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Instrument de culture ou d’abrutissement ?
En tout état de cause, un média est neutre et tout dépend de ce que l’on lui fait transmettre. Dans le cas de la télévision, les productions se sont multipliées et diversifiées et, dans cette surabondance, la part des œuvres de qualité pouvait difficilement se maintenir. Effectivement, s’il reste possible, grâce à l’enregistrement programmé, de trier des émissions excellentes, le niveau moyen s’est dégradé et les spectacles affligeants ont envahi le petit écran étalant niaiseries, vulgarité, amoralisme, violence et perversion.
En second lieu, la publicité est omniprésente et sollicite en permanence l’envie et le désir effréné des biens matériels, en flattant de façon complaisante d’autres désirs, sensualité, érotisme, voyeurisme etc. Elle est devenue l’instrument favori de la société de consommation, qui a insidieusement ravagé, dans les pays riches, la communauté des chrétiens.
Et que devient le temps passé devant la télévision ?
Je dois garder mes petits-enfants pendant les vacances. Or je ne suis pas d’accord avec certains principes éducatifs de mes enfants. Puis-je les rectifier ? Comment doser mon intervention ?
Chacun applique ses règles du jeu
Des règles du jeu différentes à la maison et chez les grands-parents
En cette rentrée scolaire, quels conseils donnez vous aux parents ?
Passez du temps avec eux !
Fortifiez leur intelligence et leur volonté
Comment lutter contre la paresse ?
Un douloureux combat contre soi-même
J’étais encore un « jeune » prêtre (de près de 70 ans !), quand un homme de cinquante cinq ans m’a confié le combat, loin d’être achevé, qu’il menait depuis son enfance contre la paresse. C’était un agriculteur et l’on ne peut vraiment pas dire que le milieu paysan soit enclin à favoriser la paresse ou à ménager les paresseux. Cet homme me disait avec beaucoup d’humilité le mal qu’il avait jour après jour à entreprendre et à exécuter les tâches incontournables de sa vie professionnelle. D’une certaine manière, il souffrait d’être son propre patron et de n’avoir personne pour lui botter l’arrière-train !
Paresseux et très actifs !!!
Du " cœur à l’ouvrage " !
Donc, les parents donnent le bon exemple !
4) La famille, cellule de base de la société la mieux adaptée à la diffusion et protection des droits de l'homme est le meilleur rempart anti-totalitaire qui existe, si elle est fondée sur le primat de l'amour.
Le primat de l'amour.
Il n'est pas dans notre propos, centré sur la doctrine sociale de l'Eglise, de traiter tout ce qui concerne les questions liées à la procréation. Mais il est nécessaire de rappeler que la civilisation de l'amour ne peut être fondée que sur le primat de l'amour. Le don de la vie doit toujours être issu d'un acte d'amour de l'homme et de la femme, englobant toute leur personne, corps et âme, sentiments et responsabilités. Quand cette vie a été initiée, elle ne peut plus être l'objet de considérations économiques, utilitaristes ou scientifiques. Cette vie est devenue un sujet, qui doit être accompagné par l'amour vigilant des procréateurs et de toute la société. Le pape Jean-Paul II reprend donc l'expression " structure de péché" pour qualifier une société qui, au nom d'une conception erronée de la vie, développe une civilisation de mort.
La famille et les droits de l'homme.
Bien Commun, emploi et assistanat : l'assistanat tue le bien commun...
Pendant les évènements liés au vote du fameux CPE, on a pu lire cette déclaration d’une étudiante : « Les jeunes ont des droits pour les quels nos parents se sont battus. L’emploi est dû. »
La question posée est effectivement capitale et la réponse ne peut être oui ou non sans explications ni commentaires. Comme toujours, il faut afficher clairement la conception que l’on a de la personne humaine et de ses rapports avec la communauté. Pour nous, chrétiens de l’Eglise catholique, la personne faite à l’image de Dieu, « équipée » par Lui d’une intelligence et d’une volonté, qui permettent le libre choix de ses décisions, le libre arbitre, comme disent les philosophes, a reçu mission d’aménager la Création pour la mettre au service de la communauté humaine. Cette activité, spécifiquement humaine, s’appelle le travail et elle n’est devenue pénible, nécessaire pour subsister, qu’à la suite du péché originel.
Cette activité est donc un droit de la personne, en raison de sa nature voulue par Dieu. Mais c’est également un devoir, car tous doivent contribuer au bien commun. Cette activité est un bien pour l’homme, certes exigeant, difficile, parfois très dur, mais qui permet à celui-ci de se découvrir, de développer ses facultés et de grandir dans la sainteté. Le Christ, lui-même, nous a donné l’exemple en travaillant avec Joseph, menuisier-charpentier, de douze ans à trente ans.
De ce fait, toute civilisation doit offrir du travail et non une assistance économique, qui fait perdre à la personne sa dignité et sa légitime autonomie.
5) L'Amour au secours de la Justice : quand le malheur frappe les sociétés sous forme de cataclysmes divers, la Justice sociale ne suffit pas car il faut venir aussi au secours de ceux qui n'ont pas servi le bien commun...l'amour seul peut alors assurer la cohésion d'une société.
L’amour au secours de la justice
Vous aurez remarqué que nous avons parlé à plusieurs reprises du bien commun et de responsables du bien commun dans cette rubrique. Vous avez bien saisi que ce bien commun, c’est ce qui fait à chaque niveau, qu’une communauté, famille, école, entreprise, association, hôpital, répond bien à ce qu’on est en droit d’attendre d’elle et, parallèlement, contribue à sa mesure à répondre aux besoins des hommes qui la composent ou sont en relation directe avec elle, besoins allant du matériel au spirituel. Nous reviendrons sur ces notions de bien commun, de responsabilité dans son élaboration et sa pérennité.
Est-ce que la Justice suffit pour que tout se passe bien ?
4) La Justice sociale implique de laisser libre accès aux biens supérieurs aussi, en particulier au bien qu'est l'ouverture sur la transcendance, la liberté religieuse.
Tout se tient quand on parle de Justice.
Les papes depuis St Pie X et plus encore Pie XI, aiment à parler de justice sociale. Pour eux, la justice sociale combine les dispositions de la justice légale et de la justice distributive, tout en mettant comme préalable le respect de la justice commutative c’est-à-dire le caractère équitable des échanges, contrats et promesses. Comme le dit Mgr Guerry dans son ouvrage sur la doctrine sociale de l’Eglise (Mgr Emile Guerry,La Doctrine sociale de l’Église : son actualité, ses dimensions, son rayonnement, lettre pastorale au clergé et aux militants de son diocèse, Paris, Bonne Presse, 1957.), « La justice sociale élargit et dépasse la justice légale. Elle concerne les rapports des citoyens envers le bien commun, soit dans leurs devoirs, soit dans leurs droits. D’une part, elle tend à faire respecter les droits naturels des membres de la communauté pour que ceux-ci soient en mesure d’accomplir leurs devoirs sociaux. D’autre part, elle incline les citoyens à rendre à la société ce qu’ils lui doivent afin que celle-ci soit en mesure de remplir sa mission envers le bien commun. »
Mais attention de ne pas réduire le Bien commun aux richesses matérielles.
Il est clair que le terme de justice sociale est d’autant plus utilisée par les papes, qu’il prend en compte le domaine de l’économie et donc le principe de la destination universelle des biens. La prospérité d’une société est certes liée à la taille du gâteau, mais le gâteau est fait pour permettre à tous les citoyens de vivre décemment et d’épanouir leur personne, ce qui implique une juste répartition des biens et des richesses. Mais attention à ne pas réduire le bien commun aux richesses matérielles. Nous l’avons bien précisé, les biens immatériels, spirituels, sont le plus essentiels. Il ne faut jamais confondre l’essentiel et l’indispensable.
L'injustice suprême, nier la transcendance.
Primum vivere, d’abord vivre, disaient les anciens, et nous avons bien dit que le droit à la vie biologique était premier en ce sens qu’il ouvre la porte aux autres, c’est le domaine de l’indispensable. Mais la vie biologique n’est pas l’essentiel, puisque l’homme est destiné à la vie éternelle. C’est pourquoi le droit à la liberté religieuse est un droit essentiel. Nier la transcendance, dira Jean-Paul II, c’est réduire l’homme à devenir un instrument de domination, assujetti à l’égoïsme d’autres hommes ou à la toute puissance de l’Etat totalitaire. Les responsables, à quelque niveau que ce soit du bien commun de la cellule de société, sont ils ont la responsabilité, doivent s’efforcer de « tenir les deux bouts de la chaîne », assurer l’indispensable tout en préservant l’essentiel. Permettre aux hommes d’exister et parallèlement de parvenir au bonheur éternel.
3) La Justice sociale et l'assistanat.
Equilibre entre justice distributive et assistanat ?
Et là, deux facteurs vont être pris en considération, la contribution de chacun et ses besoins, non pas l’un ou l’autre mais l’un et l’autre. En effet, il serait injuste que la répartition ne tînt pas compte de la contribution de chacun à l’élaboration du bien commun, en économie on a coutume de dire à la croissance du gâteau. Mais les besoins primaires matériels de tous doivent être satisfaits. Même si quelqu’un contribue peu à la croissance du gâteau, il a besoin de pouvoir se loger, se vêtir, se nourrir décemment. Pour prendre un vocabulaire actuel, il ne doit pas y avoir d’exclus. Mais à contrario, il ne faut pas faire des personnes des assistés permanents, qui quémandent sans arrêt sans offrir la moindre contribution au bien commun.
La tentation de l'intérêt personnel au détriment des autres.