations très diverses. Il est nécessaire d’observer et de questionner l’enfant pour identifier les causes de la peur qu’il manifeste. Il peut s’agir de la peur d’affronter une difficulté, que l’enfant n’a jamais eu l’occasion de rencontrer. En fait, c’est l’inconnu qui l’inquiète et il suffira de clarifier les possibilités de situation, qui risquent de se présenter et les manières de s’en accommoder pour que l’enfant soit rassuré.
L’angoisse de séparation
Plus insidieux est le cas de la peur d’un enfant qui, dans sa petite enfance, a connu une situation véritablement angoissante, celle de la séparation d’avec ses parents, en raison par exemple d’une maladie survenant brutalement et exigeant une hospitalisation urgente et un traitement de choc. L’enfant a, dans son subconscient, une trace de cet événement, qui l’a terrorisé, et il panique ultérieurement quand par exemple il est invité à passer un week end chez des amis sans ses parents. On peut essayer de le raisonner, quand il a l’âge de raison, et il semble être rassuré. Mais peu après être arrivé chez ces gens, qu’il connaît bien, et souvent pour retrouver un autre enfant avec lequel il a une véritable relation d’amitié, comme par hasard, il tombe malade et demande à être rapatrié ! Ce scénario pourra se répéter à plusieurs reprises mais, peu à peu, à force de dédramatisation, d’explication…et pour finir d’un peu de fermeté (paternelle), l’enfant se rassurera.
Le risque, danger ou opportunité
Reste le cas d’enfants qui ont cette blessure psychique, d’avoir peur de tout, qui identifient le risque avec le danger, alors que le risque est en fait une possibilité de danger certes, mais aussi d’opportunité, de chance. Ne confondons pas cette attitude, qui peut conduire à la lâcheté, à la fuite permanente, avec ce qui serait simplement un trait de caractère, plus conciliant que combatif. Il y a des conciliants qui sont très courageux. Non, le cas que nous évoquons est bien celui d’une conséquence du péché originel, qui affecte l’âme sensible et qui, si elle n’est pas l’objet d’une éducation de la volonté et d’un soutien spirituel, conduit certains enfants à devenir des adultes, sur lesquels on ne peut compter, tellement ils fuient les responsabilités, les décisions, les nécessaires prises de risque. ( voir Tu vas te décider, oui? )
Eduquer à la prise de risque raisonnée : le rôle du papa
Il faut donc empêcher l’enfant de se masquer son état, débusquer ses mensonges quand il cherche par ce moyen à dissimuler ses petites lâchetés mais ne pas lui faire honte car il risquerait de se durcir par orgueil dans son désir d’échapper à un jugement sévère.
Cette blessure, qui peut dégénérer en véritable lâcheté, touche plus souvent les garçons que les filles et elle exige des papas un amour, vigilant et lucide, sans concession mais sans mépris ni raillerie. Car l’enfant peut souffrir très fort de se rendre compte de cette incapacité à « affronter » et il a besoin d’encouragement pour apprendre…le courage. C’est bien le père qui doit éduquer progressivement à la prise de risque raisonnée et valoriser l’image d’une virilité faite pour la protection des plus faibles. De même qu’un timide, qui s’est « soigné », peut devenir « culotté », un petit trouillard peut devenir un homme courageux.
Père Yannik Bonnet
Plus insidieux est le cas de la peur d’un enfant qui, dans sa petite enfance, a connu une situation véritablement angoissante, celle de la séparation d’avec ses parents, en raison par exemple d’une maladie survenant brutalement et exigeant une hospitalisation urgente et un traitement de choc. L’enfant a, dans son subconscient, une trace de cet événement, qui l’a terrorisé, et il panique ultérieurement quand par exemple il est invité à passer un week end chez des amis sans ses parents. On peut essayer de le raisonner, quand il a l’âge de raison, et il semble être rassuré. Mais peu après être arrivé chez ces gens, qu’il connaît bien, et souvent pour retrouver un autre enfant avec lequel il a une véritable relation d’amitié, comme par hasard, il tombe malade et demande à être rapatrié ! Ce scénario pourra se répéter à plusieurs reprises mais, peu à peu, à force de dédramatisation, d’explication…et pour finir d’un peu de fermeté (paternelle), l’enfant se rassurera.
Le risque, danger ou opportunité
Reste le cas d’enfants qui ont cette blessure psychique, d’avoir peur de tout, qui identifient le risque avec le danger, alors que le risque est en fait une possibilité de danger certes, mais aussi d’opportunité, de chance. Ne confondons pas cette attitude, qui peut conduire à la lâcheté, à la fuite permanente, avec ce qui serait simplement un trait de caractère, plus conciliant que combatif. Il y a des conciliants qui sont très courageux. Non, le cas que nous évoquons est bien celui d’une conséquence du péché originel, qui affecte l’âme sensible et qui, si elle n’est pas l’objet d’une éducation de la volonté et d’un soutien spirituel, conduit certains enfants à devenir des adultes, sur lesquels on ne peut compter, tellement ils fuient les responsabilités, les décisions, les nécessaires prises de risque. ( voir Tu vas te décider, oui? )
Eduquer à la prise de risque raisonnée : le rôle du papa
Il faut donc empêcher l’enfant de se masquer son état, débusquer ses mensonges quand il cherche par ce moyen à dissimuler ses petites lâchetés mais ne pas lui faire honte car il risquerait de se durcir par orgueil dans son désir d’échapper à un jugement sévère.
Cette blessure, qui peut dégénérer en véritable lâcheté, touche plus souvent les garçons que les filles et elle exige des papas un amour, vigilant et lucide, sans concession mais sans mépris ni raillerie. Car l’enfant peut souffrir très fort de se rendre compte de cette incapacité à « affronter » et il a besoin d’encouragement pour apprendre…le courage. C’est bien le père qui doit éduquer progressivement à la prise de risque raisonnée et valoriser l’image d’une virilité faite pour la protection des plus faibles. De même qu’un timide, qui s’est « soigné », peut devenir « culotté », un petit trouillard peut devenir un homme courageux.
Père Yannik Bonnet